Rechercher
Rechercher

À La Une - Economie

Saudi Oger : Hariri s'est engagé à régler le contentieux français

Des centaines de Libanais expatriés, ex-employés du groupe de BTP saoudien, attendent également de recevoir leurs arriérés de salaire.

Des ouvriers sur un chantier de construction en Arabie saoudite. Photo d'archives Fayez Nureldine/AFP

Le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est engagé auprès du président Emmanuel Macron à régler les arriérés de salaires des ex-employés français de Saudi Oger, le groupe de BTP saoudien dont il est l'actionnaire principal, a-t-on appris mercredi auprès de leurs avocats.

Me Caroline Wassermann et Jean-Luc Tissot avaient écrit en juillet au ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian pour attirer son attention sur la situation d'environ 70 expatriés français à qui le groupe de BTP avait cessé de verser un salaire quand il s'était retrouvé en difficultés à compter du début de 2015.

Reçus vendredi au ministère, un conseiller de M. Le Drian leur a assuré que le Premier ministre libanais s'était engagé début septembre auprès d'Emmanuel Macron et Jean-Yves Le Drian à régler tous les arriérés de salaires et de cotisations, a indiqué à l'AFP Me Caroline Wassermann, qui s'est dite "très confiante" quant à l'issue du dossier.

Lors de sa visite à Paris le 1er septembre, M. Hariri avait déclaré dans un entretien au Monde qu'il allait "résoudre ce problème et régler les arriérés de salaire". "Je ne pense pas que cela concerne beaucoup de monde", avait-il ajouté.

En parallèle, ces ex-salariés d'Oger International, filiale de Saudi Oger dont le siège est à Saint-Ouen, en banlieue parisienne, ont saisi la justice française. Une audience de conciliation, prévue ce mercredi, a été reportée au 28 février.  Par la voix de leurs avocats, ils réclament 100.000 euros en moyenne d'arriérés de salaires ainsi que des dommages et intérêts au titre du préjudice moral compris entre 25.000 et 50.000 euros, ont précisé ces derniers.

Fondée en 1978 par l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, l'entreprise a sombré pour cause de mauvaise gestion, mais aussi, et surtout, à cause du ralentissement de l'économie saoudienne dû à la baisse du prix du baril de pétrole. Selon des estimations de Reuters qui datent de septembre dernier, l'État saoudien doit une somme colossale à Saudi Oger, qui s'élève à 30 milliards de riyals (8 milliards de dollars). De son côté, l'entreprise doit rembourser plus de 3,5 milliards de dollars de créances à des banques de la région, somme qui s'ajouterait aux milliards de riyals d'arriérés de paiement accumulés auprès de sous-traitants, de fournisseurs et de ses salariés.

"Beaucoup de sociétés ont été affectées par le ralentissement économique en Arabie saoudite, mais on n'en a pas entendu parler car ce n'était pas Saad Hariri", avait relativisé le chef du gouvernement libanais dans son interview au Monde.

Des centaines de Libanais, ex-employés de la compagnie, attendent également de recevoir leurs arriérés de salaire.

 

 

Pour mémoire

Saudi Oger s’éteint, les employés toujours dans le noir

La descente aux enfers de Saudi Oger entraîne avec elle des centaines de Libanais expatriés

Le Premier ministre libanais Saad Hariri s'est engagé auprès du président Emmanuel Macron à régler les arriérés de salaires des ex-employés français de Saudi Oger, le groupe de BTP saoudien dont il est l'actionnaire principal, a-t-on appris mercredi auprès de leurs avocats.
Me Caroline Wassermann et Jean-Luc Tissot avaient écrit en juillet au ministre français des Affaires...

commentaires (3)

LE RALENTISSEMENT ECONOMIQUE EN ARABIE SAOUDITE RESPONSABLE DES DEBOIRES FINANCIERS DE HARIRI...

MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

19 h 20, le 13 septembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • LE RALENTISSEMENT ECONOMIQUE EN ARABIE SAOUDITE RESPONSABLE DES DEBOIRES FINANCIERS DE HARIRI...

    MON CLAIR MOT A GEAGEA CENSURE

    19 h 20, le 13 septembre 2017

  • Si l'État saoudien paye cette somme colossale à Saudi Oger, cette dernière pourra facilement clôturer ses dettes partout .

    Antoine Sabbagha

    18 h 36, le 13 septembre 2017

  • C'est classique en occidentalie, on te bourre de dettes et on t'enfonce pour mieux te contrôler .

    FRIK-A-FRAK

    18 h 15, le 13 septembre 2017

Retour en haut