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À La Une - Espagne

Rajoy parle d'amour aux Catalans après les attentats

"Je veux appeler tout le monde à participer à la manifestation de demain à Barcelone. Avec toute la société catalane et toute l'Espagne, nous redonnerons là un message d'unité et de rejet du terrorisme et d'affection pour la ville de Barcelone", a déclaré le Premier ministre espagnol.

Le Premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, lors d'une conférence de presse à Madrid, le 25 août 2017. Photo REUTERS/Sergio Perez

Le chef du gouvernement Mariano Rajoy a appelé les Espagnols à manifester en masse samedi à Barcelone leur rejet du terrorisme, leur solidarité et leur amour pour les Catalans, tentés de faire sécession d'Espagne.

Après les attentats qui ont ensanglanté la Catalogne la semaine dernière, M. Rajoy a utilisé vendredi un ton inhabituellement chaleureux envers les Catalans, en appelant à l'unité nationale face au terrorisme, lors d'une conférence de presse.

Madrid est en conflit ouvert avec le gouvernement régional de Catalogne, qui veut organiser le 1er octobre un référendum pour faire sécession. M. Rajoy est décidé à empêcher ce référendum, qu'il considère illégal, et dénonce "les délires autoritaires" des séparatistes majoritaires au parlement régional.

M. Rajoy a parlé "d'amour" et "d'affection" pour les Catalans et Barcelone, et fait l'éloge de la police autonome catalane, les Mossos d'Esquadra, après les deux attentats meurtriers de la semaine dernière.
"Je veux appeler tout le monde à participer à la manifestation de demain à Barcelone. Avec toute la société catalane et toute l'Espagne, nous redonnerons là un message d'unité et de rejet du terrorisme et d'affection pour la ville de Barcelone", a déclaré M. Rajoy.

Le roi Felipe VI participera à cette manifestation, organisée par le gouvernement catalan et la mairie de Barcelone. Les attentats ont fait 15 morts les 17 et 18 août dans la métropole catalane et dans la station balnéaire de Cambrils, plus au sud.
Le souverain, qui marchera pour la première fois à côté des manifestants, "va exprimer son amour pour les citoyens de Barcelone, de Cambrils, de Catalogne", a expliqué le chef du gouvernement.

 

(Lire aussi : Attentats en Espagne : la police retrace le parcours des suspects)

 

Hommage aux Mossos
M. Rajoy a rendu un hommage appuyé aux Mossos d'Esquadra, qui "ont fait un énorme travail". "La cellule terroriste a été complètement désarticulée cent heures à peine après l'attentat. Cela en dit long sur la préparation et les capacités des Mossos".

Un hommage significatif alors que les Mossos se sont vu reprocher par un syndicat de policiers d'avoir évité de coopérer dans l'enquête avec les forces nationales - police et Garde civile - pour démontrer qu'ils étaient prêts à l'indépendance.

Le chef du gouvernement a affirmé au contraire que la collaboration avait été "fluide et continue" aussi bien entre les polices qu'entre Madrid et le gouvernement régional catalan.
Et il a évoqué la possibilité de donner un plus grand rôle aux Mossos d'Esquadra au sein de l'unité des polices espagnoles qui coordonne le travail avec l'Office européen de police Europol. Il répond ainsi à une demande insistante du chef du gouvernement catalan Carles Puigdemont.

 

(Lire aussi : La police a abattu l’auteur de l’attentat de Barcelone)

 

Trêve rompue
MM. Rajoy et Puigdemont avaient évité de s'affronter depuis les attentats, mais le Catalan a rompu la trêve vendredi.

Dans une interview mise en ligne par le Financial Times, il accuse le gouvernement de Madrid "d'utiliser la sécurité à des fins politiques", en bloquant le recrutement de policiers supplémentaires en Catalogne.
Et le dirigeant catalan réaffirme sa détermination à organiser le référendum d'indépendance. "Nous avons plus de 6.000 urnes prêtes. Je ne vois pas comment l'Etat pourrait l'empêcher".

La ville de Barcelone se prépare de son côté pour la manifestation de samedi, qui doit démarrer à 18H00 (16H00 GMT) sous le slogan "No tinc por" ("Je n'ai pas peur" en catalan).
Le cortège doit déboucher sur la vaste Place de Catalogne, d'où Younes Abouyaaqoub, un Marocain d'Espagne de 22 ans, a dévalé l'avenue des Ramblas au volant d'une camionnette, fauchant les piétons et faisant 13 morts et plus de 120 blessés.

Au premier rang marcheront tous ceux qui ont porté secours aux victimes: policiers, secouristes, voisins, commerçants et chauffeurs de taxi qui ont transporté les blessés.

 

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