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À La Une - Liban

Grille des salaires : les enseignants du privé tirent la sonnette d'alarme

Hamadé propose un échelonnement de la hausse des salaires sur trois ans.

Le ministre libanais de l'Education, Marwan Hamadé. Photo Ani

Les responsables syndicaux des enseignants du secteur privé ont tiré mardi la sonnette d'alarme, appelant à une solution sur la question des salaires des enseignants du privé, qui doivent s'aligner sur la nouvelle grille des salaires dans le secteur public.

 

"En danger"
L'année scolaire est "en danger", a déclaré l'ancien président du syndicat des enseignants du privé, Nehmé Mahfoud, appelant l'Etat à payer les salaires des enseignants du privé, qui s'alignent sur la nouvelle grille des salaires dans le secteur public.

"Nous appelons le ministre de l'Education, Marwan Hamadé, à sauver l'année scolaire", a déclaré M. Mahfoud lors d'une conférence de presse, appelant également le secteur de l'éducation à soutenir les professeurs. "L'année scolaire, et l'éducation en général, seront en danger si les salaires des enseignements du privé ne sont pas payés", a-t-il ajouté.

De son côté, l'actuel président du syndicat des enseignants du privé, Rodolphe Abboud, a déclaré qu'il s'adressera à la justice afin de clarifier les raisons pour lesquelles les représentants des écoles privées tardent ou refusent d'appliquer la loi sur la grille des salaires.

Dans la journée, le syndicat des enseignants a annoncé qu'il convoquait "des assemblées générales pour expliquer tout ce qui se passe et pour annoncer les nouvelles recommandations, afin de déterminer les prochaines mesures d'escalade".

Les enseignants des écoles privées réclament une réévaluation de leurs salaires conformément à la nouvelle grille adoptée pour le secteur public. Cette augmentation est prévue par la loi 46. Mais les écoles privées ont prévenu qu'une augmentation des salaires de leurs enseignants allait pousser les établissements à augmenter les frais de scolarité, au grand dam des parents des élèves. Plusieurs responsables, dont le président Michel Aoun et le patriarche maronite Mgr Béchara Raï, ont appelé l'Etat à prendre en charge l'écart des salaires des professeurs induit par la mise en place de la grille.

 

(Lire aussi : L’école privée face à une crise existentielle)

 

Proposition de Hamadé
De son côté, M. Hamadé a répondu à l'interpellation des responsables syndicaux. "La seule solution permettant de préserver les droits des enseignants du privé, d'alléger le fardeau des parents d'élèves payant les écolages et de maintenir l'équilibre budgétaire dans les écoles privées serait de proposer un versement progressif des augmentations de salaire sur trois ans", a proposé le ministre de l'Education dans un communiqué publié dans la journée.

"Nous proposons ainsi que les budgets prévisionnels des écoles privées, que ces dernières doivent envoyer au ministère de l'Education avant le 31 janvier prochain, soient élaborés en fonction de cet échelonnement", a ajouté le ministre, assurant que les droits des enseignants du privé concernant le fonds de compensation et la sécurité sociale seront préservés.

M. Hamadé avait mis en place un comité d'urgence regroupant les représentants des organismes de l'éducation qui a proposé cette solution.

Selon des chiffres de l'année scolaire 2017-2018, la population scolaire du Liban s'élève à 1 065 000 apprenants. L'école privée en scolarise près de 66 % (560 000 élèves dans le privé payant, soit 52,5 % du total, et 142 500 dans le privé gratuit, soit 13,4 %). L'Unrwa en scolarise 35 000 (3,4 %) et le reste, 328 000 (30,3 %), est assuré par l'école publique.

 

 

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