Vue d'ensemble de Naqoura, au Liban-Sud. Photo Ani
Les représentants des armées libanaise et israélienne ont tenu lundi, sous la houlette de la Force intérimaire des Nations Unies (Finul), une réunion tripartite mensuelleà Naqoura, pour évoquer notamment la construction par Israël d'un mur en béton le long de la Ligne bleue à la frontière entre le Liban et Israël, également engagés dans un bras de fer autour de l'exploitation des ressources d'hydrocarbures offshore.
"Les discussions se sont concentrées sur les modalités de la coordination entre les parties, assurées par la Finul, pour éviter les malentendus et les erreurs de jugement autour de la Ligne bleue afin de préserver un climat de calme et de stabilité", indique un communiqué publié par la Finul à l'issue de cette réunion présidée par le commandant en chef de la Finul, Michael Beary.
"Les discussions ont porté sur les travaux entrepris au sud de la Ligne bleue précédemment annoncés par la partie israélienne. Sur ce sujet, la Finul estime que toute activité près de la Ligne bleue doit être annoncée et notifiée préalablement afin de permettre la coordination entre les parties, d'éviter les malentendus et de prévenir d'éventuels incidents", poursuit le texte. "Les deux parties ont exprimé leur point de vue", indique le communiqué.
Dans un communiqué publié dans la soirée, l'armée libanaise a indiqué avoir exprimé la positions des autorités libanaises, aussi bien sur le dossier du mur israélien que celui du bloc 9 de la Zone économique exclusive du Liban, où l'exploitation des ressources d'hydrocarbures offshore devrait débuter en 2019. La troupe a également évoqué "les violations régulières par l'ennemi du territoire libanais".
Les autorités libanaises, dont le chef de l’État, Michel Aoun et le président du Parlement Nabih Berry, ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à la construction de ce mur et estiment que 13 points litigieux, sur lesquels Israël compte édifier ce mur, se trouvent en territoire libanais. Les 13 points frontaliers sont revendiqués par le Liban depuis 1923, date de la délimitation des frontières entre le Liban et la Palestine par le comité Paulet-Newcombe. Pour rappel, l’État hébreu a déjà édifié un mur en 2012 au niveau du village de Kfar Kila.
Cette rencontre intervient quelques jours après des propos du ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, qui a accusé le 31 janvier 2018, le Liban de "provoquer" Israël en lançant les procédures d'exploitation des ressources offshore dans le bloc 9, proche de ses frontières. Ces propos, condamnés par l'ensemble des responsables politiques libanais, ont remis sur le devant de la scène le différend entre Beyrouth et Tel-Aviv concernant la délimitation de leurs frontières maritimes.
Par ailleurs, des soldats de la Finul ont retrouvé deux grenades près du grillage frontalier à Kfar Kila. L'armée et les forces de sécurité libanaises se sont rendus sur les lieux pour examiner les engins explosifs.
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commentaires (3)
Et si on oubliait un peu Israël, son mur etc. ? Et si on demandait à Hassan Nasrallah de cesser de menacer Israël avec ses milliers de roquettes, et à son commanditaire à Téhéran de vouloir rayer ce pays de la carte ? Et si on s'occupait un peu plus du Liban, et de son peuple qui n'en peut plus ? Israël veut construire un mur...eh bien laissez-le assouvir son phantasme, le Sud-Liban aura peut'être enfin la paix... Irène Saïd
Irene Said
12 h 02, le 06 février 2018