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Nos Lecteurs ont la Parole - par Fady STEPHAN

L’argent et la peau nue

Pour en rajouter au dossier lu en page 3 dans l'édition de L'Orient-Le Jour du jeudi 20 juillet, signé Ornella Antar, où est rapportée l'agression sur un Syrien isolé (coupable ou pas), j'avouerai que l'image que je vous décris n'a pas lâché mon esprit depuis cette agression aussi minime paraîtrait-elle sur une femme. Nous étions à la fin du saint mois de ramadan, devant une pâtisserie de la corniche de Mazraa, quand je vis une fort jeune femme syrienne toute menue portant un nourrisson des plus fragiles qui soit dans ses bras – un enfant qui lui a sans doute été imposé – frappée plusieurs fois au visage, elle et son petit, par un monsieur de carrure impressionnante, nanti et bien nourri, sorti de la pâtisserie, du fait qu'elle lui avait mendié probablement quelques sous.
Les coups du bras et de sa forte montre-bracelet allaient du visage de la femme à celui de l'enfant. Il y avait tant de voitures devant la pâtisserie bien achalandée que nous ne pûmes agir ni dans un sens ni dans l'autre. Pauvres et riches avaient aussi bien filé. Cette scène restera dans ma mémoire autant que celle il y a deux ans d'un enfant parmi d'autres, probablement asthmatique, toussotant à fendre l'âme en plein mois de février entre cent échappements de voitures, rue Hamra.
Quand s'arrêtera la guerre de Syrie dont les mains de l'Occident sont les premières trempées ? Lorsqu'on n'a pas les moyens de sa politique, on ne l'entreprend pas, surtout par de belles paroles ! Quand finira cette prolifération d'enfants, tout comme une xénophobie honteuse et disproportionnée d'une portion non négligeable des nôtres? Il reste comme consolation qu'il y a aussi des Libanais très généreux et d'une autre qualité d'accueil. Ceux-là sont efficaces et discrets.

 

Pour en rajouter au dossier lu en page 3 dans l'édition de L'Orient-Le Jour du jeudi 20 juillet, signé Ornella Antar, où est rapportée l'agression sur un Syrien isolé (coupable ou pas), j'avouerai que l'image que je vous décris n'a pas lâché mon esprit depuis cette agression aussi minime paraîtrait-elle sur une femme. Nous étions à la fin du saint mois de ramadan, devant une...

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