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Lifestyle - La Mode

Spectaculaire semaine de la haute couture à Paris

Programmée du 2 au 6 juillet, la semaine parisienne de la haute couture a connu cette saison une affluence exceptionnelle, notamment de la part des participants qui considèrent
ces dates comme stratégiques pour lancer les précollections.

Iris van Herpen haute couture automne-hiver 2017-18. Photo DR

Trente-sept défilés en cent vingt heures, vingt défilés en off, une ouverture au prêt-à-porter couture et cinq nouveaux membres invités ! De mémoire de semaine de la haute couture, cela ne s'était jamais vu, et plus que jamais, Paris caracole en tête des capitales de la mode. Signe de ce retour en force, la Chambre syndicale a changé de nom pour celui de Fédération de la haute couture et de la mode, ou FHCM, élargissant ainsi son champ d'action.

Dior, l'hommage au fondateur
Après une ouverture très prêt-à-porter entre Rodarte, Proenza Schouler, Peter Dundas et Hermès, Christian Dior présentait un grand moment couture pourtant tout en sobriété. La maison célébrait en même temps la grande rétrospective consacrée à son fondateur au Musée des arts décoratifs, et dans la foulée, la créatrice Maria Grazia Chiuri a pris le parti de lui rendre un hommage appuyé. Du New Look à la dernière collection dirigée par Christian Dior en personne en 1957, dans une savante déclinaison de gris, couleur préférée du fondateur, avec une brillante interprétation de sa collection Autriche de 1951, la première directrice artistique féminine de la maison a présenté un magnifique exercice de style, entre prince de galles et gazar de soie, plissages savants à la taille, capes fluides et redingotes à chevrons.

Chanel déplace la tour Eiffel au Grand Palais
À l'heure où Karl Lagerfeld était décoré de la médaille de vermeil de la ville de Paris, le créateur de Chanel a présenté un défilé couture sous forme d'hymne à l'amour pour la capitale française. Toujours spectaculaire, toujours au Grand Palais, le show de Chanel se déroulait cette fois sous une reproduction hallucinante de la tour Eiffel qui culminait sous les 50 m de la verrière, disparaissant à son sommet dans un nuage de neige carbonique. Le décor rappelait le jardin du Luxembourg, chaises de jardin, kiosques et sol en sable et gravier. La collection avait une touche anglaise, avec une invasion de chapeaux melon. La veste Chanel est allongée, la silhouette gonflée, mais tout en courbes et formes arrondies. Pour le soir, les robes de bal et de cocktail sont ornées de plumes qui semblent pousser des épaules.

Fendi, mais comment fait Karl ?
Non content de créer l'événement avec Chanel, Karl Lagerfeld s'est surpassé dans la collection Fendi dont il dirige aussi la création. De haute couture en haute fourrure, tandis que résonnaient au théâtre des Champs-Élysées les accents de l'Après-midi d'un faune, dans un décor romain de pinèdes et de soleil couchant, apparaissaient les spectaculaires premiers modèles, véritables hommages à l'impressionnisme et au pointillisme, avec des motifs floraux entièrement réalisés en cuir et fourrure. La magie de cette collection résidait dans ses effets en trompe-l'œil, véritable tour de force des artisans fourreurs et maroquiniers de Fendi.

Délices et péchés chez Valentino
De la sobriété encore, chez Valentino, mais avec quel brio ! Pierpaolo Piccioli soulignait dans le programme de son défilé que « la haute couture exprime une notion de sacré, destinée à être perçue comme quelque chose qui dépasse la réalité ». Et de fait, avec de grands aplats de couleur magistralement combinés, le directeur artistique de la maison romaine a offert sa propre interprétation tout en pureté du Jardin des délices et des sept péchés capitaux. Sous les lambris de l'hôtel Salomon de Rothschild, robes en mousseline brodée de motifs floraux ton sur ton, capes et manteaux de cachemire monochromes, coupes tonneau ou princesse exprimaient une sensualité qui retenait son souffle. Une petite série de sacs à têtes d'animaux exprimait les vices de la nature humaine, un bœuf pour la colère, un serpent pour la luxure, un singe pour la gourmandise.

Le futurisme romantique d'Iris van Herpen
En seulement dix ans depuis sa fondation, la maison de couture de la Néerlandaise Iris van Herpen a réussi à faire de ses défilés le rendez-vous incontournable des semaines de la mode. Presque la seule à plier à son art les technologies contemporaines, ses moulages, découpages au laser et impressions 3D recréent le romantisme à la mode du prochain millénaire.

 

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