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À La Une - Espagne

Attaque de Barcelone : deux Libanais y étaient, ils racontent

L'attaque a été commise sur les Ramblas, l'avenue la plus célèbre de Barcelone, qui attire de très nombreux touristes espagnols et étrangers.

Des gens pris de panique jeudi 17 août 2017 à Barcelone où une camionnette a percuté la foule, faisant au moins 13 morts et une centaine de blessés. AFP / Josep LAGO

Jeudi à Barcelone, la très touristique capitale de la Catalogne (nord-est), une camionnette a percuté la foule en plein après-midi. Une "attaque terroriste", selon la police, qui a fait au moins treize morts et une centaines de blessés. L'attaque a été commise sur les Ramblas, l'avenue la plus célèbre de Barcelone, qui attire de très nombreux touristes espagnols et étrangers.

Parmi ces touristes, Rita Tchamitchian. Cette Libanaise de 23 ans était à Barcelone au moment de l'attaque. Elle passait quelques jours avec ses amis dans la ville. Jeudi dans la journée, ses amis sont retournés au Liban, mais Rita a décidé de rester quelques jours supplémentaires pour profiter de la ville.  "Dans l'après-midi, je voulais me promener sur les Ramblas, raconte la jeune professeure de Yoga à L'Orient-Le Jour. Au moment où j'ai posé mon pied hors de l'hôtel, j'ai vu des milliers de personnes courir dans ma direction ! Certains criaient, d'autres pleuraient... La police était partout. Les gens essayaient de trouver refuge dans des restaurants ou des hôtels. C'était fou".

"Que dois-je faire maintenant ? C'est la première question qui m'est venue à l'esprit, poursuit Rita. Je tremblais comme une feuille. A côté de moi, j'ai vu quelqu'un pleurer, mais je n'ai rien pu faire. C'est dur d'appliquer ce qu'on apprend au yoga dans ces situations pareilles", ajoute-t-elle en essayant de plaisanter.

"Honnêtement, maintenant je me dis que le Liban est vraiment un pays sûr, lâche la jeune femme. Au moins quand quelque chose se passe chez nous, ça s'arrête directement. Dans d'autres pays, ça dure longtemps. Ça continue et c'est le pire. Des mouvements de foule, une attaque puis une deuxième... comme si la fin est toujours là, toujours proche".

 

"On aurait dit un film !"
Marwan*, lui, vit à Barcelone. Si ce Libanais de 36 ans travaillant dans la cosmétique pour hommes n'a pas assisté à la scène, il a été marqué par le choc subi par la ville. "Au moment où la nouvelle s'est répandue, il y a eu beaucoup de bruit et d'agitation autour de moi. On entendait les hélicoptères, les sirènes de la police et des ambulances. C'était de la folie", raconte-t-il à l'OLJ. "Sur les réseaux sociaux, on reçoit beaucoup d'informations, souvent contradictoires, mais aussi des vidéos de la scène. On aurait dit un film !", ajoute-il.

"Le quartier où l'attaque a eu lieu est un secteur touristique où on trouve beaucoup de magasins, de restaurants ou de bars", explique-t-il. "Je ne ressens pas de peur ; je me sens protégé. Je ressens surtout beaucoup de tristesse pour les victimes et le fait que le terrorisme ait frappé ici, qu'ils veulent importer leur guerre", indique-t-il, craignant que les Arabes soient pointés du doigt à l'avenir.

 

*Marwan n'a pas souhaité donner son nom de famille.

Jeudi à Barcelone, la très touristique capitale de la Catalogne (nord-est), une camionnette a percuté la foule en plein après-midi. Une "attaque terroriste", selon la police, qui a fait au moins treize morts et une centaines de blessés. L'attaque a été commise sur les Ramblas, l'avenue la plus célèbre de Barcelone, qui attire de très nombreux touristes espagnols et étrangers.
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