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À La Une - Liban

Bassil renonce à se rendre à la conférence d'Abidjan, prononce un discours retransmis par vidéo

Selon notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, le chef de la diplomatie libanaise se trouve à Paris.

Le discours du ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, diffusé sur les écrans géants de l'hôtel Sofitel d'Abidjan à l'ouverture du congrès de la LDE, vendredi 2 février 2018. Photo tirée du compte Twitter de Gebran Bassil.

A la surprise générale, le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, n'était pas présent vendredi à l'ouverture du second congrès de la LDE (Lebanese Diaspora Energy) à Abidjan, en Côte d'Ivoire, dont la tenue était au cœur d'un conflit avec le chef du Législatif, Nabih Berry. Selon notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, M. Bassil se trouve à Paris.

Ce congrès de la LDE avait été maintenu contre vents et marées par M. Bassil malgré l'opposition de M. Berry, dont les partisans se sont déchaînés dans les rues de Beyrouth à la suite d'un enregistrement vidéo qui a fuité dimanche et dans lequel le chef de la diplomatie traite le président du Parlement de "voyou".

La colère des partisans du chef du mouvement Amal s’est transposée à Abidjan, plusieurs Libanais ayant quasiment pris d’assaut, il y a trois jours, l’ambassade du Liban pour protester contre la venue du ministre des Affaires étrangères, menaçant même de lui lancer des tomates et des œufs à son arrivée dans la capitale ivoirienne.


"L'important est que le congrès ait eu lieu"
A l'ouverture du congrès de la LDE, un discours du chef de la diplomatie libanaise a été diffusé sur les écrans géants de l'hôtel Sofitel d'Abidjan. "Mon absence à ce congrès s'explique par la crainte qu'il vous soit porté préjudice", a déclaré M. Bassil, sans préciser. "Je refuse qu'un expatrié soit visé", a-t-il ajouté, estimant que "l'essentiel est que le congrès ait lieu et que personne n'ait pu empêcher sa tenue".

"Nous sommes un peuple qui ne veut que la paix, nous n'acceptons la guerre que lorsqu'elle nous est imposée", a encore dit le ministre. S'adressant à la diaspora libanaise "chère à notre cœur", il s'est excusé de ne pas avoir réussi à obtenir un délai supplémentaire pour l’inscription des électeurs libanais résidant à l’étranger pour les prochaines législatives, prévues en mai prochain. M. Berry s'était opposé à cette demande portée par M. Bassil. 

"Malgré mon absence physique, je suis avec vous par la pensée; notamment pour défendre la libanité, basée sur la coexistence et le partenariat. Je considère que ma libanité est plus importante que ma communauté. Personne n'a le droit de passer outre la loi et la Constitution", a déclaré M. Bassil, remerciant les personnes présentes à ce congrès "qui ont fait passer les intérêts du Liban au-dessus de leurs intérêts personnels".

Estimée entre 80 000 et 100 000 personnes, la communauté libanaise est la plus importante communauté non africaine résidant en Côte d’Ivoire, selon l’AFP. L’ambassade du Liban à Abidjan assure qu’elle est aussi "la plus grande communauté libanaise d’Afrique, représentant un poids économique considérable".

La tension est retombée sur le terrain dès hier suite à un appel téléphonique effectué par le président Michel Aoun avec le chef du Législatif, et au cours duquel la crise qui oppose le Courant patriotique libre, présidé par Gebran Bassil, et Amal a été abordée. Dans la matinée, des responsables du CPL, d'Amal et du Hezbollah s'étaient réunis au siège du Conseil municipal de Hadeth, théâtre dans la nuit de mercredi à jeudi de vives tensions entre les deux camps, pour calmer les esprits.

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A la surprise générale, le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, n'était pas présent vendredi à l'ouverture du second congrès de la LDE (Lebanese Diaspora Energy) à Abidjan, en Côte d'Ivoire, dont la tenue était au cœur d'un conflit avec le chef du Législatif, Nabih Berry. Selon notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane, M. Bassil se trouve à Paris.Ce...

commentaires (8)

dommage qu'il ne soit pas partie ... mais ce n'est pas a cause des libanais d'Abidjan .. je crois que c'est interne .. et oui effectivement je pense aussi qu'il vas laisser sa place a un autre

Bery tus

22 h 58, le 02 février 2018

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Commentaires (8)

  • dommage qu'il ne soit pas partie ... mais ce n'est pas a cause des libanais d'Abidjan .. je crois que c'est interne .. et oui effectivement je pense aussi qu'il vas laisser sa place a un autre

    Bery tus

    22 h 58, le 02 février 2018

  • Dommage. Pour les libanais de la diaspora autant que pour lui. J'ai le pre-sentiment que Bassil va devoir partir pour un autre gendre.

    FRIK-A-FRAK

    21 h 00, le 02 février 2018

  • Il ne vous reste plus qu'à démissionner. Vous avez échoué dans tout ce que vous avez entrepris en tant que ministre. Montrez nous votre libanité ailleurs. Montrez nous que l'intérêt de votre pays passe avant votre intérêt personnel.

    Achkar Carlos

    19 h 37, le 02 février 2018

  • VOLTE FACE DE DERNIERE HEURE ! CELUI-CI AVEC SON VOCABULAIRE ABJECT ET L,AUTRE AVEC SES ACTES, DONT LA FERMETURE DE LA CHAMBRE, PASSES ET RECENTS, ONT FAILLI ALLUMER UNE GUERRE CIVILE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 26, le 02 février 2018

  • Paris semble devenir le sanatorium des politiciens libanais où ils vont se refaire une santé physico/moralité/politique: Aoun dans le temps, Hariri récemment et Bassil today!...

    Wlek Sanferlou

    18 h 52, le 02 février 2018

  • PARAGRAPHE SIX PREMIERE LIGNE : MALGRE MON ABSENCE PHYSIQUE, JE SUIS AVEC VOUS ETC...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 29, le 02 février 2018

    • Merci Monsieur pour votre commentaire, l'erreur a été corrigée. Bien à vous

      L'Orient-Le Jour

      18 h 46, le 02 février 2018

  • Sagesse du chef de la diplomatie libanaise de se trouver à Paris et de superviser ainsi la conférence d'Abidjan.

    Antoine Sabbagha

    18 h 29, le 02 février 2018

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