Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, est revenu à la charge vendredi soir, affirmant que tous ceux qui ne respecteraient pas le principe de distanciation du Liban par rapport aux conflits régionaux auront un problème avec lui personnellement.
"Les expériences passées, depuis 2005 jusqu'à l'élection du président Michel Aoun (en octobre 2016) et la formation du gouvernement actuel, prouvent qu'aucun pôle ne peut annuler l'autre. Le Liban ne peut exister sans une véritable cohabitation nationale", a martelé M. Hariri devant une délégation d'élus locaux qu'il a reçue à la Maison du Centre.
"J'effectue personnellement et quotidiennement le suivi de l'application du principe de distanciation adopté par le gouvernement. Et les pôles politiques qui ne respectent pas ce principe auront des problèmes avec moi personnellement", a prévenu M. Hariri.
(Lire aussi : Riyad met Hariri et Berry à l'épreuve...)
Le Premier ministre, qui avait démissionné à la surprise générale le 4 novembre à Riyad, avait accusé le Hezbollah et l'Iran de mainmise sur le Liban. Il est revenu sur sa démission après son retour le 22 novembre à Beyrouth, après avoir obtenu du gouvernement une déclaration politique en vertu de laquelle le Liban s'engageait à appliquer une politique de distanciation.
Mais il reste que le communiqué gouvernemental adopté le 5 décembre a subi de graves violations, quelques jours après son adoption en Conseil des ministres. La première a été illustrée par la visite du chef de la milice irakienne "Asaeb Ahl el-Haq", Qaïs el-Khazaali, aux frontières libano-israéliennes. Il y a eu aussi les déclarations du secrétaire général adjoint du Hezbollah, le cheikh Naïm Kassem, prononcées à Téhéran, quelques heures après l'adoption du texte gouvernemental.
"Certains tentent de faire croire que j'ai des problèmes avec l'Arabie saoudite et les pays du Golfe. Cela est totalement faux. Certaines formations ont des problèmes avec les pays du Golfe. Saad Hariri n'a aucun contentieux avec l'Arabie, sa relation avec le royaume est spéciale et historique et va encore se renforcer si Dieu le veut", a assuré Saad Hariri.
Lundi, le chef du gouvernement avait promis de "lâcher le morceau" contre les "partis politiques" qui "l'ont poignardé dans le dos" dans ses relations avec l'Arabie, dans le cadre d'une émission politique animée par le journaliste Marcel Ghanem. Ce dernier avait précisé mardi, sur son compte Twitter, qu'il recevrait le président du Conseil le jeudi 21 décembre dans son talk-show. Toutefois, M. Hariri a fait savoir mercredi que la date de l'entretien n'a jamais été fixée. Il semble selon certaines sources que cet entretien aura lieu durant la première semaine de 2018.
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FEZA3TON WALLA !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 55, le 18 décembre 2017