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Liban - Journalisme

« Al-Ittihad », le nouveau-né de la presse libanaise

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a fait hier la une du premier numéro du quotidien.

La une du premier numéro du quotidien « al-Ittihad ». Photo Twitter/Lana Medawar.

À l'heure de la crise de la presse et des médias en général, un nouveau quotidien libanais est venu se glisser hier sur les rayons des kiosques à journaux. Le tout premier numéro du quotidien al-Ittihad est paru hier dévoilant ainsi ses douze pages, et offrant un supplément gratuit consacré entièrement à Feyrouz et à la polémique qu'a suscitée son dernier album. Les pages 2 et 3 ont été entièrement consacrées à une interview du président de la Chambre Nabih Berry à l'occasion de ses 25 ans passés à la tête du législatif.
Son rédacteur en chef est l'ancien journaliste Moustapha Nasser et son équipe regroupe plusieurs confrères qui ont jadis noirci les pages du quotidien as-Safir, dont le dernier numéro est paru à la fin de l'année 2016. Il s'agit notamment de Hussein Ayoub, Imad Marmal, Sanaa Khoury, Saada Allaw, Élie el-Ferzli et Malak Akil, entre autres.

Quant au rédacteur en chef, il était propriétaire d'une agence de presse dans les années 80. M. Nasser a également collaboré par moments, et à travers quelques articles, au quotidien as-Safir. En dehors du journalisme, il était le conseiller de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri pour les relations avec les partis chiites. Il entretenait d'excellentes relations avec le Hezbollah et organisait la majorité des réunions entre M. Hariri et le secrétaire général du parti chiite Hassan Nasrallah ainsi que d'autres cadres du Hezbollah. Pendant presque un an, il a continué à jouer ce rôle auprès du Premier ministre Saad Hariri, à la suite de l'assassinat de Rafic Hariri.

Selon une source bien informée, le journal serait financé par un groupe d'hommes d'affaires et de politiciens proches du Hezbollah, ce qui explique sa ligne éditoriale affichée dès son premier numéro. « Aucune information ne peut confirmer l'hypothèse selon laquelle c'est le parti chiite lui-même qui finance al-Ittihad », ajoute la source.

Le quotidien as-Safir serait-il ressuscité par le biais d'al-Ittihad ? « Bien que son équipe soit majoritairement composée de journalistes d'as-Safir, il reste que les circonstances de la fondation des deux journaux, ainsi que les époques au cours desquelles chacun d'eux a paru sont assez différentes », répond la source précitée. Interrogée au sujet de la capacité du marché libanais à absorber un nouveau quotidien à l'heure où la presse écrite traverse une crise aiguë, la source estime qu'il est fort probable que ce nouveau quotidien réponde plus à un besoin politique qu'à un besoin journalistique. « Nous n'avons qu'à attendre pour mieux juger », a-t-elle conclu.

 

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commentaires (2)

SANS PARRAIN POLITIQUE PAS D,AVENIR... ALORS ?

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 50, le 24 octobre 2017

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Commentaires (2)

  • SANS PARRAIN POLITIQUE PAS D,AVENIR... ALORS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 50, le 24 octobre 2017

  • La diversité de la presse, quelque soit sa ligne éditoriale, est un bonne chose. La disparition d'As-Safir avait laissé un vide dans le paysage médiatique libanais. Voyons maintenant quelle place prendra Al-Ittihad.

    AR

    09 h 42, le 24 octobre 2017

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