L'ex-président du Yémen Ali Abdallah Saleh, assassiné cette semaine par ses anciens alliés, les rebelles houthis, a été enterré samedi dans son village près de Sanaa, a indiqué un membre de la famille à l'AFP.
Un responsable des Houthis a, sous le couvert de l'anonymat, confirmé l'enterrement. L'inhumation s'est faite dans la discrétion et sous le contrôle strict des rebelles. Ces derniers, qui ont renforcé leur emprise sur la capitale, ont autorisé un fils de M. Saleh, Madin, ainsi qu'un neveu à assister aux funérailles. Le président du Parlement Yahya Ali Al-Rai, membre du parti de l'ex-président, le Congrès populaire général (CPG), et un commandant des Houthis étaient également présents.
Il n'y avait pas plus de 20 personnes, a indiqué le membre de la famille.
(Lire aussi : La mort de Saleh ouvre un nouveau chapitre dans la guerre)
Il y a une semaine, M. Saleh, personnage central du Yémen pendant plus de trois décennies avait rompu une alliance de trois ans avec les rebelles soutenus par l'Iran. Il avait assuré être prêt à "tourner la page" avec l'Arabie saoudite, qui dirige une intervention militaire contre les rebelles depuis mars 2015 si Riyad acceptait d'alléger le blocus imposé au Yémen, déjà en proie à une crise humanitaire aiguë.
Les Houthis l'avaient accusé de "haute trahison". M. Saleh a été tué quelques jours plus tard.
Les Houthis contrôlent Sanaa depuis septembre 2014. L'Arabie saoudite est intervenue en mars 2015 au Yémen à la tête d'une coalition de pays arabes pour venir en aide au gouvernement qui n'est présent actuellement que dans le sud du pays.
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