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À La Une - Crise

Démission de Hariri : les médias saoudiens à l'unisson du pouvoir

Les médias saoudiens ne perdent pas une miette du rebondissement politique qui secoue Beyrouth depuis samedi dernier.

Le Premier ministre démissionnaire libanais, Saad Hariri, accueilli par le roi Salmane d'Arabie, le 6 novembre 2017 à Riyad. AFP PHOTO / SAUDI ROYAL PALACE / BANDAR AL-JALOUD

Le train de la stratégie régionale saoudienne revue et renforcée semble désormais en marche. Après le tweet du Premier ministre démissionnaire Saad Hariri dimanche soir, visant à couper court aux rumeurs persistantes de son arrestation en apparaissant qui plus est, aux côtés du nouvel ambassadeur d'Arabie saoudite à Beyrouth Walid ben Mohammad Al Yaacoub, c'est une photo de lui tout sourire et serrant la main du roi d'Arabie Salmane ben Abdelaziz qui a fait le tour des médias saoudiens et régionaux aujourd'hui.

La nouvelle a été martelée en deuxième titre par la chaîne satellitaire saoudienne al-Arabiya, alors que le quotidien saoudien al-Riyad mettait à jour son site web en milieu de journée pour publier la photo de la rencontre, texte à l'appui. Une manière de démontrer, preuves en image, que le Premier ministre démissionnaire est dans les bonnes grâces de Riyad et que le tapage médiatique orchestré dans le royaume en sa faveur n'est pas prêt de s'arrêter.

Rien n'a filtré sur les détails de la discussion entre Saad Hariri et le roi Salmane, si ce n'est un tweet de l'ex-Premier ministre : « J'ai eu l'honneur aujourd'hui de rencontrer le roi Salmane Ben Abdel Aziz à son bureau au palais al-Yamama ». Durant l'entretien, les deux hommes ont passé en revue « la situation au Liban », a rapporté l'agence officielle SPA.

Selon le quotidien al-Riyad, les poids lourds du pouvoir saoudien ont pris part à cette réunion, dont le ministre de l'Intérieur Mohammad ben Nayef, le ministre des Affaires étrangères Adel Jubair, le ministre d'Etat pour les affaires du Golfe Thamer al-Sabhane ainsi que le ministre d'Etat Mohammad al-Ayban.
La thèse de la visite de courtoisie est donc à écarter, et il semble de plus en plus évident que Riyad est en train d'aiguiser une stratégie régionale plus agressive pour contrer son ennemi de toujours : Téhéran.

Dans ce contexte, les médias saoudiens ne perdent pas une miette de ce rebondissement politique qui secoue Beyrouth depuis samedi dernier. Okaz titrait hier « Le Hezbollah... l'histoire de la destruction du Liban », avec en sous-titre « Les milices, le carburant du confessionnalisme iranien » et toujours en toile de fond cette même photo d'un Saad Hariri à l'air grave que la presse saoudienne exploite depuis samedi. Arab News titre pour sa part sobrement : « Le Liban subit les répercussions de la démission-choc de Hariri ». Un autre article souligne « la colère du Liban vis-à-vis de l'arrogance du président iranien ». Pendant ce temps,

Al-Arabiya poursuit son matraquage médiatique notamment dans le cadre de son émission phare Maraya. Le présentateur n'y est pas allé par quatre chemins hier pour dénoncer l'Iran et l'accuser de tous les maux : « Le Hezbollah a perdu la garantie sunnite, voire la garantie civile qu'il avait obtenu » grâce au gouvernement de Saad Hariri. Et de comparer « l'occupation iranienne du Liban à l'occupation israélienne » dont le Liban a été victime « par le passé ».

 

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