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Culture - Focus

Andréa : une blessure béante, et puis... un film

Le court-métrage d'Edwin Harb Kadri a été projeté à Dawawine. Un film très personnel et cathartique. Le jeune réalisateur répond à trois questions de « L'Orient-Le Jour ».

Edwin Harb Kadri et son acteur principal Brontis Jodorowsky sur le plateau de tournage.

Les grands traits de votre parcours
Andréa est mon second court-métrage, mais le premier produit par une boîte de production professionnelle, l'autre ayant passé par le financement participatif (crowdfunding). J'ai réalisé, durant l'été de 2015, avant mon départ pour Barcelone, trois spots pour le mouvement civil libanais, les trois ayant eu un public de 1,5 million de personnes sur les réseaux sociaux, ainsi qu'un spot pour Beyrouth Madinati, réalisé depuis Paris à l'époque de leur campagne des municipales en 2016. J'ai aussi coréalisé un show TV avec pour thème des footballeurs comme Maradona, Thierry Henry, Ronaldo et quelques autres. Pour cela, nous avons été en tournée dans les pays arabes, Égypte, Maroc, Algérie,Tunisie et Dubaï. Après avoir achevé mon master en réalisation et langage cinématographique, je suis à Paris, en préparation de mon prochain film.

Racontez-nous « Andréa »
L'histoire est inspirée de la mort de ma petite amie, Andréa Nahas, en 2008, dans un accident de voiture. J'étais avec elle. C'était elle qui conduisait. D'ailleurs, la scène de l'hôpital dans le court-métrage est presque plan par plan une reproduction de l'après-accident, à l'Hôtel-Dieu. J'ai choisi de faire ce film parce que je me sentais prêt huit ans après.
Émotionnellement, je pouvais prendre du recul et construire une histoire autour d'un événement qui avait changé le cours de ma vie. Je me sentais prêt au niveau de la technique, à savoir gérer mon image et diriger les acteurs de façon à pouvoir faire honneur à l'histoire et à Andréa. J'avoue que c'était assez cathartique, bien que j'aie grandement hésité au début.

Le choix de Brontis Jodorowsky
Je connaissais Brontis, surtout des films de son père Alejandro, qui est une de mes idoles. C'est après l'avoir vu jouer dans La danse de la réalité, le dernier film de son père, que je me suis dit : il n'y a que lui pour le rôle principal. La puissance émotionnelle que dégageait son personnage m'avait bouleversé. Vu que nous étions en contact avec lui, ma copine scénariste Romy Coccia di Ferro, pour un long-métrage de docufiction que nous préparons (toujours) autour de sa vie, je lui ai proposé le rôle. Il a tout de suite accepté. En trois jours de tournage, j'ai appris, en le côtoyant, plus qu'en cinq ans de carrière.

Et maintenant...
Andréa commence bientôt sa tournée des festivals, avec Barcelone comme première destination.

C.K.

Les grands traits de votre parcoursAndréa est mon second court-métrage, mais le premier produit par une boîte de production professionnelle, l'autre ayant passé par le financement participatif (crowdfunding). J'ai réalisé, durant l'été de 2015, avant mon départ pour Barcelone, trois spots pour le mouvement civil libanais, les trois ayant eu un public de 1,5 million de personnes sur les...

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