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Campus - FORMATION

Un nouveau master en psychologie du travail à l’USJ

Le rôle que peut jouer le psychologue auprès des salariés est de plus en plus prépondérant...

Le master en psychologie du travail lancé par l’USJ répond à un besoin croissant du marché : les entreprises prenant conscience qu’elles doivent prendre soin du bien-être de leurs employés, pour plus de compétitivité mais également pour préserver une image positive auprès du public.

Si la licence en psychologie du travail existe à l'USJ depuis de nombreuses années, le master en psychologie du travail vient d'être lancé. Une formation qui n'est pas encore très répandue au Liban, mais qui est appelée à connaître un grand succès. « En Europe, où la discipline est plus développée, la plupart des universités proposent un master en psychologie du travail, ou psychologie des organisations, parmi les autres masters, en psychologie clinique ou en psychologie du développement par exemple. Cela répond à un besoin croissant du marché : les entreprises prennent peu à peu conscience qu'elles doivent prendre soin du bien-être de leurs salariés, pour plus de compétitivité, mais aussi pour conserver une image positive auprès du public », explique Anne-Laure Poisson-Tabet, responsable du master en psychologie du travail à l'USJ. « On trouve en effet un nombre croissant d'offres d'emploi au Liban et dans la région mentionnant un diplôme en psychologie du travail parmi les prérequis des candidats », précise-t-elle.
Ce programme de master qui a débuté au mois de septembre est ouvert aux titulaires d'une licence en psychologie, étudiants nouvellement diplômés ou professionnels expérimentés, attirés par le monde de l'entreprise et conscients du rôle que peut jouer le psychologue auprès des salariés. « Un cursus complet est aujourd'hui proposé aux étudiants. Il s'étale sur cinq années, dont trois pour la licence et deux pour le master. La plupart des cours sont dispensés par des enseignants, en majorité docteurs en psychologie, et par des intervenants professionnels, psychologues, conseillers professionnels ou spécialistes de l'entreprise qui viennent animer certains cours à visée professionnalisante. De plus, nous organiserons des séminaires avec des professionnels qui viendront illustrer par leurs témoignages les différents apports de la psychologie au monde professionnel », indique Mme Poisson-Tabet.
Le master compte 120 crédits, dont 500 heures de stage. Il partage un tronc commun avec les autres formations de deuxième cycle en psychologie, notamment avec le master en psychologie clinique et celui en psychologie de l'éducation. Parmi les cours partagés figurent par exemple la méthodologie de la recherche en psychologie, la déontologie du psychologue, les statistiques appliquées à la recherche et l'évaluation psychologique.

Débouchés et perspectives
« Au sein d'une grande entreprise, le psychologue du travail participe à la mise en œuvre de la stratégie de l'entreprise pour créer un environnement propice au bien-être et à l'épanouissement professionnel des salariés, précise Mme Poisson-Tabet. Et cela est notamment conditionné par de meilleures conditions de travail, l'adéquation des missions avec les compétences et la personnalité des salariés ou l'équilibre entre effort et récompense. Le psychologue du travail participe à la sélection des employés ou aux dispositifs de formation professionnelle et peut aussi intervenir dans le domaine de l'insertion sociale et professionnelle, au sein des associations ou en cabinet indépendant. Il accompagne les personnes dans la gestion de leur carrière : bilan des compétences, formation et coaching des managers, appui à la recherche d'emploi, conseil en orientation professionnelle. » En outre, le psychologue du travail participe à la détection et à la prévention des risques psychosociaux : situations de stress et de harcèlement ainsi que violence au travail. Les risques psychosociaux coûtent cher au salarié, sur le plan de sa santé, mais ils peuvent aussi coûter cher à l'entreprise : démotivation, baisse du rendement, arrêts de travail, image dégradée...
Selon Mme Poisson-Tabet, les étudiants en psychologie du travail ont souvent moins d'intérêt pour la thérapie que leurs collègues de psychologie clinique : la dimension de soin est en effet beaucoup moins présente dans la pratique de la psychologie du travail. « Néanmoins, le soutien psychologique aux salariés en difficulté, l'écoute et la gestion des conflits font souvent partie de leurs missions. »
Réa Abdel Nour est étudiante en 1re année de master en psychologie du travail. Elle confie s'être intéressée à cette spécialisation car « c'est un domaine en plein essor ». Elle explique : « La psychologie du travail se centre sur l'adaptation du travail à l'employé et non pas l'adaptation de l'employé au travail, comme c'était le cas auparavant, d'où l'importance de l'ergonomie. Le master à l'USJ couvre entièrement les notions de base de cette psychologie : le coaching, l'ergonomie, la déontologie, les différents tests psychométriques. »
« Nous espérons être des acteurs du développement de la psychologie du travail au Liban, par le biais de nos futurs diplômés et à travers les séminaires que nous organiserons pour sensibiliser les entreprises aux apports de la psychologie dans le monde professionnel », conclut Anne-Laure Poisson-Tabet.

Si la licence en psychologie du travail existe à l'USJ depuis de nombreuses années, le master en psychologie du travail vient d'être lancé. Une formation qui n'est pas encore très répandue au Liban, mais qui est appelée à connaître un grand succès. « En Europe, où la discipline est plus développée, la plupart des universités proposent un master en psychologie du travail, ou...

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