Waël Bou Faour, membre du bloc parlementaire dirigée par le leader druze Walid Joumblatt, s'en est pris vendredi au ministre libanais de l’Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, qui n'a pas tardé à répliquer. Les deux responsables se sont envoyés des piques sur la question des navires-centrales.
"Le ministre de l’Énergie est parti et n'est plus revenu. Ceux qui disposent d'informations à son sujet sont priés de prendre contact avec les parties concernées", a déclaré M. Bou Faour, ajoutant que M. Abi Khalil avait "pris en otage avec lui des décisions qui concernent les citoyens".
"Nous sommes là pour répondre aux demandes possibles... Votre Excellence n'est pas conforme à ces conditions", a répondu le ministre dans la foulée sur son compte Twitter.
نحن موجودون لتلبية الطلبات الممكنة، معاليك غير مطابق!
— Cesar Abi Khalil (@CesarAbiKhalil) October 27, 2017
Cette déclaration de M. Abi Khalil fait référence aux précédentes fonctions de M. Bou Faour lorsqu'il était à la tête du ministère de la Santé. Durant son mandat, plusieurs lieux avaient été scellés pour cause de non-conformité avec les normes sanitaires en vigueur et le ministre utilisait toujours l'expression "non-conforme" lors de ses conférences de presse consacrées à ce dossier.
"Je félicite les Libanais, résidant au Liban ou à l'étranger, pour le retour du ministre de l'Énergie sain et sauf. Dieu a entendu nos prières", a répliqué M. Bou Faour.
Depuis le lancement de l'appel d'offres pour la location de deux navires-centrales, le ministre affilié au Courant patriotique libre est l'objet de vives critiques pour sa gestion de ce dossier, notamment de la part des ministres de M. Joumblatt. Il est notamment accusé d'avoir préparé un cahier des charges douteux, lui permettant d'attribuer le marché à la société turques Karadeniz, à laquelle l'État libanais loue déjà deux centrales flottantes.
L'appel d'offres lancé par le ministère de l'Énergie concerne la location de deux navires-centrales de 400 mégawatts chacun, à Zahrani au Liban-Sud, et à Deir Ammar au Liban-Nord, afin de pallier au déficit de la production électrique.
Mardi, la Direction des adjudications (DDA) avait avalisé la décision du gouvernement d'accorder un délai supplémentaire d'une semaine aux trois sociétés candidates à l'appel d'offres sur les centrales flottantes. Les offres de ces sociétés avaient été rejetées il y a deux semaines, les dossiers présentés étant incomplets. Les sociétés recalées – BDE, Younis et MEP – auront jusqu'à mardi prochain pour finaliser leurs documents.
La semaine dernière, la DDA avait pourtant jugé invalide l'appel d'offres, car elle avait rejeté les offres de ces trois sociétés et estimé qu'une seule offre – sur les quatre reçues – était conforme au cahier des charges.
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commentaires (1)
LA GUERRE DES EPAVES TURQUES... CHASSES DU PAKISTAN ET D,IRAQ POUR NON CONFORMITE A LA PRODUCTION AGREE ET L,ENORME ET ILLOGIQUE MONTANT DE LEUR LOUAGE... LATTA COMPRISE... A SON PAROXISME !
LA LIBRE EXPRESSION
15 h 18, le 27 octobre 2017