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À La Une - Syrie

Bataille pour capturer le dernier réduit jihadiste à Raqqa

"Les FDS mènent actuellement les batailles les plus dures" à Raqqa, a indiqué la porte-parole de l'offensive "Colère de l'Euphrate", Jihane Cheikh Ahmed.

Les forces antijihadistes soutenues par Washington menaient lundi leurs batailles "les plus dures" à Raqqa contre les derniers combattants du groupe État islamique (EI), en passe de perdre leur ex-"capitale" de facto dans le nord de la Syrie. Sur la photo, des civils fuyant le centre de Raqqa, le 12 octobre 2017. AFP / BULENT KILIC

Les forces antijihadistes soutenues par une coalition internationale conduite par Washington étaient engagées lundi dans une bataille contre les derniers combattants du groupe Etat islamique (EI) retranchés à Raqqa, leur ex-"capitale" en Syrie sur le point de tomber.

Entrés dans Raqqa début juin, les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) sont sur le point de reconquérir le dernier réduit contrôlé par quelque dizaines de jihadistes étrangers seulement, dans une ville désormais vidée de ses habitants.

Comme c'est le cas à Raqqa, l'organisation ultra-violente est acculée dans ses derniers fiefs en Irak et en Syrie. Trois ans après sa fulgurante ascension, le "califat" autoproclamé en 2014 par l'EI s'écroule face aux offensives soutenues par les Etats-Unis ou la Russie.

Jusqu'à 300 jihadistes étrangers seraient encore retranchés dans un stade et un hôpital du centre de Raqqa, selon les FDS.
Lundi, une journaliste de l'AFP présente dans un secteur entre le stade et l'hôpital a entendu des tirs d'artillerie sporadiques et vu des colonnes de fumée après des raids aériens.

 

(Lire aussi : Le flou derrière l’évacuation des jihadistes de Raqqa)

 

"Se rendre ou mourir"
Dans un immeuble dévasté surplombant ces deux poches jihadistes et les rues voisines, deux combattants kurdes attendent en silence. Un troisième combattant un peu plus loin crie "civils! venez vers nous!" et, soudain, les pleurs d'un enfant retentissent à deux reprises à travers les rues ravagées.
Mais aucun civil ne pointe le bout du nez.

"Les FDS mènent actuellement les batailles les plus dures" à Raqqa, a indiqué lundi à l'AFP la porte-parole de l'offensive "Colère de l'Euphrate", Jihane Cheikh Ahmed. Les derniers combats vont "mettre fin à la présence de Daech, cela signifie qu'ils ont le choix entre se rendre ou mourir", a-t-elle ajouté.
Les FDS avaient annoncé dimanche que la bataille était entrée dans sa "phase finale".
"Les éléments de l'EI encore présents résistent", a souligné Mme Cheikh Ahmed, précisant que leurs derniers secteurs "sont des zones fortifiées, où se trouvent de nombreux champs de mines".

Le porte-parole de la coalition internationale a d'ailleurs annoncé "une augmentation des frappes en soutien" aux FDS. "Nous nous attendons à des combats difficiles", a souligné le colonel Ryand Dillon.

Dans la nuit de dimanche à lundi, les FDS, qui contrôlent 90% de Raqqa, ont repris le quartier d'al-Barid, dans le nord de la ville. Un accord négocié par le Conseil civil de Raqqa, une administration locale mise en place par les FDS, avait permis d'évacuer samedi 3.000 civils pris au piège des combats. Ils ont rejoint des zones contrôlées par les FDS, selon ces forces. Quelque 275 jihadistes syriens et leurs familles ont quitté la ville en vertu de l'accord. Il n'était pas possible dans l'immédiat de savoir s'ils avaient été autorisés à rejoindre d'autres régions aux mains de l'EI.

 

(Lire aussi : "Pour tuer un seul combattant de l'EI, dix civils sont tués")

 

"Plus de terreur"
"Entre 250 et 300 terroristes étrangers ayant refusé l'accord et décidé de se battre jusqu'au bout se trouvent encore dans la ville, et certains ont leurs proches avec eux", avait assuré dimanche Talal Sello, un porte-parole des FDS.

La coalition internationale avait inlassablement répété que les jihadistes étrangers ne seraient pas autorisés à quitter la ville. "La dernière chose que nous voulons, c'est que les combattants étrangers soient libérés et qu'ils puissent retourner dans leur pays d'origine et causer plus de terreur", assurait dimanche le colonel Dillon.

Interrogée sur le sort des jihadistes étrangers de Raqqa, la ministre française de la Défense, Florence Parly, évoquait le même jour la volonté de Paris d'"aller au bout de ce combat": "Si des jihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c'est tant mieux", a-t-elle ajouté.

La chute de Raqqa va constituer un nouveau revers de taille pour l'EI. La ville était devenue le symbole des pires atrocités commises par l'organisation jihadiste, qui y aurait planifié les attentats ayant frappé plusieurs pays ces dernières années, notamment en Europe.
L'EI contrôle toujours plus de la moitié de la province de Deir ez-Zor. Cette région de l'Est syrien, riche en pétrole et frontalière de l'Irak, est le théâtre de deux offensives distinctes visant à en chasser les jihadistes.

 

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Les forces antijihadistes soutenues par une coalition internationale conduite par Washington étaient engagées lundi dans une bataille contre les derniers combattants du groupe Etat islamique (EI) retranchés à Raqqa, leur ex-"capitale" en Syrie sur le point de tomber.
Entrés dans Raqqa début juin, les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) sont sur...

commentaires (2)

Un combat suicidaire qui mettra fin aux antijihadistes enfin .

Antoine Sabbagha

17 h 52, le 16 octobre 2017

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Commentaires (2)

  • Un combat suicidaire qui mettra fin aux antijihadistes enfin .

    Antoine Sabbagha

    17 h 52, le 16 octobre 2017

  • LES TARÉS AGONISENT ! LE CALIFAT DETRUIT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 40, le 16 octobre 2017

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