Une vidéo dans laquelle apparait un homme battu par ce qui semble être des enquêteurs circule depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Les Forces de sécurité intérieure ont annoncé samedi l'ouverture d'une enquête à ce sujet.
Le Centre libanais des droits humains (CLDH) avait publié la vidéo un peu plus tôt dans la journée, sur sa page Facebook, avec le commentaire suivant : "Alors que le Liban vient d'adopter une loi inefficace sur la criminalisation de la torture, voici un exemple de la manière avec laquelle les services officiels mènent des enquêtes".
"Nous demandons au procureur général d'ouvrir immédiatement une enquête impartiale et transparente, souligne le CLDH. Nous appelons le ministère de l'Intérieur à prendre des mesures disciplinaires immédiates contre tous les agents présents dans la vidéo et leur supérieur hiérarchique, ajoute le CLDH. Nous demandons aux bailleurs internationaux de suspendre tous les financements des forces de sécurité intérieure dans l'attente des résultats de l'enquête et de l'adoption de mesures effectives pour que ce crime ne se reproduise".
Selon les FSI, cette vidéo remonte à 2014 et la scène n'a pas été tournée dans un poste de police. "Ces scènes sont contraires à la dignité et aux droits de l'Homme", ajoutent les FSI.
توضيح حول الفيديو الذي تم تداوله والذي يتضمن تعرض شاب للضرب #قوى_الأمن pic.twitter.com/0sdjTFALUo
— قوى الامن الداخلي (@LebISF) October 28, 2017
Avec l'amendement de l'article 401 du code pénal et sa publication ce jeudi 26 octobre 2017 dans le Journal officiel, le Liban se dote d'une loi qui criminalise la torture. Sauf que pour quatre associations de la société civile qui défendent cette cause depuis des décennies, il s'agit d'une victoire en demi-teinte, d'une non-criminalisation de la torture, considérée comme un délit.
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Le Centre libanais des droits humains (CLDH) avait publié la vidéo un peu plus tôt dans la journée, sur sa page Facebook, avec le commentaire suivant...
commentaires (1)
Dramatique scène. Les responsables doivent être traduit en justice et neutralisés. celui qui est capable de telles actes, récidivera si l'occasion se présente. Ils doivent être bannis de toute fonction qui pourra leur permettre d'avoir des occasions de réagir de la sorte. maudits soient-ils!
wayzani jamal
11 h 28, le 30 octobre 2017