Rechercher
Rechercher

Culture - Festival

Eh bien dansons maintenant Monsieur Saura

Il suffit de prononcer le nom de Carlos Saura pour penser immédiatement à la petite fille (Anna Torrent) de « Cria Cuervos » et fredonner l'immortel refrain de « Porque te vas ». Mais la carrière du grand réalisateur classique espagnol ne se résume certainement pas à cette œuvre pourtant intemporelle.

Même les enfants apprennent à danser la jota.

Carlos Saura est un grand cinéaste espagnol qui a marqué les années 70 et qui a continué à travailler sur d'autres registres dans les années qui suivirent. Durant le Festival ibéro-américain, l'Espagne présente en collaboration avec l'association Metropolis une de ses dernières œuvres portant sur la danse, La Jota.
S'il a réussi à croquer la société espagnole, malgré ses démêlés avec le régime franquiste, ainsi que le monde de l'enfance et la délinquance juvénile au sein des classes défavorisées, le cinéaste est cependant contraint d'avoir recours à l'allégorie et à la métaphore à partir de 1963 pour contourner la censure. Il pourra ainsi se permettre d'attaquer l'État, l'Église et même l'armée dans des films comme Le Jardin des délices (1970), Ana et les loups (1972), La Cousine Angélique (1973), et Elisa mon amour (1977). Qui aurait cru alors que la mort de Franco allait aussi porter un coup à son inspiration ?
Carlos Saura se met alors à la danse. Son cinéma prend un virage à 180° et il filme Noces de sang (1981), Carmen (1983), L' Amour sorcier (1986), puis, plus tard, Tango (1998) et Salomé (2002). Aujourd'hui, Carlos Saura, infatigable et tel un enfant joyeux épris de jeux et de danse, nous offre à voir ces instants sublimes dansés. En regardant La Jota, on en vient à oublier que le réalisateur espagnol est octogénaire.
Cette danse traditionnelle espagnole, répandue presque partout dans le pays, date du XIIe siècle et aurait été inventée, dit-on, par le troubadour arabe Aben Jot. Elle varie selon les régions, bien que la jota d'Aragon, de Castille, de Navarre, la jota montañesa de Cantabrie, celle des Asturies, celle de Galice, celles de Haute-Andalousie et celle de Murcie soient les plus connues et les plus populaires. Fréquente en représentation scénique, la jota se chante et se danse accompagnée de castagnettes et ses interprètes revêtent pour l'occasion le costume traditionnel. Anciennement, elle se dansait à Valence pour les enterrements. En Catalogne, la jota se danse aussi lors de la fête de la Saint-Jean. Très physique et dynamique, elle est pourtant plus conviviale, moins violente et plus douce que le flamenco. Carlo Saura, en multiples tableaux successifs, nous invite à la danse et à connaître le vrai visage des régions espagnoles. Et nous offre un feu d'artifice flamboyant et gai.

Carlos Saura est un grand cinéaste espagnol qui a marqué les années 70 et qui a continué à travailler sur d'autres registres dans les années qui suivirent. Durant le Festival ibéro-américain, l'Espagne présente en collaboration avec l'association Metropolis une de ses dernières œuvres portant sur la danse, La Jota.S'il a réussi à croquer la société espagnole, malgré ses démêlés...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut