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À La Une - syrie

Opération "Rameau d'olivier" : combats meurtriers entre forces turques et combattants kurdes

"La question d'Afrine sera réglée, il n'y aura pas de marche arrière", affirme Erdogan.

Des soldats turcs avancent vers la frontière syrienne dans le cadre de l'opération lancée samedi par Ankara déloger la milice des Unités de protection du peuple (YPG) de la localité d'Afrine. AFP / BULENT KILIC

Des combats meurtriers ont opposé lundi les forces d'Ankara aux combattants kurdes dans le nord de la Syrie, au troisième jour d'une offensive que le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit déterminé à poursuivre.

L'offensive, qui vise à déloger la milice des Unités de protection du peuple (YPG) de la localité d'Afrine, a connu lundi une nouvelle poussée des soldats turcs et des rebelles syriens pro-Ankara, appuyés par des chars et de l'artillerie.
Cette opération, baptisée "Rameau d'olivier", préoccupe plusieurs pays. L'Union européenne par la voix de sa chef de la diplomatie Federica Mogherini, s'est dite lundi "extrêmement inquiète" et le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira lundi à l'appel de la France pour discuter de l'escalade des violences en Syrie.

"Il n'y aura pas de marche arrière à Afrine", a toutefois tonné lundi M. Erdogan, affirmant que l'opération était menée en accord avec Moscou, acteur incontournable du conflit syrien dont s'est rapproché Ankara.
Au moins 54 combattants -26 miliciens kurdes, 19 rebelles syriens pro-Ankara et neuf belligérants non-identifiés- ont été tués depuis samedi, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
D'après l'OSDH, 21 civils ont été tués dans des bombardements turcs depuis samedi. Mais le gouvernement turc réfute avoir tué des civils, dénonçant une "propagande" des YPG.

Des soldats turcs et des rebelles syriens pro-Ankara ont lancé lundi un nouvel assaut contre les YPG depuis la ville d'Aazaz, située à une vingtaine de kilomètres à l'est d'Afrine, a rapporté l'agence de presse étatique Anadolu.
Les forces pro-Ankara ont capturé la colline de Barsaya, dans la région d'Afrine, qui domine la région d'Aazaz, et celle de Kilis côté turc, a indiqué à l'AFP l'OSDH.


Sous un ciel brumeux, des centaines de combattants rebelles étaient stationnés sur l'arrière-front de Barsaya, avec des mitrailleuses lourdes juchées sur des pick-ups blancs, selon un correspondant de l'AFP.


(Repère : Qui sont les rebelles engagés dans l'opération turque en Syrie)



"Batailles féroces"
"Il y a des tentatives (turques) d'entrer dans la région d'Afrine et des combats sporadiques ont lieu à la frontière syro-turque au nord d'Afrine. Les batailles sont féroces", a déclaré à l'AFP un porte-parole des YPG à Afrine, Rezan Hedu.
Un correspondant de l'AFP se trouvant du côté turc de la frontière a vu lundi une dizaine de chars et entre 400 et 500 combattants turcs et arabes entrer en Syrie.

Le Premier ministre turc Binali Yildirim a affirmé que 170 cibles ont été détruites depuis samedi et 11 villages ont été capturés par les forces pro-Ankara, selon les médias turcs.

La Turquie accuse les YPG d'être la branche en Syrie du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation classée "terroriste" par Ankara et ses alliés occidentaux qui mène une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.
Mais les YPG sont aussi l'épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes soutenue par Washington pour combattre le groupe Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.


(Lire aussi : Opération rameau d'olivier : les risques d'un embrasement)



Appel à la retenue
Les Etats-Unis, régulièrement critiqués par Ankara pour leur soutien aux FDS, ont appelé Ankara à "faire preuve de retenue", mais le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a reconnu lundi "le droit légitime de la Turquie" à se "protéger".

Selon des responsables kurdes, l'envoyé spécial américain auprès de la coalition internationale antijihadiste Brett McGurk se trouve depuis deux jours dans un autre canton kurde du nord de la Syrie, Kobané, pour discuter avec les SDF de l'offensive turque à Afrine.

Les dirigeants turcs affirment que l'opération sera brève, mais les analystes soulignent que les YPG sont de redoutables combattants qui ont en outre eu le temps de fortifier leurs positions, Ankara ayant multiplié les menaces d'intervention depuis des mois.

Si Moscou n'a pas officiellement confirmé qu'un accord existait avec Ankara, les analystes estiment qu'une offensive majeure ne peut être menée dans le nord de la Syrie sans l'aval de la Russie qui en contrôle notamment l'espace aérien.

Les FDS ont exhorté la coalition internationale anti-EI emmenée par Washington à "prendre ses responsabilités", affirmant que l'offensive turque constituait un "soutien clair" aux jihadistes.


(Lire aussi : Dans Afrine bombardée, des enfants terrifiés et des rues désertes)



Arrestations en Turquie
Depuis le début de l'offensive d'Ankara, les YPG ont multiplié les tirs de roquettes contre des villes frontalières turques, faisant au moins deux morts et une cinquantaine de blessés. Une personne a notamment été tuée lundi dans la province de Hatay.

Il s'agit de la deuxième offensive turque dans le nord de la Syrie, après celle lancée en août 2016 pour repousser l'EI, mais aussi enrayer l'expansion des combattants kurdes à la faveur du chaos provoqué par le conflit syrien qui a fait plus de 340.000 morts depuis 2011.

