Le conseil de l'ordre des médecins a décidé hier de déférer devant son conseil disciplinaire la présidente de la commission des enquêtes, Mariam Rajab, pour avoir accordé une interview à des médias sans l'autorisation de l'ordre dans l'affaire de Farah Kassab et pour avoir tenu des propos « diffamatoires » à l'encontre de certains de ses confrères, membres du conseil de l'ordre.
Farah Kassab, une Jordanienne de 33 ans, était décédée en juin dernier à la suite d'une opération de chirurgie esthétique effectuée à l'hôpital du Dr Nader Saab.
De son côté, le président de l'ordre, Raymond Sayegh, a porté plainte contre X après la fuite du rapport rédigé par la commission d'enquête sur l'affaire. C'est « le Dr Nader Saab qui aurait passé ce rapport aux médias », comme l'a expliqué le Dr Sayegh à la chaîne LBCI, faisant allusion à une information parue dans ce sens, lundi, sur le site d'informations en ligne IM Lebanon.
L'avocate du chirurgien, Mireille Chaker, s'est dit « étonnée » que le président de l'ordre rende son client responsable de la fuite du rapport. C'est « comme s'il essayait de dissimuler la vérité derrière cette fuite, ainsi que d'autres vérités que nous ne dévoilerons pas maintenant », a-t-elle signalé dans un communiqué.
Rappelons que ce rapport, contesté et qui ne porte pas la signature du Dr Sayegh, avait innocenté le Dr Saab. Il avait conclu que la jeune femme était décédée des suites « d'une embolie pulmonaire graisseuse, une complication qui survient dans 15 % des cas de liposuccion ». Selon la LBCI, l'ordre des médecins va mener une nouvelle enquête.
La Société libanaise de chirurgie plastique, reconstructive et esthétique (LSPRAS) a pour sa part qualifié le rapport de « non professionnel ». Dans une lettre adressée au Dr Sayegh, elle a estimé qu'il « était dépourvu d'intégrité scientifique ». La LSPRAS a réclamé que le Dr Rajab soit « immédiatement renvoyée de la commission d'enquête ». « Les raisons qui l'ont poussée à conclure que Mme Kassab est décédée d'une embolie graisseuse peuvent être de bonne foi, en raison de son ignorance et de son incompétence, comme elles peuvent être de mauvaise foi. » « C'est à vous de le dévoiler », a conclu la LSPRAS.
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commentaires (1)
Mon Dieu, "" ET TOI AUSSI BRUTUS "" ?? meme scenario, meme verite (s) cachee, MEME au sein de l'ordre des medecins ?
Gaby SIOUFI
12 h 11, le 19 juillet 2017