Dans la foulée de l'approbation lundi par l'Assemblée nationale des taxes, jugées nécessaires pour le financement de la nouvelle grille des salaires dans le secteur public, un hashtag « Darayeb bel ouwé » (des taxes imposées par la force) a été lancé sur Twitter. Les internautes ne se sont pas privés de lancer des critiques acerbes aux responsables, critiquant leur incapacité à garantir les droits minimums des citoyens, ainsi que leur incompétence dans la gestion des dossiers épineux comme celui de l'électricité. Ils les ont accusés de « vols » et appelé à les punir lors des prochaines législatives.
Ainsi, Adham Jaber a écrit : « Un État incapable de construire une usine, de garantir une assurance vieillesse ou une couverture médicale, ou encore de construire des routes. Il n'a d'autres solutions que d'imposer des taxes par la force. »
دولة عاجزة عن تأمين بناء مصنع او تأمين ضمان الشيخوخة او ضمان صحي او مد طرقات،لا يوجد عندها حل ال ب #ضرايب_بالقوه
— Adham Jaber (@JaberAdham200) October 10, 2017
« Au lieu de hausser la TVA de 10 à 11 %, pourquoi ne réduisez-vous pas vos vols de 100 à 99 % ? Ayez pitié du pauvre, espèce de voleurs », s'est insurgée de son côté Carol Issa.
#ضرايب_بالقوة
— Carol Issa (@Issa5Carol) October 10, 2017
بلا ما ترفعو الضريبة المضافة عالشعب من 10 الى 11 بالمية
شو رأيكن تنزلو سرقاتكن من 100% الى 99%
إرحموا الفقير ياحرامية
Pour le cheikh Saleh Fayad, « dans notre pays, le vol est qualifié de gaspillage, le fait d'écarter certains voleurs est considéré comme de l'économie et le fait d'imposer des taxes sert à préserver les finances publiques ».
#ضرايب_بالقوه
— الشيخ صالح فياض (@ch_salehfayad) October 10, 2017
في بلدنا السرقة تسمى هدرا ...
ورفع ايدي بعض السارقين يسمى
توفيرا ...
وفرض الضريبة يسمى "الحفاظ على المالية العامة ..."
Les appels à sanctionner les responsables politiques au cours des prochaines législatives se sont aussi multipliés.
Le député et chef des Kataëb Samy Gemayel a ainsi affirmé que « les taxes ont pour objectif de financer la campagne électorale des personnes au pouvoir, nous appelons les Libanais à les sanctionner ».
هدف الضرائب تمويل حملة السلطة الانتخابية ونتمنى على اللبنانيين ان يحاسبوا#ضرايب_بالقوة https://t.co/Y4aIZKuiVI
— Samy Gemayel (@samygemayel) October 9, 2017
Hicham Haïdar a aussi écrit qu'il est vrai que les taxes ont été imposées par la force, « mais notre voix au cours des législatives » ne leur sera pas accordée « par la force ».
#ضرايب_بالقوه بس صوتنا بالانتخابات مش بالقوة
— hicham Haydar (@hichamHaydar3) October 10, 2017
Chawki Abou Malhab estime quant à lui que « les noms des députés qui ont voté en faveur des taxes ne doivent pas être placés dans les urnes, mais doivent être voués à l'oubli ».
LBCI: كلُّ نائب صوَّت مع الضريبة ، يُفتَرض ألا يسقط إسمُه في صندوق الإقتراع بل في سلة النسيان....
— Chaouki Abou-Malhab (@chaoukimalhab) October 10, 2017
#ضرايب_بالقوة
Même son de cloche chez Élie Labaky qui a appelé les Libanais à « voter contre ceux qui ont voté contre » eux.
يلّي صوّت ضدك، صوِّت ضدّو! #ضرايب_بالقوة https://t.co/vQr2Z9qXsh
— Elie Labaky (@ElieLabaky) October 10, 2017
Commentant les produits qui ne sont pas inclus dans ces nouvelles mesures, Assaad Makdessiyé a qualifié de « pure arrogance » le fait que les « yachts soient exemptés de taxes ».
إعفاء اليخوت من الضرائب...للصراحة وقاحة بفداحة #ضرايب_بالقوه
— اسعد مقدسية (@Lx0CVmMMoC1jJ0N) October 10, 2017
L'option de l'émigration n'a pas non plus été écartée. « Hausser la TVA. Nous sommes un peuple conscient. Nous allons quitter ce pays. Quelle mascarade ! » écrivait ainsi Khalil.
ارفعوا القيمة المُضافة الي الحد الأقصى، بل نحن شعب واعي سيغادر البلاد. شو هل مسخرة #ضرايب_بالقوه !!
— Khalil (@k_khalil95) October 10, 2017
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Après la grille, place aux réformes ?
commentaires (2)
AVEC LA DETTE DU PAYS ET LES DEPENSES...INCLUES LES LATTAS... DU SECTEUR PUBLIC... TOUS INCLUS PETITS ET GRANDS ALI BABAS... LES TAXES VONT VENIR ET TOUTES FORMES DE TAXES MEME CELLES APPLIQUEES SUR LES BANQUES ET LES SOCIETES ET AUTRES VONT AFFECTER DIRECTEMENT ET INDIRECTEMENT LES MASSES... C,EST TOUJOURS LE BAUDET QU,ON CHARGE ET QUI PAIE !
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 17, le 11 octobre 2017