Un cessez-le-feu fragile a été obtenu samedi soir dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, situé à la lisière de Saïda, au Liban-Sud, après trois jours de combats meurtriers. Mais tard en soirée, samedi, des affrontements armés étaient toujours en cours.
Samedi, pour le troisième jour consécutif, les forces de sécurité palestiniennes avaient affronté un groupuscule islamiste radical. Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), un combattant du Fateh a été tué et trois autres personnes ont été blessées.
Le correspondant de l'AFP avait vu des dizaines de familles fuir le camp, certaines se réfugiant dans les cours extérieures des mosquées de la ville de Saïda.
En cours de soirée samedi, peu avant le cessez-le-feu, les combats étaient montés d'un cran, des échanges de tirs nourris, notamment de roquettes, ayant été enregistrés. Un calme précaire s'est installé pour une courte durée, avant une reprise des affrontements vers 22h30. Des roquettes de type Energa se sont abattues dans une rue du camp, dont l'une sur une habitation.
La direction politique palestinienne pour la région de Saïda a appelé à "mettre immédiatement en œuvre" le cessez-le-feu et à "renforcer les capacités" de la force conjointe de sécurité (...).
(Lire aussi : La poudrière Aïn el-Héloué se rallume)
En vertu d'un accord de longue date, l'armée libanaise ne pénètre pas dans les 12 camps palestiniens où la sécurité est assurée par des factions palestiniennes.
Le groupuscule islamiste - lié à Bilal Badr, un militant recherché -avait déjà affronté en avril les forces de sécurité locales, et les combats avaient fait neuf morts.
La force conjointe de sécurité -- qui rassemble les principales factions palestiniennes, dont le Fateh et le Hamas -- cherche depuis des mois à limiter l'influence du groupe Badr.
Bilal Badr est suspecté de "terrorisme" et d'appartenir à un groupe armé, selon un responsable de sécurité libanais. Il refuse de se rendre aux forces de sécurité palestiniennes pour être remis aux autorités libanaises.
Aïn el-Héloué, où vivent 61.000 Palestiniens, dont 6.000 venus de Syrie, abrite différents groupes armés et il est régulièrement le théâtre d'affrontements entre les principales organisations et de petits groupes extrémistes qui s'y sont implantés au fil des années.
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commentaires (3)
UNE HONTE QUE CES CAMPS BAFOUENT L,ETAT... ET QUE L,ETAT SE CACHE DERRIERE DES ACCORDS PERIMES ET NON RESPECTES PAR LES PALESTINIENS DEPUIS TOUJOURS...
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 35, le 20 août 2017