Le secrétaire général du Hebollah, Hassan Nasrallah, prononçant un discours, vendredi 23 juin 2017, à l'occasion de la "Journée de Jérusalem". Capture d'écran.
Le secrétaire général du Hebollah, Hassan Nasrallah, a prononcé vendredi un discours à l'occasion de la "Journée de Jérusalem". Cela a été pour lui l'occasion de vanter la force de "l'axe de la résistance", principalement formé avec l'Iran, et de menacer à nouveau Israël. Il n'a toutefois pas abordé la situation interne libanaise.
"Tout le monde doit savoir que l'axe de la résistance est fort (...). L'ennemi israélien doit savoir que s'il déclare une guerre contre la Syrie ou le Liban, des dizaines de milliers de combattants du monde arabe et islamique seront partenaires dans cette guerre, (ils viendront) d'Irak, du Yémen, d'Afghanistan, du Pakistan", a déclaré Hassan Nasrallah. "Les peuples arabes n'accepteront jamais Israël, Israël restera étranger à cette région, imposé à cette région, un État d'occupation et de terrorisme", a-t-il assuré.
Selon le chef du Hezbollah, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman "sait qu'il ne gagnera pas de guerre contre Gaza ni contre le Liban". "Il sait qu'il ne réalisera pas de victoire, a-t-il dit. La résistance peut faire en sorte qu'une guerre contre Israël lui soit très coûteuse".
(Lire aussi : Israël accuse le Hezbollah de multiplier les postes d'observation à la frontière)
Les guerres du monde arabe "au service" d'Israël
Lors de son discours, le secrétaire général du parti chiite a passé en revue la situation dans les pays du monde arabe. "Un des objectifs les plus importants des guerres qui ont lieu dans notre région, en Syrie, en Irak, au Yémen et en Libye, est de servir l'intérêt d'Israël et de paver la voie à un compromis au détriment du peuple palestinien", a-t-il déclaré.
"Aujourd'hui, Israël réclame des relations diplomatiques et économiques avec les États arabes et c'est une évolution très dangereuse dans la région, a indiqué Hassan Nasrallah. Israël refuse toute négociation avec les Palestiniens parce qu'il fonde ses espoirs sur les États arabes". "Il y a deux axes : d'un côté les États-Unis et Israël et d'un autre la résistance qui prend la défense de la cause palestinienne", a-t-il dit.
Dénonçant les "tentatives de resserrer l'étau autour de l'Iran, d'en faire un ennemi, de déplacer la guerre à l'intérieur de ses territoires", Hassan Nasrallah a assuré que l'Iran "est un soutien clé à la Palestine et aux mouvements de la résistance dans la région". "Le nouveau prince héritier saoudien a menacé de déplacer la guerre à l'intérieur de l'Iran et ce à travers des groupes tafkiristes wahhabites", a souligné le leader chiite.
Il a également dénoncé les tentatives de "détruire l'armée syrienne à travers les groupes takfiristes" et assuré que "la Syrie est un État central dans l'axe de la résistance". "Son allié principal est la résistance au Liban et en Palestine, a-t-il dit.
"En Irak, après qu'ils aient vu une volonté politique claire dans le pays, ils ont envoyé Daech (acronyme arabe de l’État islamique), a encore accusé Hassan Nasrallah. N'oubliez pas que Daech est une création américaine". "L'Arabie a financé Daech par décision américaine et la Turquie a soutenu Daech par décision américaine", a-t-il martelé. Au Yémen, a poursuivi le chef du Hezbollah, une des raisons pour laquelle il y a une guerre dans ce pays est qu'il se tient aux côtés de la Palestine. Celui qui est pris pour cible c'est le peuple palestinien", a-t-il assuré.
"L'Iran va se renforcer"
Le chef du Hezbollah a toutefois assuré que "l'Iran ne sera jamais isolé". "L'Iran a augmenté en force, a développé sa capacité nucléaire et va devenir encore plus présente et encore plus forte", a-t-il lancé. Le peuple iranien ne renoncera pas à la Palestine (...). L'Iran n'adoptera pas d'attitude conciliante envers le terrorisme".
Et Hassan Nasrallah de poursuivre : "La Syrie va dépasser le danger de la chute de régime (...) le danger de la division, les tentatives d'isoler géographiquement la Syrie vont chuter avec l'arrivée de l'armée syrienne aux frontières irakiennes".
"En Irak, et grâce aux sacrifices des Irakiens nous sommes aujourd'hui témoins des réalisations importantes. Daech n'a pas d'avenir en Irak, a-t-il poursuivi. Au Yémen, il y a un blocus et le peuple souffre énormément mais ce peuple combat". Il a dans ce contexte indiqué que, selon ses informations, "Israël participe aux bombardements aériens sur le Yémen". "La résistance a aujourd'hui une force populaire, politique et militaire réelle et solide au Yémen, a-t-il ajouté. Nous sommes fiers du fait que les Yéménites font partie de l'axe (de la résistance)".
"La Journée d'al-Qods" (Jérusalem en arabe) est célébrée tous les ans en Iran depuis la révolution islamique de 1979 pour soutenir la cause palestinienne. Elle est également suivie par les alliés de Téhéran au Moyen-Orient. Cette journée intervient cette année dans un contexte de guerre d'influence entre les deux poids lourds de la région, l'Iran chiite et le royaume saoudien sunnite, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016.
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Le secrétaire général du Hebollah, Hassan Nasrallah, a prononcé vendredi un discours à l'occasion de la "Journée de Jérusalem". Cela a été pour lui l'occasion de vanter la force de "l'axe de la résistance", principalement formé avec l'Iran, et de menacer à nouveau Israël. Il n'a toutefois pas abordé la situation interne libanaise.
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