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Nos Lecteurs ont la Parole - par Roger AKL

« Je ne suis pas français, je suis niçois »

« Je ne suis pas français, je suis niçois », me dit un camarade français de la marine, en plaisantant ; sauf qu'aujourd'hui, après les événements de Catalogne et après les divisions entre mondialistes, européistes, nationalistes, croyants et non-croyants, musulmans et « souchiens », la plaisanterie ne fait plus rire. On parle même de désirs californiens de quitter les États-Unis, de juger le président Donald Trump à cause de « l'intervention russe » dans son élection, tandis que pour le président Emmanuel Macron, on parle de « l'intervention et de son obéissance à la finance internationale ». En Allemagne, nous assistons au retour des radicaux nationalistes, pour ne pas dire nazis, à cause de l'accueil des migrants.
Tout cela a eu pour origine tous ces plans concoctés en 1973 par Henry Kissinger, et enclenchés en 1975, pour forcer le Liban à naturaliser les réfugiés palestiniens, chassés de chez eux par les migrants sionistes, apportés d'Europe par les mandataires anglais. Puis quand la résistance libanaise des habitants du Sud chassa les troupes israéliennes « invincibles » et encore invaincues, on chercha à détruire notre beau pays, car le Liban, non content de montrer au monde qu'on peut vivre démocratiquement en partageant le pouvoir entre 18 confessions religieuses, dont la juive, non content d'avoir une économie florissante et d'être aimé à la fois par tous les peuples du Moyen-Orient, d'Occident et du monde (contrairement à Israël), ce Liban grâce à sa résistance, qui a le culot de s'appeler le « parti de Dieu » (Hezbollah), a commis un crime de lèse-majesté en battant l'armée « invincible » d'Israël.
Commencèrent alors les guerres confessionnelles, utilisant l'argent du pétrole pour créer, financer et armer les intégristes islamistes qui défirent l'Union soviétique, et continuèrent par les printemps arabes, pour diviser le Moyen-Orient en petites entités régionales et confessionnelles et couper « l'axe de la résistance », allant de l'Iran au Liban et Gaza, pour enfin permettre à Israël de détruire le Liban qui donna des leçons de courage et de force à tous les Arabes qui le méprisaient.
Or tout tomba à l'eau, en Syrie, aidé par cette même résistance « divine » qui avait libéré plusieurs fois le Liban et permis à l'armée libanaise de chasser Daech et al-Nosra du pays du Cèdre et d'ouvrir sa frontière avec la Syrie ; il ne restait plus qu'à s'entendre avec le gouvernement syrien pour faciliter le retour des réfugiés dans leurs foyers, réfugiés qui ont voté au Liban pour la réélection du président Bachar el-Assad et ne demandent que cela.
Seulement, Occidentaux et potentats du pétrole ne veulent pas en entendre parler. Il est interdit par eux de parler avec le gouvernement syrien, il est interdit au Liban de permettre le retour des réfugiés syriens dans leur pays, comme il a été interdit auparavant de ramener les réfugiés palestiniens chez eux malgré le vote trompeur des Nations unies en ce sens (trompeur car il ne devait jamais être appliqué).
Entre-temps, on a encouragé les Kurdes à voter leur indépendance au Kurdistan, tandis que les Saoudiens convoquaient en Arabie saoudite leurs partisans politiques libanais, pour leur communiquer leurs instructions visant à empêcher le président libanais de discuter avec la Syrie des modalités du retour des réfugiés dans leur pays. Or, avec les Palestiniens, ils se chiffrent à plus de 50 % de la population libanaise et leur présence au Liban est recherchée par Israël et ses alliés obéissants d'Occident et du Golfe, pour détruire la République libanaise.
Seulement, voilà que le Kurdistan est menacé par tous ses voisins : Irakiens, Iraniens, Syriens, et surtout Turcs de l'OTAN.
En voulant diviser les pays du Levant, l'alliance Occident-OTAN-potentats du Golfe s'est divisée elle-même : « Qui creuse un trou pour enterrer son frère y tombe » (dicton arabe).
Le faible, pauvre (car « l'alliance » a tout fait pour cela) et petit Liban est tout près de vaincre l'alliance des plus riches et plus puissants de la planète et du Proche-Orient. Comme je suis devenu français, je peux chanter « cocorico » et, comme je suis croyant, je crie « mektoub et Dieu le veut ».

 

« Je ne suis pas français, je suis niçois », me dit un camarade français de la marine, en plaisantant ; sauf qu'aujourd'hui, après les événements de Catalogne et après les divisions entre mondialistes, européistes, nationalistes, croyants et non-croyants, musulmans et « souchiens », la plaisanterie ne fait plus rire. On parle même de désirs californiens de quitter les...

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