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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

Barcelone pleure ses morts, qui auraient pu être bien plus nombreux

Le roi Felipe VI, la reine Letizia et le président portugais Marcelo Rebelo de Sousa quittant la Sagrada Familia, hier, après la cérémonie en hommage aux victimes des attentats en Catalogne. Pascal GUYOT/AFP

Barcelone a rendu hommage hier aux victimes des attentats en Catalogne. Près de 2 000 personnes ont assisté à la « messe pour la paix et la concorde » organisée dans l'emblématique basilique de la Sagrada Familia aux tours hérissées marquant l'horizon de la ville.
Barcelone a traversé « des jours de larmes, de beaucoup de larmes, mais surtout de grande humanité », a dit l'évêque Sebastià Taltavull, l'un des prélats officiant la cérémonie. Dans l'assistance, le roi d'Espagne Felipe VI et la reine Letizia, installés aux côtés du président du Portugal, écoutaient gravement les religieux. Toute la classe politique espagnole assistait à la messe, à commencer par le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, assis, protocole oblige, à côté du président de la Catalogne Carles Puigdemont, avec qui les différends se multiplient depuis des mois autour de ses projets indépendantistes. À l'extérieur, s'étaient massées plusieurs centaines de personnes, sous le regard de tireurs d'élite postés sur les toits environnants.

L'enquête se poursuit
Alors que Barcelone pleurait ses morts, la police révélait des détails glaçants sur les assaillants, qui disposaient de 120 bonbonnes de butane. Les auteurs des attentats de jeudi et de vendredi en Espagne s'apprêtaient à commettre « un ou plusieurs attentats » de « manière imminente », quand un raté a entraîné la déflagration qui a détruit la maison où ils préparaient les attaques, a déclaré le chef de la police catalane Josep Lluis Trapero. Puis, il a révélé, lors d'une longue conférence de presse, les détails sur le film des événements qui a conduit aux attentats qui ont fait 14 morts. Dans cette maison d'Alcanar (200 km au sud-ouest de Barcelone), qu'ils occupaient depuis environ six mois, les jihadistes avaient entreposé 120 bonbonnes de gaz au moins, a-t-il révélé, expliquant que la police avait fait cette découverte en inspectant les décombres.
L'inspection est lente, parfois interrompue par l'intervention de démineurs, car les enquêteurs ont aussi découvert des substances explosives, a-t-il ajouté, confirmant que des traces de TATP ont été détectées. Cet explosif est prisé des jihadistes du groupe État islamique qui a revendiqué les attentats, car il se fabrique avec des ingrédients facilement disponibles dans le commerce. Après la déflagration qui s'est produite mercredi soir, la cellule a mené un double attentat avec des véhicules-bélier à Barcelone et Cambrils, sans pouvoir se servir d'engins explosifs. Parmi les suspects, dont douze ont été identifiés, un seul était encore en fuite hier, mais la police ignorait s'il se trouvait encore en Espagne. « Nous ne savons pas où il est », a admis Josep Lluis Trapero. Depuis samedi soir les barrages de police se sont à nouveau multipliés en Catalogne, notamment dans la province de Gérone, frontalière avec la France.
Mais la cellule en tant que telle est « neutralisée », a souligné le responsable des affaires intérieures de la région Joaquim Forn, lors de la même conférence de presse.

Un imam sorti de prison ?
Le groupe était formé de 12 personnes dont un imam, a ajouté Josep Lluis Trapero, sans donner son nom. Selon les médias, il s'agit d'Abdelbaki as-Satty, un imam de la petite ville de Ripoll, au pied des Pyrénées. Âgé d'une quarantaine d'années, il aurait pu radicaliser la douzaine de jeunes qui auraient intégré la cellule avec lui. La police a perquisitionné son domicile à Ripoll samedi matin, a indiqué son colocataire qui ne donne que son prénom, Nourddem. D'après des médias espagnols, Abdelbaki as-Satty avait déjà été incarcéré pour des délits mineurs. Selon El Pais et El Mundo, citant des sources de la lutte antiterroriste, il aurait fréquenté en prison, dont il est sorti en janvier 2012, des détenus en lien avec les attentats islamistes de mars 2004 qui avaient causé la mort de 191 personnes dans des trains de banlieue à Madrid.
Source : AFP

Barcelone a rendu hommage hier aux victimes des attentats en Catalogne. Près de 2 000 personnes ont assisté à la « messe pour la paix et la concorde » organisée dans l'emblématique basilique de la Sagrada Familia aux tours hérissées marquant l'horizon de la ville.Barcelone a traversé « des jours de larmes, de beaucoup de larmes, mais surtout de grande humanité », a dit...

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