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À La Une - Liban

Nouveau cessez-le-feu à Aïn el-Héloué, théâtre de violents combats

Huit blessés, exclusivement dans les rangs des groupuscules islamistes, dans les affrontements de lundi.

Des colonnes de fumée s'élevant du camp palestinien d'Aïn el-Héloué, à la lisière de Saïda, au Liban-Sud, le 21 août 2017. AFP / Mahmoud ZAYYAT

Un nouveau cessez-le-feu, censé mettre fin aux affrontements dans le camp de réfugiés palestiniens d'Aïn el-Héloué, à la lisière de Saïda, au Liban-Sud, a été conclu lundi soir. Plusieurs représentants de diverses factions palestiniennes se sont entretenus dans la soirée au domicile du responsable du groupuscule Osbat Ansar, Abou Tarek Saadi, et se sont accordés sur un nouveau cessez-le-feu.

Dans la foulée de cette annonce, un membre du groupuscule Bilal Badr a été remis aux services de renseignement de l'armée libanaise.

Plus tôt dans la soirée, les combats avaient repris dans le camp, après l'échec d'un précédent accord autour d'un cessez-le-feu dans l'après-midi, qui devait entrer en vigueur à 16 heures. Un premier cessez-le-feu fragile, conclu samedi soir, avait également été avorté dimanche dans la matinée.

Deux délégations de la force conjointe de sécurité palestiniennes avaient été chargées de consolider le cessez-le-feu sur le terrain, sans succès. Une première, composée de représentants du Jihad islamique et du Hamas s'était rendue sur le théâtre des combats pour parlementer avec les groupuscules islamistes Osbet el-Ansar, Bilal Badr et Bilal Arkoub. Une deuxième devait rencontrer le responsable de la sécurité nationale palestinienne au Liban au sein du mouvement Fateh, Sobhi Abou Arab.

Sur le terrain, les hommes du Fateh ont avancé face aux groupuscules islamistes dans la rue Tiri, avait rapporté l'Ani en fin d'après-midi. Les combats qui opposaient d'un côté la force conjointe et le Fateh, et de l'autre les groupuscules islamistes Bilal Badr et Bilal Arkoub, se sont déroulés également dans les secteurs de la rue Fouqani, du marché aux légumes et de Jabal el-Halib.

Dans la journée, des tirs aux armes automatiques légères, aux roquettes, et des lancers de grenades ont été enregistrés. Des tirs de francs-tireurs se faisaient parallèlement entendre de manière sporadique. Plusieurs incendies se sont en outre déclarés à l'intérieur du camp, et des habitations ont été endommagées.

 

(Lire aussi : « Pas de lien entre Aïn el-Héloué et la bataille du jurd »)

 

Huit combattants ont été blessés dans les combats lundi. Le bilan de ces affrontements qui ont commencé jeudi s'élève donc désormais à deux morts et une dizaine de blessés, exclusivement dans les rangs des groupuscules Bilal Badr et Bilal Arkoub. 

L'armée libanaise, qui n'entre pas à l'intérieur des camps palestiniens en vertu d'un accord qui remonte à 1969, a renforcé ses mesures de sécurité à l'entrée de Aïn el-Héloué.

De leur côté, les Forces de sécurité intérieure ont fermé les rues Douar Arabi et Hisba, situées non loin du camp, en raison de la violence des combats. Elles ont également demandé aux automobilistes empruntant la voie maritime de rester prudents en raison du risque de balles perdues.

Bilal Badr est un militant palestinien recherché qui avait déjà affronté en avril les forces de sécurité locales, et les combats avaient fait neuf morts. Il est suspecté de "terrorisme" et d'appartenir à un groupe armé, selon un responsable de sécurité libanais. Il refuse de se rendre aux forces de sécurité palestiniennes pour être remis aux autorités libanaises.

La force conjointe de sécurité - qui rassemble les principales factions palestiniennes, dont le Fateh et le Hamas - cherche depuis des mois à limiter l'influence du groupe Badr.

Aïn el-Héloué, où vivent 61.000 Palestiniens, dont 6.000 venus de Syrie, abrite différents groupes armés et il est régulièrement le théâtre d'affrontements entre les principales organisations et de petits groupes extrémistes qui s'y sont implantés au fil des années.

 

 

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commentaires (3)

IL FAUT CHANGER LE NOM DE CE CAMP EN 3AYN EL BECH3A...

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 04, le 21 août 2017

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Commentaires (3)

  • IL FAUT CHANGER LE NOM DE CE CAMP EN 3AYN EL BECH3A...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 04, le 21 août 2017

  • Il faudra bien finir un jour aussi de Aïn el-Héloué ce camp qui n 'abrite que de terroristes dangereux .

    Antoine Sabbagha

    18 h 03, le 21 août 2017

  • IL FAUT NETTOYER ET DESARMER LES CAMPS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 25, le 21 août 2017

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