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Économie - Conférence

Un forum sur les taxes pour repenser la fiscalité au Liban

Discours de Hicham Moukammal, président de l’Association fiscale libanaise. Photo DR

Organisé hier au Grand Sérail par l'Association fiscale libanaise, le Forum sur les taxes a réuni environ 300 personnes, en majorité des comptables et des auditeurs externes, afin de débattre des alternatives à la fiscalité libanaise en vigueur actuellement.
« Nous voulons que le gouvernement étudie davantage les répercussions des taxes qu'il met en place, et ne se contente pas de compter ses revenus et ses dépenses », explique à L'Orient-Le Jour Hicham Moukammal, président de l'Association fiscale libanaise. Un point de vue soutenu par Mohammad Choucair, le président de la Chambre de commerce de Beyrouth et du Mont-Liban, qui a profité de son discours pour souligner « la nécessité de sécuriser une vision fiscale claire, stable et juste, en phase avec les politiques de l'État et les tendances économiques et sociales, afin que les taxes jouent leur rôle réel en stimulant (tous) les secteurs et en redistribuant les revenus ».
Des membres de l'Association fiscale arabe étaient également présents. Selon l'un d'eux, qui a souhaité rester anonyme, « toute la zone MENA traverse d'importants changements fiscaux en ce moment, et elle a besoin d'accompagnement dans ce processus ». Ce dernier faisait notamment référence aux préparations en cours dans le Golfe pour introduire une taxe sur la valeur ajoutée (TVA).

Développement durable et réduction de l'inflation
Le forum a publié plusieurs recommandations concernant l'élaboration d'un budget d'État, qui doit avoir comme objectif « le développement durable, la réduction de l'inflation et de la stagnation économique ». Les retombées des taxes doivent également être prises en compte afin d'encourager le développement économique et social via la mise en place de « services publics divers ».
Ce forum a eu lieu en marge d'une réunion du gouvernement libanais au Grand Sérail visant à examiner le dossier de la grille des salaires de la fonction publique, quelques jours après l'annulation par le Conseil constitutionnel de la loi prévoyant l'introduction de nouvelles taxes pour financer cette grille. La décision a été repoussée à jeudi, lorsque le gouvernement se réunira à nouveau, mais cette fois-ci à Baabda, en présence du président Michel Aoun. La loi prévoyant les nouvelles taxes incluait une vingtaine de mesures fiscales, comme la hausse de la TVA (de 10 % à 11 %), de l'impôt sur les bénéfices de sociétés de capitaux (de 15 à 17 %), ou de la taxe sur les taux d'intérêt (de 5 à 7 %). Entrées en vigueur le 21 août, ces mesures avaient été suspendues dix jours plus tard par le Conseil constitutionnel, saisi par dix députés à l'initiative du parti Kataëb.
Alors que les ministres étaient réunion, des fonctionnaires et enseignants du public et du privé manifestaient devant le Sérail pour demander l'application sans délai de la nouvelle grille des salaires du secteur public (voir page 2).
S.Ro.

Organisé hier au Grand Sérail par l'Association fiscale libanaise, le Forum sur les taxes a réuni environ 300 personnes, en majorité des comptables et des auditeurs externes, afin de débattre des alternatives à la fiscalité libanaise en vigueur actuellement.« Nous voulons que le gouvernement étudie davantage les répercussions des taxes qu'il met en place, et ne se contente pas de...

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