Le prince et milliardaire saoudien Al-Walid Ben Talal, arrêté il y a deux mois dans le cadre d'une opération anti-corruption, est en négociations avec les autorités du royaume mais un accord reste encore a trouver, dit-on de source gouvernementale.
Le prince Al-Walid, dont le patrimoine est estimé à 17 milliards de dollars par le magazine Forbes, possède la société d'investissement Kingdom Holding et est considéré comme l'homme d'affaires saoudien par excellence.
"Il a offert un certain montant, mais ce n'est pas encore la somme qu'on attend de lui et jusqu'à présent le ministre de la Justice n'a pas donné son accord", a expliqué un responsable du gouvernement s'exprimant sous le sceau de l'anonymat.
De source proche du dossier, on rapporte que le prince a proposé de faire une "donation" au gouvernement saoudien en échange de la levée de toutes les charges pesant sur lui mais les autorités de Riyad ont refusé.
Selon le le Wall Street Journal, (WSJ), Riyad réclame au prince milliardaire saoudien qui a aussi des origines libanaises la somme de six milliards de dollars contre sa libération.
Des dizaines de princes, hauts responsables et hommes d'affaires saoudiens, dont plusieurs ministres en exercice, ont été interpellés début novembre à la demande d'un nouvel organe de lutte contre la corruption.
L'opération est également considérée comme un moyen pour le prince héritier Mohamed ben Salmane de consolider son pouvoir. Ces personnes sont détenues à l'hôtel Ritz Carlton de Riyad.
Les autorités saoudiennes évaluent le préjudice de cette corruption qui s'est étendue sur des années à 100 milliards de dollars.
Le prince héritier a indiqué qu'il souhaitait que les enquêtes aillent vite et n'a pas exclu qu'un arrangement financier soit trouvé dans la plupart des cas.
Classé parmi les plus importantes fortunes du monde, al-Walid ben Talal, 62 ans est le petit-fils de deux figures historiques du monde arabe : le roi Abdelaziz al-Saoud, fondateur de l'Arabie saoudite, et Riad el-Solh, premier chef de gouvernement de l'histoire du Liban.
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LA LIBRE EXPRESSION
09 h 38, le 15 janvier 2018