L'armée de l'air israélienne a bombardé vendredi avant l'aube un dépôt d'armes du Hezbollah en Syrie, dernières frappes en date contre ce mouvement ennemi d'Israël et allié du régime syrien, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (ONG).
Interrogé par l'AFP, l'armée israélienne s'est refusé à tout commentaire. Israël confirme rarement ses actions militaires en Syrie, pays voisin ravagé par la guerre, mais ne cesse d'affirmer sa détermination à empêcher que des armes ne tombent entre les mains du Hezbollah, mouvement qu'il a combattu en 2006 au Liban sans pouvoir le vaincre. Le Hezbollah aide militairement le régime de Bachar el-Assad face aux jihadistes et rebelles dans le conflit déclenché en mars 2011.
"Des avions israéliens ont tiré des roquettes sur un dépôt d'armes du Hezbollah près de l'aéroport" de Damas, situé à 25 km au sud-est de la capitale syrienne, a indiqué vendredi l'OSDH, sans fournir d'autres précisions.
Le dernier raid israélien en date a eu lieu le 7 septembre. L'armée syrienne avait alors accusé l'Etat hébreu d'avoir mené des frappes contre l'une de ses installations dans l'ouest du pays, faisant deux morts. La frappe avait touché, selon l'OSDH, un camp d'entraînement et une branche du Centre de recherches et d'études scientifiques de Syrie (SSRC), un organisme accusé par Washington et d'ex-responsables israéliens d'aider à développer du gaz sarin. Le site aurait été utilisé par l'Iran, un autre ennemi d'Israël, et le Hezbollah, selon la même source.
Israël et la Syrie sont techniquement toujours en état de guerre. Israël occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan, qu'il a annexés, une décision non reconnue la communauté internationale. Environ 510 km2 restent sous contrôle syrien.
En avril, des frappes israéliennes avaient déjà visé un dépôt d'armes appartenant vraisemblablement au Hezbollah pro-iranien, près de l'aéroport de Damas.
Depuis le début du conflit en Syrie, Israël a mené plusieurs raids contre le Hezbollah ou l'armée syrienne. L'Etat Hébreu a reconnu certaines frappes contre des convois d'armes destinées au Hezbollah.
Le 19 septembre, l'armée israélienne avait annoncé avoir intercepté un drone du Hezbollah libanais de fabrication iranienne, parti de Syrie pour une mission de reconnaissance au dessus de la partie du plateau du Golan occupée.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a multiplié ces derniers temps ses critiques contre l'Iran, qui aide aussi militairement le régime syrien, et le Hezbollah.
Mardi, il a dénoncé l'influence iranienne qui s'étend au Moyen-Orient, jurant de ne pas permettre à Téhéran de s'établir de manière permanente aux frontières d'Israël. "Nous agirons pour empêcher l'Iran d'établir des bases militaires permanentes en Syrie, pour ses forces aériennes, navales et terrestres", a-t-il dit.
Déclenché par la répression de manifestations pacifiques par le régime, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication d'acteurs régionaux et internationaux ainsi que de groupes jihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 330.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
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commentaires (4)
Haha et qu'a dit Poutine a nata encore ?! De la part de bouthaina il paraît que bibi tremblait devant Poutine
Bery tus
23 h 03, le 22 septembre 2017