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À La Une - Interview express

Youssef Boutros : "Une liaison directe Beyrouth-Montréal permettrait de développer les opportunités"

Le président de la Chambre du commerce et de l'industrie Canada-Liban réagit pour L'Orient-Le Jour à la décision d'Ottawa de ne pas assurer un vol direct entre les deux villes.

Youssef Boutros, président de la Chambre du commerce et de l'industrie Canada-Liban.

Mercredi, une porte-parole d'Air Canada annonçait que le gouvernement canadien refusait d'accéder à la demande de la compagnie aérienne qui souhaitait ouvrir une liaison directe entre Montréal et Beyrouth. Selon Isabelle Arthur, Ottawa a motivé son rejet par des "raisons de sûreté". Youssef Boutros, président de la Chambre du commerce et de l'industrie Canada-Liban et originaire de Marjeyoun (au Liban-Sud), commente, pour L'Orient-Le Jour, cette décision qui suscite la déception au sein de la communauté libanaise au Canada.

 

Avez-vous été surpris par la décision d'Ottawa ?
Dans le fond, cela ne m'a pas surpris, même si nous avions quelques motifs d'espoir, notamment du côté du gouvernement canadien. Il s'agit véritablement d'une mauvaise nouvelle.

 

Que pensez-vous de l'argument de la sécurité avancé par les autorités canadiennes ?
Je ne suis pas un expert en matière de sécurité, mais plusieurs pays européens réussissent, eux, à assurer des vols directs entre leurs capitales et Beyrouth. Le Canada, visiblement pas... Je trouve qu'il s'agit d'un argument un peu étrange.

 

Quel impact aurait l'établissement d'une ligne directe sur le plan économique ?
Une ligne directe entre Montréal et Beyrouth aurait permis d'améliorer les relations commerciales entre le Canada et le Liban. Les échanges entre les deux pays s'élèvent à 90 millions de dollars, ce qui est minime.

Il faut développer les relations économiques entre les deux pays, d'autant que le Canada compte près de 300.000 Libanais, de souche ou d'origine, sur son territoire.

Une liaison directe permettrait de faciliter l'acheminent de marchandises et le voyage d'hommes d'affaires des deux pays. Moi, par exemple, je viens au Liban à peu près une fois l'an, notamment pour représenter le Canada lors des conférences de la Lebanese Diaspora Energy.

A partir de Montréal, les Libanais pourraient avoir accès à plusieurs marchés au Canada. Dans l'autre sens, une ligne directe avec Beyrouth permettrait aux hommes d'affaires canadiens de pénétrer les marchés du Moyen-Orient. Une liaison Beyrouth-Montréal faciliterait les choses et permettrait de développer des opportunités, notamment sur le plan touristique.

 

 

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Tant pis pour eux les canadiens.

FRIK-A-FRAK

17 h 23, le 13 juillet 2017

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Commentaires (1)

  • Tant pis pour eux les canadiens.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 23, le 13 juillet 2017

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