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Liban - Liban-Onu

Quarantième anniversaire de la Finul : plus de 10 000 militaires au service de la paix

Entre la 425 et la 1701, la mission des Casques bleus déployés au Liban-Sud a été modifiée selon la situation sur le terrain.

En 40 ans de présence, la Finul a perdu 312 soldats au Liban, victimes d’accidents pour la plupart. Photo ANI

La Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) a célébré hier ses quarante ans de présence au sud du pays lors d’une cérémonie organisée à Naqoura, son quartier général, à la frontière avec Israël. La cérémonie a rassemblé le commandant de la force, Michael Berry, le général Khalil Gemayel, responsable du secteur Liban-Sud au sein de l’armée libanaise et représentant le ministre de la Défense Yaacoub Sarraf, la ministre d’État pour le Développement administratif, Inaya Ezzeddine, ainsi que le ministre irlandais de la Défense, Paul Kehoe. 

Actuellement, le commandant de la Finul est de nationalité irlandaise. Les soldats de ce pays ont servi au Liban depuis quarante ans, avec une petite absence qui a duré quelques années entre le retrait israélien de 2000 et l’offensive des soldats de l’État hébreu en 2006. L’armée irlandaise étant une petite armée de 10 000 hommes, nombreux sont ses soldats à avoir servi à plusieurs reprises au Liban. 

Le commandement de la Finul a été longtemps tenu par l’Italie, le contingent italien étant l’un des plus importants actuellement à être déployé au Liban-Sud. Depuis la création de la Finul, le détachement des hélicoptères de la Finul relève des Casques bleus italiens. 


(Lire aussi : Le chef de l'ONU demande l'arrêt des implications libanaises en Syrie)


La France a également commandé la Finul. Cette force avait en fait été créée suite à l’initiative du général français Jean Cuq, qui a été le premier à la commander. Le contingent français déployé actuellement au Liban-Sud est également l’un des plus importants. En 2006, les Casques bleus français étaient arrivés au Liban avec des chars Leclerc et s’étaient vus obligés de les peindre en blanc, couleur de la paix. Suite à l’hostilité à laquelle il avait fait face dans certains villages, le contingent a renvoyé ces véhicules en France. 

Créée suite à la résolution 425 du Conseil de sécurité des Nations unies adoptée le 19 mars 1978, à l’issue de l’invasion israélienne du Liban que l’État hébreu avait baptisée « Opération Litani », la Finul avait pour mission de confirmer le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud (cette tâche n’a été pleinement accomplie qu’en mai 2000), rétablir la paix et la sécurité internationales et aider le gouvernement libanais à assurer le rétablissement de son autorité effective sur la région (tâche toujours inachevée, vu la présence du Hezbollah au Liban-Sud). 

En quarante ans, la mission de la Finul a été ajustée à deux reprises : la première fois en 1982 lors de l’invasion israélienne du Liban, que l’État hébreu avait baptisée « Paix en Galilée », lorsque les positions de la Finul ont été dépassées limitant la mission à un rôle avant tout humanitaire, puis une seconde fois après le retrait israélien du Liban en 2000 permettant aux Casques bleus de reprendre leurs activités militaires.


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Première mission maritime

C’est le 11 août 2006, suite à la résolution 1701 qui a vu le jour à l’issue de la guerre de juillet, que le mandat de la Finul devient plus musclé. Il comprend divers nouveaux points, notamment appuyer les forces armées libanaises à se déployer dans tout le Liban-Sud, les aider à prendre des mesures en vue de l’établissement d’un dispositif de sécurité qui empêcherait la reprise des hostilités, comme l’établissement entre la ligne bleue (ligne frontière entre Israël et le Liban) et le Litani d’une zone d’exclusion de tous les personnels armés, biens et armes autres que ceux du gouvernement libanais et de la Finul, et aider le Liban à sécuriser ses frontières pour empêcher le trafic d’armes. 

Pour la première fois en août 2006, à travers la résolution 1701, le Conseil de sécurité a décidé d’inclure une force maritime dans une opération de maintien de la paix des Nations unies. 

Il convient de signaler que l’idée de déployer l’armée au Liban-Sud était initialement celle de Stafan de Mistura, actuel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU chargé de la recherche d’une solution pacifique en Syrie. Peu après le retrait israélien de mai 2000, M. de Mistura était devenu le représentant du secrétaire général pour le Liban. En 2001, les forces armées libanaises étaient au nombre de 2 000, au sud du Litani. Aujourd’hui, ce sont des unités entières déployées dans la région.


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Le nombre des soldats de la Finul a fluctué au fil des ans, selon les besoins. La force a commencé en 1978 avec 4 000 hommes. À la veille du départ de l’armée israélienne en 2000, elle comptait aux alentours de 7 000 Casques bleus. En 2006, peu avant la guerre de juillet, le nombre des soldats était tombé à 2 000. Après l’adoption de la 1701 en 2006, les Casques bleus déployés au Liban-Sud était d’environ 15 000 militaires. Aujourd’hui, le nombre d’hommes et de femmes appartenant à une vingtaine de nationalités d’Europe à l’Asie, en passant par l’Afrique, dépasse les 10 000. 

Au cours des dernières années, la Finul a réussi grâce aux réunions tripartites qu’elle préside et qui regroupent des officiers libanais et israéliens à achever le marquage des trois quarts de la ligne bleue. 

Depuis le début de sa mission, la Finul a perdu 312 soldats au Liban, victimes d’accidents pour la plupart.



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commentaires (2)

LA FINUL PEUT-ELLE S,IMPOSER ? NON ! ALORS SON ROLE EST TRES SECONDAIRE...

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 15, le 20 mars 2018

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Commentaires (2)

  • LA FINUL PEUT-ELLE S,IMPOSER ? NON ! ALORS SON ROLE EST TRES SECONDAIRE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 15, le 20 mars 2018

  • Grand respect à tous ces soldats qui loin de leurs familles et patrie font un travail remarquable même si souvent cela ne se voit pas aux yeux des citadins ....

    Sarkis Serge Tateossian

    02 h 52, le 20 mars 2018

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