Le président de la République, Michel Aoun, entame aujourd’hui une visite au Koweït où il doit notamment effectuer une rencontre au sommet avec l’émir, cheikh Sabah al-Ahmad al-Sabah, au palais Bayan.
Selon une source digne de foi, plusieurs questions importantes devraient être soulevées lors de ce sommet, notamment la question de la cellule terroriste Abdelli, démantelée en 2015.
Le Koweït accuse le Hezbollah et l’Iran d’être liés à cette cellule, composée notamment de 21 Koweïtiens chiites, condamnés en 2017 à des peines de prison pour avoir projeté de commettre des attentats dans l’émirat.
Le Hezbollah, par le biais notamment de son secrétaire général, Hassan Nasrallah, avait démenti cela et les autorités sécuritaires libanaises concernées ont déjà informé le Koweït qu’elles ne disposaient d’aucun élément prouvant la participation du parti chiite à cette cellule.
Pourtant, l’émirat persiste dans ses accusations, précisant que des éléments du Hezbollah et des cadres d’autres nationalités sont partis de Beyrouth pour agir sur son territoire.
C’est la raison pour laquelle le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, se trouve au sein de la délégation officielle imposante emmenée par le chef de l’État. Il devrait tenir les responsables koweïtiens au courant des informations qu’il détient à ce sujet.
La délégation doit quitter Beyrouth ce matin à 8h. Outre la rencontre au sommet du président avec le cheikh Sabah, qui doit marquer le début de la visite, des entretiens bilatéraux sont prévus entre les ministres et leurs homologues koweïtiens.
Le président de la République devrait entre autres tenter de convaincre l’émir du Koweït d’accepter la nomination de l’ambassadeur Rayan Saïd à son poste aux Émirats arabes unis, qui semble être contestée par les autorités émiraties en raison de son appartenance à la communauté chiite, en vertu des recommandations du Conseil de coopération du Golfe de refuser l’accréditation de tout ambassadeur chiite au sein des pays membres. Le chef de l’État compte défendre son ambassadeur en vertu de ses qualités, en faisant valoir que sa non-acceptation par le Koweït conduirait à une crise politique avec le président de la Chambre, Nabih Berry, qui souhaite conserver ce poste à la communauté chiite.
Le chef de l’État devrait également réclamer la participation du Koweït à la conférence de Rome II de soutien à l’armée libanaise, le 28 février prochain. Il devrait en outre évoquer la question des réfugiés syriens et demander plus de soutien politique et financier de la part de l’émirat au Liban sur ce dossier. L’attaque turque en Syrie devrait aussi figurer à l’ordre du jour de la visite, de même que les négociations pour une solution politique à la crise syrienne, mais aussi la décision du président des États-Unis, Donald Trump, de déclarer Jérusalem comme capitale d’Israël.
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LA LIBRE EXPRESSION
10 h 47, le 24 janvier 2018