L'opération turque s'accompagne d'un ferme contrôle en Turquie, où des manifestations contre l'offensive ont été interdites. En outre, 24 personnes soupçonnées d'avoir fait de la "propagande" en faveur des YPG sur les réseaux sociaux ont été interpellées lundi.



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commentaires (9)

IL NE SE MEUT LE TURC QUE DANS LE CERCLE AGREE PAR LES MASTODONTO/OURSIEN ! IL EXECUTE LES ACCORDS DE SES DEUX SEIDES... CAR IL EN A DEUX SUR LE DOS... L,UN SUR TOUT LE DOS DONT IL NE PEUT S,EN DEBARRASSER ET L,AUTRE SUR UNE OMOPLATE ET DONT IL PEUT EJECTER A TOUT INSTANT...

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 49, le 24 janvier 2018

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • IL NE SE MEUT LE TURC QUE DANS LE CERCLE AGREE PAR LES MASTODONTO/OURSIEN ! IL EXECUTE LES ACCORDS DE SES DEUX SEIDES... CAR IL EN A DEUX SUR LE DOS... L,UN SUR TOUT LE DOS DONT IL NE PEUT S,EN DEBARRASSER ET L,AUTRE SUR UNE OMOPLATE ET DONT IL PEUT EJECTER A TOUT INSTANT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 49, le 24 janvier 2018

  • si je peux me permettre .. repris de quel article .. car moi aussi je peux aller chercher des articles de n'importe ou mais le seront ils fiable pour autant !?! par ailleurs les USA et la Russie eux memes ont réagis de la meme manière aux nouvelles US et aux nouvelle Russe et ils ont employer les memes mots ... d'ailleurs "la retenue" a meme fait parler les analystes en Amérique du nord et ils sont aller plus loin encore que connivence ils ont parler de collusion c a d ils se sont entendus ... a bon entendeur salue

    Bery tus

    00 h 40, le 23 janvier 2018

  • A CHACUN SON TOUR... CELUI DE TOUT CHACUN VIENDRA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 57, le 22 janvier 2018

  • Pour la première fois dans l’histoire de l’OTAN, deux pays membres de cette organisation s’affrontent à Afrin. Farchid Baqerian, expert des questions internationales, a déclaré que pour la première fois dans l’histoire de l’OTAN, deux pays membres de cette organisation s’affrontent à Afrin, en Syrie. « Il ne s’agit pas d’un conflit avec les Kurdes », a-t-il ajouté. Farchid Baqerian a prévu que la Turquie n’élargirait pas le champ des conflits. « Afrin est une région d’une grande importance géostratégique en raison de ses nombreux champs gaziers. Les États-Unis ont envoyé 4 000 camions chargés d’armes et de munitions à destination des Kurdes du nord de la Syrie. Les Américains ont fourni des formations militaires aux groupuscules opérant à Afrin, d’autant plus que le PKK, qui a lutté contre le gouvernement turc pendant une trentaine d’années, leur a également appris des techniques de combat. Lesdits groupuscules sont actuellement parfaitement disposé à entamer les combats . Faut juste élargir son rayon d'entendement .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 33, le 22 janvier 2018

  • REPRIS DE L'ARTICLE LUI MÊME . Prudence de Washington Moscou n'a pas officiellement confirmé qu'un accord existait avec Ankara, mais les analystes estiment qu'une offensive majeure ne peut être menée en Syrie sans l'aval de la Russie qui contrôle notamment l'espace aérien dans le nord de ce pays. Le président turc n’a d’autre option que de se rallier avec le triangle Iran/Syrie/Russie, ce qui aiderait à contourner le piège américain et contrer le projet dangereux des États-Unis pour la création d’un « pays kurde » dans le nord de la Syrie. Pour la dernière fois , il faut savoir ouvrir son cerveau à l'endroit .

    FRIK-A-FRAK

    17 h 23, le 22 janvier 2018

  • Moscou, qui entretient de bonnes relations avec les Kurdes et qui avait des combattants à Afrine, et Washington, qui a fait de ces derniers ses principaux partenaires en Syrie, auraient tous les deux donné le feu orange à l’opération. Le ministre américain de la Défense Jim Mattis a révélé hier qu’Ankara avait prévenu Washington de l’imminence de l’opération hahaha j'aimerai voir la stratégie de Poutine !?!

    Bery tus

    16 h 31, le 22 janvier 2018

  • Il ne se passe pas un jour où ce pays ne se discrédite un peu plus aux yeux du monde. C'est son choix ...bien-sur. Attendons la fin pour voir ce qu'il en sortira .... La Turquie "écrasera dans l’œuf" (expression de l'inculte sultan) le peuple kurde ? où ce peuple kurde, digne et méritant arrivera à accomplir son rêve d'une patrie debout ? Un long chemin marécageux s'annonce.

    Sarkis Serge Tateossian

    13 h 43, le 22 janvier 2018

  • BACHAR VA ABATTRE TOUS LES AVIONS TURQUES, DETRUIRE TOUS LEURS TANKS ET ARTILLERIES ET LES CHASSER DE SYRIE... TOUT COMME IL L,A FAIT AVEC ISRAEL... LAKAN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 41, le 22 janvier 2018

  • Quelle intelligence ce Poutine , il a réussi à allumer la mèche entre alliés de l'otan ..lol.. STARTEGE JUSQU'AU BOUT DES DOIGTS .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 19, le 22 janvier 2018

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