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À La Une - crise

Après un tir de missile nord-coréen, l'ONU en quête d'unité

Le Japon dénonce une "menace grave et sans précédent".

 

La Corée du Nord a tiré un missile balistique mardi au-dessus du Japon, une escalade majeure qui a alarmé la communauté internationale et suscité une réaction cinglante de Tokyo. Photo AFP / Kazuhiro NOGI

Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence mardi soir après le tir d'un missile balistique nord-coréen au-dessus du Japon mais les options dont il dispose apparaissent limitées pour contraindre Pyongyant à négocier ses programmes d'armement.

Dans la matinée, le président américain Donald Trump a assuré pour sa part que "toutes les options étaient sur la table" des Etats-Unis. Mais son ton est resté mesuré par comparaison avec "le feu et la colère" promis il y a un mois à Pyongyang.

Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a dénoncé une "menace grave et sans précédent" tandis que l'ambassadeur nord-coréen à l'ONU Han Tae-Song invoquait le droit à l'autodéfense face aux "intentions hostiles" affichées par les Etats-Unis qui participent à des manoeuvres militaires annuelles avec Séoul.

A l'ONU, l'ambassadrice américaine Nikki Haley a jugé que "quelque chose de fort devait être décidé". "Trop c'est trop", a-t-elle ajouté, mais comme Donald Trump, elle est restée floue sur ce que pourrait être la réponse de la communauté internationale.

 

 

 

 

'Fermeté'
Pour Washington, l'enjeu semble avant tout de garder l'unité internationale avec Moscou et Pékin, premiers soutiens de Pyongyang. Début août, après un mois de discussions ardues, les Etats-Unis avaient réussi à convaincre la Chine et la Russie d'adopter de nouvelles sanctions économiques contre Pyongyang.

L'unité "fait passer un message de fermeté qui compte", relève Manuel Lafont Rapnouil de l'institut de recherche European Council on Foreign Relations. "Dans le cas de la Corée du Nord, c'est surtout le consensus entre la Chine et les Etats-Unis qui prime, Pyongyang regardant cette relation de près pour exploiter autant que possible toute mésentente entre Pékin et Washington", ajoute cet expert.

 

(Pour mémoire : Manœuvres Séoul-Washington dans un contexte de tensions)

 

Dans sa réaction au tir du missile nord-coréen, la Chine, principal allié et partenaire commercial de la Corée du Nord, a appelé toutes les parties à la retenue. Si la situation est à un "tournant", "les pressions et les sanctions" contre Pyongyang "ne peuvent fondamentalement résoudre le problème", a affirmé le ministère chinois des Affaires étrangères.

La Russie s'est dite "extrêmement préoccupée", dénonçant une "tendance" à "l'escalade" des tensions. Des condamnations sont également venues de France, du Royaume-Uni ou du patron de l'ONU, Antonio Guterres. La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a exhorté Pyongyang à "s'abstenir de toute nouvelle action provocatrice".
"Avec tous nos partenaires, ce que nous espérons c'est que la Chine et la Russie continuent à travailler avec nous comme ils l'ont fait dans le passé sur la Corée du Nord", a expliqué Nikki Haley.

Dans sa dernière interview avant de perdre son poste à la mi-août, l'un des plus proches conseillers de Donald Trump, Steve Bannon, avait renconnu qu'"il n'y avait pas de solution militaire" à la crise avec la Corée du Nord.

 

 

 

Aux abris
Mardi tôt, des millions d'habitants du nord du Japon, qui n'ont pas cédé à la panique, avaient reçu au réveil par texto un message d'alerte du gouvernement tandis que les sirènes retentissaient dans le nord du pays: "Tir de missile. Veuillez vous abriter" !

Le trafic ferroviaire a été temporairement suspendu. "Toutes les lignes sont perturbées. Motif: tir de missile balistique", pouvait-on lire à Sapporo, principale cité de l'île d'Hokkaido, dans le nord de l'archipel.
La dernière fois qu'un engin nord-coréen avait survolé le Japon remonte à 2009.

