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À La Une - Liban

Conseil des ministres : le mandat de Riad Salamé renouvelé pour six ans

Aoun et Hariri tentent de rassurer le Hezbollah; pressions pour l'adoption d'une nouvelle loi électorale.

Le mandat du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a été renouvelé pour six ans, mercredi en Conseil des ministres. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Le président libanais Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri ont déclaré mercredi lors d'un Conseil des ministres au palais présidentiel à Baabda, que la position exprimée par la délégation libanaise au sommet arabo-islamo-américain de Riyad, le weekend dernier, respectait les engagements du Liban.

Sur un autre plan, le gouvernement a renouvelé de six ans le mandat du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé.

 

Discours d'investiture et déclaration ministérielle
"Nous nous en tenons au discours d'investiture et à la déclaration ministérielle", a déclaré M. Aoun en ouverture de Conseil des ministres. "La position du Liban lors du sommet de Riyad reflète celle exprimée dans le discours d'investiture et la déclaration ministérielle", a abondé M. Hariri. "Il nous importe que l'atmosphère positive perdure et que le Liban se distancie des situations problématiques de son environnement proche", a-t-il déclaré, ajoutant qu'il était "naturel" que le Liban participe à ce sommet. "Nous œuvrerons toujours à raffermir nos relations avec tous les pays du monde", a-t-il déclaré.

Avant le début de la réunion, les ministres de la Jeunesse et des Sports, Mohammad Fneich, et de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan, représentant le Hezbollah au sein du cabinet, avaient demandé des éclaircissements sur cette question.

Ce dossier émerge à la veille du 17ème anniversaire de l'évacuation par Israël du Liban-Sud en mai 2000, qui avait mis un terme à 22 ans d'occupation. Depuis cette date, ce jour est célébré comme une Fête de la libération. A cette occasion, le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, et le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, se sont adressés dans la journée à leurs troupes.

 

(Lire aussi : Trois sommets pour un résultat, le décryptage de Scarlett HADDAD)

 

Nouvelle loi électorale
Par ailleurs, le président et le chef du gouvernement se sont exprimés une fois de plus en faveur d'une nouvelle loi électorale dans la perspective des législatives prévues cette année.

"L'ensemble des parties et le Parlement ont jusqu'au 20 juin pour parvenir à un accord sur une nouvelle loi électorale. C'est le but que nous devons poursuivre", a déclaré M. Aoun. La veille, il avait rappelé que la loi, dite de 1960, était toujours en vigueur.

Cette loi électorale, fondée sur le mode majoritaire plurinominal, est rejetée officiellement par la plupart des formations politiques, qui n'ont cependant toujours pas réussi à s'entendre sur un nouveau texte. La Chambre a déjà prorogé son propre mandat par deux fois, en 2013 et en 2014. Une séance parlementaire est prévue le 29 mai pour le vote d'une nouvelle prorogation de la législature, qui s'achève le 20 juin.

De son côté, M. Hariri a déclaré que "tous les moyens doivent être mis en œuvre pour aboutir à une nouvelle loi électorale. "Il y a une vraie opportunité", a-t-il ajouté, indiquant que "personne ne se satisfait du vide ou de la loi de 1960".

"Il est encore possible d'ouvrir une session extraordinaire du Parlement pour adopter une nouvelle loi électorale", a déclaré le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, à l'issue du Conseil des ministres. "S'il n'y a pas d'entente, les législatives auront lieu en septembre sur la base de la loi de 1960", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : Le chef de l’État pave la voie au retour à la loi de 1960)

 

Salamé renouvelé
Aucun progrès n'a été enregistré sur ce dossier, selon des députés ayant participé dans la journée à la réunion hebdomadaire au Parlement présidée par le président de la Chambre, Nabih Berry, indiquant que les contacts entre les différentes formations politiques se poursuivaient.

Sur un autre dossier, le gouvernement libanais a renouvelé mercredi de six ans le mandat du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Ce sujet, qui n'était pas inscrit à l'ordre du jour du Conseil des ministres, avait été évoqué lors d'un aparté entre le président Michel Aoun et le Premier ministre, Saad Hariri, avant le début de la réunion gouvernementale. Le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, avait déposé le 15 mai à la présidence du Conseil une demande de renouvellement du mandat du gouverneur, qui vient à expiration le mois prochain.

En outre, le ministre de l'Energie et de l'Eau, César Abi Khalil, a menacé de porter plainte contre tous ceux qui diffusent de fausses informations, notamment sur les réseaux sociaux, concernant le plan sur l'électricité. Ces derniers jours, plusieurs formations politiques ont contesté la procédure suivie par le ministère de l'Énergie pour la location de deux navires-centrales supplémentaires afin de réduire les heures de rationnement du courant électrique. La procédure a été vivement contestée en raison d'irrégularités qui, selon les détracteurs, entacheraient l'adjudication.

 

 

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commentaires (5)

M. Riad Salamé , mérite cette reconduction en ce poste central de Gouverneur , hélas , il faut bien dire , que pour les députés autoprorogés ,le mérite est improbable....

M.V.

21 h 59, le 24 mai 2017

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Commentaires (5)

  • M. Riad Salamé , mérite cette reconduction en ce poste central de Gouverneur , hélas , il faut bien dire , que pour les députés autoprorogés ,le mérite est improbable....

    M.V.

    21 h 59, le 24 mai 2017

  • Mabrouk pour le gouverneur de la Banque du Liban,M. Riad Salamé, encore six ans pour un bon travail .

    Antoine Sabbagha

    17 h 34, le 24 mai 2017

  • On se demande qui doit rassurer vraiment l'autre. Dimonammoniaque et YAKHONT. L'art d'inverser les charges émotives évidentes. LOL.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 53, le 24 mai 2017

  • COMME SI LES DECISIONS INTERNATIONALO/ARABES ET LEUR APPLICATION DEPENDAIENT DE LEUR BON GRE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 27, le 24 mai 2017

  • Ne serait-ce pas plutôt le Hezbollah, le mandataire de Téhéran, qui devrait rassurer le Liban concernant ses intentions pour notre pays ? Irène Saïd

    Irene Said

    15 h 15, le 24 mai 2017

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