La forte exposition des banques libanaises à la dette souveraine du pays continue d'inquiéter les agences de notation. Mohammad Azakir/Reuters
Les agences de notation américaines Moody’s et Standard & Poor’s ont maintenu leurs évaluations respectives du secteur bancaire libanais, dans deux communiqués distincts publiés jeudi dernier et relayés hier par le Lebanon this Week de Byblos Bank.
Moody’s a ainsi confirmé la note de dépôts à long terme, à B3 avec perspective « stable », pour deux des plus grandes banques du pays, BLOM Bank et Byblos Bank. L’agence a indiqué que cette évaluation reflétait la « résilience » de ces deux établissements. Elle a toutefois relevé que la forte exposition de ces banques à la dette souveraine (voir encadré) ainsi que le fait qu’elles concentrent leurs opérations sur le territoire libanais les rendaient « vulnérables » au risque souverain.
Risque « extrêmement élevé »
S&P a, de son côté, maintenu les notes du secteur bancaire libanais dans son dernier rapport évaluant l’impact du risque-pays sur ce dernier (Banking Industry Country Risk Assesment, ou Bicra). Dans cette étude, l’agence classe les banques libanaises dans le groupe 9, sur dix groupes allant du moins risqué (groupe 1) au plus risqué (groupe 10). S&P a de plus jugé « extrêmement élevé » le risque que font peser les faiblesses de l’économie du pays sur le secteur bancaire, doutant notamment de la capacité des pouvoirs publics à mener des réformes à moyen et long terme. Comme Moody’s, S&P a également fait part de ses inquiétudes concernant le danger lié à l’exposition des banques à la dette publique.
En septembre, Moody’s avait relevé la perspective du secteur bancaire libanais de « négative » à « stable », quelques semaines après avoir dégradé d’un cran, de B2 à B3, la note souveraine du pays ainsi que les notations des trois plus grandes banques libanaises, Bank Audi, BLOM Bank et Byblos Bank, s’alignant ainsi sur les notations de S&P et de l’agence de notation américaine Fitch. Moody’s a en outre affirmé, dans un rapport publié il y a environ une semaine, s’attendre à ce que le PIB libanais affiche une croissance de 2,8 % en 2018 – contre +3 % lors de ses précédentes estimations.
Contactée par L’Orient-Le Jour, la Banque du Liban n’a pas fait de commentaires.
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commentaires (1)
L,INSECURITE POLITIQUE ET CIVILE RIEN QUE PAR LA PRESENCE DES ARMES ILLEGALES CONDAMNE L,ECONOMIE ET LE DEVENIR DU PAYS D,OU LES NOTATIONS NEGATIVES QUI PLEUVENT POUR TOUT ET EN TOUT ET DE TOUTES PARTS !
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 44, le 23 janvier 2018