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À La Une - Énergie

Hydrocarbures offshore : Abi Khalil dévoile les principaux éléments techniques et financiers des contrats

La part de l'État dans le partage des revenus issus de la production d'hydrocarbures offshore variera de 65 % à 71 % pour le bloc 4, et de 55 % à 63 % pour le bloc 9.

Au lendemain de la décision du Conseil des ministres d'autoriser la signature des contrats d'exploration et de production d'hydrocarbures offshore, le ministre de l'Énergie, César Abi Khalil, a révélé vendredi les principaux détails techniques et financiers de ces accords. REUTERS/Mohamed Azakir

Au lendemain de la décision du Conseil des ministres d'autoriser la signature des contrats d'exploration et de production d'hydrocarbures offshore, le ministre de l'Énergie, César Abi Khalil, a révélé vendredi les principaux détails techniques et financiers de ces accords. Le consortium mené par le géant français Total, et composé de l'italien ENI et du russe Novatek, qui était le seul candidat en lice dans le cadre de la première phase d'attribution des licences d'exploration et de production, avait déposé le 12 octobre deux offres distinctes pour le bloc 4 (au centre) et le bloc 9 (au Sud) de la zone économique exclusive (ZEE) libanaise, toutes deux retenues par le gouvernement.

Avant d'obtenir le feu vert du Conseil des ministres, M. Abi Khalil avait mené fin novembre trois jours de « rudes » négociations avec le consortium, qui, « conformément au protocole de l'appel d'offres, n'ont porté que sur le volet technique », a-t-il souligné lors de sa conférence de presse. L'offre technique (30 % de la note) concerne les « engagements minimum de travail », que le consortium détermine notamment par l'étendue des études géophysiques qu'il compte mener et le nombre de puits qu'il compte creuser lors des deux phases d'exploration (cinq ans au total). « Pour le bloc 4, le consortium avait proposé de creuser un puits lors de la première phase d'exploration (trois ans), et un autre lors de la deuxième phase (deux ans). Il avait expliqué songer à la possibilité de creuser un troisième puits, sans pour autant s'y engager », a indiqué M. Abi Khalil. « Nous avons obtenu lors des négociations que le consortium s'engage à creuser trois puits au total dans le bloc 4 », a-t-il poursuivi. Concernant le bloc 9, le consortium s'est engagé à creuser un puits lors de chacune des phases d'exploration. « Nous avons également exigé du consortium qu'il débute les préparations dès 2018, afin qu'il puisse creuser les deux premiers puits en 2019. L'avancée des travaux dans les deux blocs se fera de manière simultanée », a ajouté M. Abi Khalil.

 

(Lire aussi : Pétrole offshore : Berry réclame une "accélération" des procédures)

 

Part de l'État
Dans ses offres financières (70 % de la note), le consortium a déterminé la part de l'État dans le partage des revenus (profit oil), dont le minimum avait été fixé à 30 % par le gouvernement libanais. « Pour le bloc 4, le consortium a fixé une fourchette allant de 65 % à 71 % pour la part de l'État, et une fourchette de 55 % à 63 % pour le bloc 9 », a annoncé M. Abi Khalil. Le consortium a pris en compte neuf différents scénarios pour établir ces fourchettes, en se basant sur une équation progressive de partage des revenus entre l'État et les trois compagnies, mettant en relation une série de variables dont le prix du gaz et la quantité produite. « La part de l'État constituera une des principales sources de revenus de l'État dans le secteur, avec les royalties (4 % pour le gaz) et l'impôt sur les bénéfices des compagnies pétrolières (20 %) », a rappelé M. Abi Khalil.

Le ministre de l'Énergie a également confirmé que la signature des contrats d'exploration et de production aura lieu avant février 2018. « J'enverrai dans les prochains jours une notification officielle au consortium, et, à compter de cette date, il disposera d'un mois pour fournir les documents requis », a-t-il déclaré. Le consortium devra fournir les versions complétées des contrats-types d'exploration et de production pour chacun des blocs, une garantie de la maison mère, et déposer une garantie bancaire pour ses engagements de travail. Cette garantie bancaire, dont le montant devrait atteindre quelques dizaines de millions de dollars, pourra être réclamée par l'État libanais si le consortium ne respecte pas ses engagements de travail.

En revanche, M. Abi Khalil ne s'est pour le moment pas engagé à publier la version finale des contrats. « C'est une question que nous devrons encore discuter avec l'Autorité de l'énergie (LPA), mais il faut rappeler que le contrat-type a déjà été publié en janvier par décret (n° 43) et que je viens à l'instant de communiquer les principaux éléments des offres techniques et financières », a-t-il justifié auprès de L'Orient-Le Jour.

 

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