Rechercher
Rechercher

Lifestyle - Beauté

Olivier Courtin-Clarins et sa nouvelle approche de la cosmétique

Olivier Courtin-Clarins, fils du fondateur Jacques Courtin-Clarins et directeur général du directoire. Photo DR

Chirurgien de formation, Olivier Courtin-Clarins, fils du fondateur, Jacques Courtin-Clarins, président du groupe Clarins, a commencé sa carrière en tant qu’orthopédiste et chef de clinique à l’hôpital Foch. Dès 1984, il collabore avec Clarins pour créer un réseau de laboratoires de recherche fondamentale à travers le monde. Passionné par l’aventure, il passe en mi-temps à l’hôpital, puis rejoint le groupe familial en 1995 après un MBA à l’Essec. Il a mis au point une ligne de cosmétiques pour femmes et pour hommes basée sur les caractéristiques de la peau, mais surtout sur les conditions dans lesquelles cette dernière évolue : alimentation, style de vie, stress. De passage au Liban, il a tenu à voir « toutes les équipes Clarins, les conseillères en beauté, les points de vente et les équipes », et dévoiler sa gamme My Blend et le diagnostic high-tech ciblé de la peau, qui permet d’analyser et de prescrire le programme qui va à chaque derme. Il a également répondu aux questions de L’Orient-Le Jour.

Quel a été votre parcours professionnel et quelle a été l’influence du métier de votre père sur vos choix ?  

J’ai fait des études de médecine et je me suis dirigé vers la chirurgie orthopédique, plus spécifiquement la traumatologie sportive. J’aime le sport. J’ai fait aussi la chirurgie orthopédique, parce que j’aime bien réparer. Je suis un peu manuel et cela me convenait sur le plan des résultats que je pouvais avoir.

L’influence de mon père a été très importante. Il a fait ses études de médecine, mais a arrêté à cause de la guerre. Il m’a toujours encouragé, m’a toujours dit que c’était le plus beau métier du monde. Dans un second temps, l’entreprise grandissant, la cosmétologie devenant de plus en plus scientifique, il m’a demandé si ça ne m’intéressait pas de venir rejoindre le groupe Clarins. J’ai réfléchi et je lui ai proposé de faire cela à mi-temps, en partie à l’hôpital et en partie à la recherche. C‘est ce que j’ai fait pendant cinq ans. J’ai établi un réseau avec des chercheurs privés et publics, en France et hors de France, en Europe principalement, mais pas que...

Après ces 5 ans, j’ai dit O.K., j’arrête la chirurgie et je prends Clarins. J’ai fait en même temps une formation de gestion-finance à l’Essec.

Qu’est-ce qui vous a mené à cette découverte concernant l’innovation de la peau ?

C’est encore mon père ! Comme j’opérais beaucoup de femmes des genoux et des épaules, des sportives en particulier, il me disait : « Elles vont avoir de grosses cicatrices et ne seront pas contentes, donc il faut que tu soignes la cicatrice. » Malgré la technique que je possédais, je n’arrivais pas au résultat escompté. Je me suis lancé dans la recherche et j’ai découvert qu’il y avait deux systèmes très importants au niveau de la régénérescence de la peau : les cellules de défense de la peau et les terminaisons nerveuses. Le style de vie des gens compte aussi : s’ils s’exposent beaucoup au soleil ou s’ils ont une mauvaise alimentation, un manque de sommeil et du stress, ils souffraient de problèmes de cicatrisation. J’en ai tiré un certain nombre de conclusions, et lorsque j’ai rejoint le groupe Clarins, j’ai voulu appliquer cela. C’était assez compliqué, parce que je m’entraînais dans une autre conception et avec des produits déjà existants, basés sur la nature, les extraits de plantes et sur des lignes marketing.

Avec mon père, j’ai donc décidé de créer une ligne qui s’orienterait sur cette découverte et j’ai réalisé qu’il fallait personnaliser chaque cas, chaque peau, pour pouvoir avoir une bonne cicatrisation. C’est un long apprentissage. J’ai utilisé mes connaissances, et également celles de Clarins, avec l’aide de chercheurs, pour construire cette ligne de soins personnalisée et pouvoir apporter la meilleure solution à la régénérescence des peaux.

D’où la création d’une ligne de cosmétique baptisée « My Blend »...

My Blend, qui signifie mon mélange, est simple et compliqué à la fois. Quand on veut véritablement personnaliser, il faut avoir la possibilité de le faire et posséder au final un certain nombre de produits. Cela commence par un diagnostic de la nature de la peau et de ses besoins. Une fois que ce premier diagnostic est établi, se rajoute la notion de style de vie. On a une première crème, qu’on appelle crème essentielle. Il en existe 5 de jour et 5 de nuit. Après, on pose des questions sur le style de vie et les besoins de la peau. Ensuite, grâce à un logarithme, je fais mon mélange qui répond à un certain nombre de critères. La conseillère peut émettre son avis aussi. Elle aide les femmes qui ne connaissent pas toujours leur peau et ses besoins.

Une fois le mélange fait, la cliente a sa crème et son (ou ses) booster(s) pour une durée d’un mois à un mois et demi. Quand le pot est fini, elle revient pour un nouveau diagnostic un peu plus court. La plupart du temps, la base reste en principe la même. Les boosters et les besoins de la peau peuvent changer, en raison du soleil, des voyages, du stress (traitements, régimes), des facteurs extérieurs… J’incorpore toutes ces informations dans mon diagnostic, ce qui peut modifier les boosters. My Blend est un soin personnalisé et précis adapté à la cliente et au rythme de sa vie. Il y a 350 mélanges possibles.

Est-ce que la gamme concerne les hommes également ?

Évidemment. Je ne parle plus d’hormones, je ne parle plus d’âge, je parle de peau et de style de vie. Les problèmes de peau et de vie sont communs aux hommes et aux femmes. C’est la même crème de base.


Chirurgien de formation, Olivier Courtin-Clarins, fils du fondateur, Jacques Courtin-Clarins, président du groupe Clarins, a commencé sa carrière en tant qu’orthopédiste et chef de clinique à l’hôpital Foch. Dès 1984, il collabore avec Clarins pour créer un réseau de laboratoires de recherche fondamentale à travers le monde. Passionné par l’aventure, il passe en mi-temps à...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut