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Nos Lecteurs ont la Parole - Par Melhem Maroun KARAM

À l’orée des élections

Encore une fois, on se moque de nous et de nos attentes pourtant légitimes de voir notre pays avancer d’un pas vers la vraie démocratie et la paix réelle. On s’aperçoit, malheureusement, que la grande majorité des partis politiques traditionnels ont à nouveau posé les candidatures, pour les prochaines élections législatives, des mêmes têtes, avec les mêmes ambitions, les mêmes buts, sinon la même stagnation.
Les discours, en effet, reposent sur la même thématique. Rien n’a changé depuis 1975, date à laquelle le Liban a assisté, et assiste toujours d’ailleurs, à une atrocité sérieuse qui menace sa continuité et son intégrité.
Nous avons peut-être besoin d’une théophanie pour arranger la situation qui devient, tout le monde le sait, insupportable et dangereuse. Approfondir les choses, pour un raisonnement plus lucide, mène à juger que la faute n’est pas uniquement celle de nos politiques, mais bien encore, et surtout, celle du peuple même.
Une réalité s’annonce. Ce sont nos voix, nos choix et nos aspirations qui font arriver au pouvoir ces responsables politiques dont nous souffrons, vu que ce qu’ils nous prennent n’est pas un simple larcin.
Bien au contraire, c’est le sort de toute une nation qui est actuellement en jeu. La communauté politique internationale ne manque pas de se mêler, elle se doit d’ailleurs de le faire, vu la mondialisation, des affaires libanaises.
Notre pays en est encore à ses débuts dans la voie du développement et de la civilisation (quoique cela fâcherait beaucoup de personnes). Oui, à ses débuts, tant que nous n’avons pas d’éducation civique dans nos écoles, tant que les droits et la dignité de la personne humaine ne sont pas respectés, au niveau le plus élémentaire.
Le Liban est à notre sens un levain encore fragile, sensible au moindre changement de ce qui l’entoure. Nous n’avons nullement besoin de quelques lévriers pour protéger notre territoire, mais plutôt d’une conscience intérieure qui nous serve d’armure et de précurseur pour une réelle et honnête polyculture.

Melhem Maroun KARAM
Avocat à la cour

Encore une fois, on se moque de nous et de nos attentes pourtant légitimes de voir notre pays avancer d’un pas vers la vraie démocratie et la paix réelle. On s’aperçoit, malheureusement, que la grande majorité des partis politiques traditionnels ont à nouveau posé les candidatures, pour les prochaines élections législatives, des mêmes têtes, avec les mêmes ambitions, les mêmes...

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