Rechercher
Rechercher

À La Une - France

Le FN émet des doutes sur le rapport français sur l'attaque chimique de Khan Cheikhoun

Emmanuel Macron a condamné "avec la plus grande fermeté l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad."

Un homme utilisant un masque à oxygène à côté d'un autre recevant des traitements après l'attaque présumée chimique de Khan Cheikhoun, en Syrie, le 4 avril 2017. REUTERS/Ammar Abdullah

Le vice-président du Front national Florian Philippot a émis des doutes jeudi sur le rapport déclassifié des services de renseignement français incriminant le régime syrien pour l'attaque chimique menée contre la ville de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier.

Cette position tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui affrontera Marine Le Pen le 7 mai prochain lors du second tour de la présidentielle et qui s'est dit prêt, s'il était élu, à mener des frappes militaires contre des installations syriennes dans le cadre de la coalition.

"Je pense que la communauté internationale peut douter, tant qu'il n'y a pas d'enquête vraiment internationale sous l'égide de l'Onu", a estimé Florian Philippot sur France Inter. "Je n'ai aucun moyen de savoir ce qui est vrai ou faux à mon niveau." "On a des précédents", a-t-il ajouté, évoquant des rapports faisant état de la présence - jamais avérée - d'armes de destruction massive en Irak qui avaient conduit l'armée américaine à intervenir dans le pays en 2003.

L'attaque de Khan Cheikhoun, qui a fait plus de 80 morts et suscité une vague d'émotion et d'indignation, a conduit le président américain Donald Trump à riposter en bombardant une base militaire syrienne trois jours plus tard.

Selon les informations des services de renseignements français, l'attaque chimique "porte la signature du régime" syrien. Le président syrien Bachar el-Assad a démenti mi-avril toute implication de son armée dans l'attaque et a accusé les pays occidentaux d'avoir "monté toute cette histoire", assurant que la Syrie ne possédait pas d'armes chimiques.

 

(Pour mémoire : Le chef du Pentagone met en garde Damas contre l'utilisation d'armes chimiques)

 

"Ferme condamnation"
"Il est tout à fait possible que ce soit le régime mais (...) qu'est-ce que ça change?", a dit Florian Philippot. "Est-ce qu'on doit quand même faire des frappes? C'est quoi le plan B?". "Je suis juste raisonnable. On met qui au pouvoir? Vous avez un homme providentiel ? démocrate? Non, vous aurez le chaos", a-t-il ajouté. "Je pense que Bachar lutte contre Daech (acronyme arabe de l'Etat islamique-NDLR).

La veille, Emmanuel Macron, le leader d'En Marche! arrivé en tête du premier tour de l'élection présidentielle, avait condamné "avec la plus grande fermeté l'utilisation d'armes chimiques par le régime de Bachar el-Assad." "Cela contrevient d'une part au droit international, d'autre part aux accords de 2013", a estimé l'ancien ministre de l'Economie lors d'un déplacement à Amiens. "Et donc si je suis élu président de la République, je prendrai les dispositions, en lien avec la coalition et si possible sous mandat de l'Onu, mais même sans mandat de l'Onu, pour neutraliser ces capacités chimiques du régime de Bachar el-Assad."

Dans un communiqué à l'agence de presse Sana, le ministère syrien des Affaires étrangères a rejeté jeudi les conclusions des services de renseignements français, évoquant une campagne de "supercherie et de mensonges éhontés".

 

Pour mémoire

Ce que les rebelles syriens attendent désormais d’« Abou Ivanka el-Ameriki »

L'attaque chimique, une "ligne rouge" déjà franchie en Syrie

La thèse d'un accident à Khan Cheikhoun est "fantaisiste", estiment des experts

Les raisons de l'"attaque chimique" en Syrie divisent les experts

Repères

Guerre en Syrie : trois jours qui ont tout changé

Conflit syrien : de l'attaque chimique présumée aux frappes américaines

Retour sur les utilisations d'armes chimiques dans le conflit syrien

Le vice-président du Front national Florian Philippot a émis des doutes jeudi sur le rapport déclassifié des services de renseignement français incriminant le régime syrien pour l'attaque chimique menée contre la ville de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier.
Cette position tranche avec celle d'Emmanuel Macron, qui affrontera Marine Le Pen le 7 mai prochain lors du second tour de la...

commentaires (2)

MARINE REVE A LA PRESIDENTIELLE ET DIVAGUE ! APRES L,UTILISATION DE NOUVEAU DU CHIMIQUE LES RACLEES TRUMPIENNES ET NETANYAHIENNES SE POURSUIVENT A GRANDE CADENCE... ET CE QUI VIENDRA SERA MILLE FOIS PLUS AIGRE POUR L,AXE MOUMANA3ISTE... TOUT A CHANGE ! LA ROUE A TOURNE !

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 07, le 28 avril 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • MARINE REVE A LA PRESIDENTIELLE ET DIVAGUE ! APRES L,UTILISATION DE NOUVEAU DU CHIMIQUE LES RACLEES TRUMPIENNES ET NETANYAHIENNES SE POURSUIVENT A GRANDE CADENCE... ET CE QUI VIENDRA SERA MILLE FOIS PLUS AIGRE POUR L,AXE MOUMANA3ISTE... TOUT A CHANGE ! LA ROUE A TOURNE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 07, le 28 avril 2017

  • Normal elle se prepare dans le cas ou elle devient présidente .. et je pense que le nouveau chef par interim n'est pas étranger a tout ca !!! mais pour ma part je crois au service de renseignement Français et dans ces genres d'affaires ils sont efficaces et surtout ils n'ont aucun intérêts derrieres tout ca en l'annonçant maintenant quand il ne reste plus 2 semaines a cette administration et je ne voie pas le but de le faire pour embêter la nouvelle

    Bery tus

    23 h 15, le 27 avril 2017

Retour en haut