"Londres a un problème lié au Hezbollah". C'est ce qu'affirme un expert anti-terroriste américain, cité jeudi par le site d'information US International Business Times, qui avance que le parti chiite libanais est impliqué dans un trafic de drogue sur le territoire britannique ayant pour but de financer ses activités militaires.
Matthew Levitt, directeur du programme de contre-terrorisme du Washington Institute for Near East Policy, avance que la politique de Londres concernant le Hezbollah est "inefficace", et que la présence de partisans de la formation chiite dans la capitale du Royaume-uni est "un problème majeur".
"Activités criminelles et terroristes"
"Londres a un problème lié au Hezbollah", a écrit l'expert, dans un message publié par l'International Centre for the Study of Radicalisation du King's College de Londres, explique IBT. "Le Hezbollah continue de s'adonner à des activités criminelles et terroristes, au sein du Royaume-uni et de l'Union européenne, malgré les sanctions partielles", poursuit l'expert.
L'UE considère la branche armée du Hezbollah comme organisation terroriste. Elle fait ainsi une distinction entre cette aile-là et la composante politique du parti chiite qui est représenté au sein du gouvernement et du Parlement libanais. L'UE a ainsi imposé en 2013 des sanctions contre la branche armée du Hezbollah.
Matthew Levitt poursuit en affirmant que le Hezbollah "porte préjudice aux intérêts britanniques à l'étranger et est impliqué dans des trafics de drogue et des levées de fonds sur le territoire britannique pour le compte de son aile militaire".
International Business Times explique enfin que, selon la loi britannique, les membres de l'aile politique du Hezbollah sont autorisés à entrer sur le territoire du Royaume-uni, mais pas ceux appartenant à l'aile militaire du parti.
Les mises en garde de l'expert américain interviennent le même jour où les parlementaires britanniques planchent sur un éventuel durcissement des mesures actuellement en vigueur contre le Hezbollah.
Le 11 janvier dernier, la justice américaine a créé une équipe spéciale chargée d'enquêter sur l'utilisation par le Hezbollah du trafic de drogue pour se financer, sur fond de polémique avec l'administration Obama, soupçonnée d'avoir entravé une opération antidrogue pour ne pas nuire aux négociations nucléaires avec l'Iran. Cette annonce intervient alors que Washington tente de lutter contre l'influence de l'Iran et du Hezbollah sur la vie politique libanaise.
Dans ce cadre, le secrétaire adjoint américain au Trésor pour le financement du terrorisme, Marshall Billingslea, a conclu mardi une visite de deux jours au Liban où il s'est entretenu avec le président Michel Aoun, le Premier ministre Saad Hariri, et le chef du Législatif Nabih Berry.
Lors de son dernier discours, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait démenti être à la tête d'un réseau international de trafic de drogue.
Le bloc parlementaire du Hezbollah a, lui, critiqué jeudi les Etats-Unis, estimant que Washington "continue de s'opposer au Hezbollah sans aucune preuve", affirmant que Washington "viole la souveraineté du Liban".
La formation du parti chiite a "condamné" jeudi le travail de l'équipe américaine chargée de l'enquête, estimant qu'il "ne faut pas se taire face aux ingérences de cette équipe dans le système bancaire libanais".
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JE PRENDS CETTE INFORMATION, S,AGISSANT DE LA G.B... AVEC RESERVE !
09 h 10, le 26 janvier 2018