Le dernier missile a été tiré de Sunan, près de Pyongyang, à 05H57 (20H57 GMT lundi) et a survolé le Japon, selon l'état-major sud-coréen. L'engin a parcouru 2.700 kilomètres à une altitude maximum d'environ 550 km avant de s'abîmer dans le Pacifique. Selon le Pentagone, il s'agissait d'un missile à portée intermédiaire.

La Maison Blanche a indiqué que les Etats-Unis et le Japon s'étaient mis d'accord pour "accentuer la pression" sur la Corée du Nord. Selon des sources diplomatiques, l'ONU a en réserve une palette de nouvelles sanctions possibles, incluant le renvoi en Corée du Nord des Nord-Coréens travaillant à l'étranger ou des mesures de restriction dans le domaine du pétrole.

Les dernières sanctions prises début août ont concerné les exportations nord-coréennes de charbon, de fer et le secteur de la pêche. Elles ont pour objectif de priver la Corée du Nord d'un milliard de recettes annuelles et avaient été décidées en réponse à des tirs en juillet de deux missiles intercontinentaux nord-coréens - un "cadeau" aux "salauds d'Américains", selon le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.

Pyongyang a depuis menacé de tirer quatre missiles aux abords de l'île américaine de Guam. Pour Euan Graham, de l'Institut Lowy en Australie, un tir mardi vers Guam aurait été pour Washington "une ligne rouge" si bien que Pyongyang s'est montré "plutôt malin" et a choisi "une demi-mesure".

Après le tir du missile nord-coréen, les Bourses européennes ont accentué mardi leur dégringolade, les investisseurs s'inquiétant, comme ceux des marchés asiatiques et de Wall Street, de l'escalade des tensions avec la Corée du Nord.

 

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Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit en urgence mardi soir après le tir d'un missile balistique nord-coréen au-dessus du Japon mais les options dont il dispose apparaissent limitées pour contraindre Pyongyant à négocier ses programmes d'armement.
Dans la matinée, le président américain Donald Trump a assuré pour sa part que "toutes les options étaient sur la table"...

commentaires (5)

QUE DE BARATIN DE KIM JONG UN !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 59, le 29 août 2017

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Commentaires (5)

  • QUE DE BARATIN DE KIM JONG UN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 59, le 29 août 2017

  • Peut on faire etalage de ses connaisances dans des comparaisons historiques , raisonnablement, sans tenir compte des contextes réels dans tous les domaines ? EN 45 l'Amérique était la seule puissance à posséder l'arme ultime, le Japon n'avait aucun moyen de répondre à niveau égal, en 2017 combien de pays possèdent le pouvoir de répondre ? EN 2017 est ce que l'Amérique prendra le risque de créer un précédent historique pour d'autres pays ? QUE dirait l'Amérique à la Chine par exemple si cette dernière décidait de l'utiliser contre Taïwan ? QUE pourrait dire l'Amérique de 2017 à la russie qui qui aurait envi de l'utiliser contre l'Ukraine, les pays baltes et que sais je ? ET tout simplement , en 45 l'effet de surprise contre le Japon a fait cesser les hostilités, en 2017 la Corée du NORD du courageux Kim jung Un est le doigt sur la gachette , pret a reduire les allies de l'amerique et l'amerique elle meme en poussières nucléaires. Waynak ya hitler. ....

    FRIK-A-FRAK

    10 h 32, le 29 août 2017

  • BEDDOU YEKOL RASOU BEL AKHER...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 30, le 29 août 2017

  • ca me ramene aux temps du nazisme . quant le Royaume Uni, les usa ,l'URSS et d'autres se faisaient complaisants devant Hitler. chaque partie pr ses raisons propres.... jusqu'a ce qu'il fut trop tard... j'ai pitie du fait que certaines parties jubilent... quant a cause de ce fou temeraire des millions d'asiatiques risquent de vivre l'enfer -hiroshima demultiplie.

    Gaby SIOUFI

    10 h 16, le 29 août 2017

  • Le courageux Kim Jong UN peut en profiter , trump-pete s'occupe de tempête. J'adore son rire "jaune" à ce jeune courageux qui affine ses missiles tirs après tirs , en plus en pleine manoeuvre militaire avec des missiles d'interception du côté des " allies" de l'occident. Lol.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 02, le 29 août 2017

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