Sleiman appelle à envoyer une délégation au Koweït « pour écouter ses reproches » au Hezbollah

L'ancien président de la République Michel Sleiman a insisté hier sur la nécessité d'accorder de l'importance à la protestation koweïtienne sur « la participation d'un groupe du Hezbollah à une cellule (terroriste) au Koweït, au vu de l'importance des relations historiques entre le Liban et le Koweït ».
M. Sleiman, qui s'exprimait lors d'une rencontre avec le député Waël Bou Faour, a invité l'État à « envoyer une délégation politique, diplomatique, sécuritaire et juridique au Koweït afin d'écouter ses reproches et être mis au courant des preuves qu'il possède ». Le Koweït accuse le Hezbollah et l'Iran d'être liés à une cellule composée notamment de 21 chiites koweïtiens, condamnés en juillet à des peines de prison pour avoir projeté de commettre des attentats dans l'émirat.
L'ancien chef de l'État a par ailleurs manifesté son soutien à l'armée, au lendemain de la bataille de Ersal et alors qu'elle se prépare à une autre bataille à Ras Baalbeck et au Qaa. « Il est nécessaire de préserver le consensus national autour de l'armée, qui, seule, doit décider comment et quand elle s'engagera dans la bataille contre Daech dans le jurd de Ras Baalbeck et du Qaa », a dit M. Sleiman, avant d'insister sur l'importance de « s'attacher à la souveraineté du pays ».
Une prise de position partagée par Waël Bou Faour. « Aujourd'hui, tout le Liban soutient l'armée dans la bataille à laquelle elle se prépare », a dit le député de Rachaya.
Michel Sleiman a par ailleurs reçu l'ambassadeur du Koweït à Beyrouth, Abdel Aal el-Kanahi, avant de se réunir avec le secrétaire exécutif de la Commission économique et sociale pour l'Asie occidentale (Escwa), Mohammad Ali Alhakim. Michel Sleiman a appelé à poursuivre l'application des décisions du Groupe international de soutien, « notamment au niveau du financement du fonds d'affectation spéciale de la Banque mondiale pour dédommager le Liban face aux pertes subies à cause de la crise syrienne ».