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Liban - Nations unies

Pour les USA, le Hezbollah « reste un groupe terroriste qui porte atteinte à la sécurité du Liban »

« On ne peut pas proroger indéfiniment un Parlement élu en 2009 », souligne le représentant de la France au Palais de Verre.

Des dizaines de pays se sont inscrits pour participer au débat du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient tenu hier au Palais de Verre en présence de Nicolaï Mladenov, coordonnateur spécial des Nations unies pour le processus de paix au Moyen-Orient. Le Liban figurait à l'ordre du jour des discussions. Les intervenants se sont « félicités » des progrès récents dans ce pays, tout en soulignant l'importance de parvenir à un accord sur un nouveau cadre électoral et de tenir des élections législatives.

Le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, François Delattre, a noté devant le Conseil « les progrès politiques et institutionnels » depuis l'élection du président Michel Aoun et la formation du gouvernement Saad Hariri. « Nous espérons que les parties libanaises sauront se mettre d'accord dans les meilleurs délais sur un cadre électoral qui permette des élections libres et justes, conformément à la Constitution », a-t-il ponctué. « On ne peut pas proroger indéfiniment un Parlement élu en 2009. La tenue d'élections législatives est cruciale pour la stabilité du Liban et la préservation de sa tradition démocratique, a-t-il ajouté. La consolidation des progrès politiques est également primordiale pour le renforcement de l'autorité de l'État et pour permettre au pays de faire face aux défis auxquels il est confronté. À cet égard, la dissociation du Liban vis-à-vis du conflit syrien et la mise en œuvre des résolutions 1701 et 1559 du Conseil de sécurité restent plus que jamais nécessaires, et nous invitons les parties à réaffirmer avec force leur engagement dans ce sens. C'est dans l'intérêt du Liban et de toute la région », a insisté François Delattre.

 

(Lire aussi : Forcing de la communauté internationale en faveur d’une nouvelle loi électorale)

 

Le débat s'est déroulé sous la présidence de la représentante des États-Unis auprès de l'ONU, Nicky Haley. Cette dernière a pointé du doigt « certains États qui continuent à parrainer des groupes terroristes ou d'autres milices qui fomentent des troubles dans toute la région ». « Le Hezbollah, par exemple, reste un groupe terroriste qui non seulement porte atteinte à la sécurité du Liban, mais joue un rôle-clé (dans le conflit syrien et auprès) d'autres terroristes et extrémistes au Moyen-Orient », a-t-elle souligné.

Le représentant du Royaume-Uni auprès des Nations unies, Matthew Rycroft, a, lui aussi, pointé du doigt l'Iran qui « continue de jouer un rôle déstabilisateur dans la région ». « Cela se voit plus clairement en Syrie », a-t-il déclaré. « L'Iran a violé ses obligations en vertu du droit international humanitaire en Syrie en ne permettant pas la fourniture d'aide humanitaire à l'est d'Alep, alors qu'elle était assiégée. L'Iran continue de fournir un soutien militaire et financier substantiel au Hezbollah et au régime syrien. Comme le précise le dernier rapport du secrétaire général, le chef du Hezbollah a déclaré que l'Iran lui fournit toutes ses armes et ses missiles », a ajouté le diplomate.

 

(Lire aussi : Tollé après une tournée du Hezbollah avec la presse près de la frontière)

 

Le délégué du Liban, Nawaf Salam, a, quant à lui, rappelé au Conseil l'initiative du Liban prise en 2016, pour une action du secrétaire général de l'ONU pour la délimitation de la frontière maritime contestée et la Zone économique exclusive (ZEE) entre le Liban et Israël, soulignant que le non-règlement de cette question « restera une source de conflit qui menace la paix et la sécurité dans notre région ».

« Alors que nous étions impatients de recevoir des nouvelles sur les résultats des efforts déployés par la coordonnatrice spéciale pour le Liban, Israël, dans un acte de défi total à l'égard du droit international et dans une tentative claire de saper les bons offices du secrétaire général, a menacé, dans une lettre datée du 2 février 2017, qu'il n'autorisera pas (ce qu'il appelle) toute activité économique non autorisée, y compris, entre autres, l'octroi de droits par un autre État à un tiers pour des activités exploratoires, de forage ou d'exploration des ressources naturelles dans les zones maritimes sur lesquelles Israël revendique des droits et juridictions souverains », a-t-il dit.

Dans une lettre adressée au secrétaire général en date du 20 mars dernier, le Liban avait « répondu à ces menaces en réitérant l'engagement de longue date du pays envers le droit international et en particulier les dispositions de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer concernant la délimitation des frontières maritimes », a rappelé Nawaf Salam.

 

 

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commentaires (3)

ET POUR LES VRAIS LIBANAIS SOUCIEUX DE LA DISSUASION QUE CE PARTI DE RESISTANTS FAIT PLANER SUR LES PREDATEURS AU SUD DU SUD , CETTE DECLARATION EST LA PREUVE QUE CE PARTI DU HEZB RESISTANT SE PORTE BIEN , A MERVEILLE . JE DIRAI MÊME MERCI DE NOUS CONFIRMER QUE LES usa n'ont pas réussit à le corrompre .

FRIK-A-FRAK

11 h 38, le 21 avril 2017

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Commentaires (3)

  • ET POUR LES VRAIS LIBANAIS SOUCIEUX DE LA DISSUASION QUE CE PARTI DE RESISTANTS FAIT PLANER SUR LES PREDATEURS AU SUD DU SUD , CETTE DECLARATION EST LA PREUVE QUE CE PARTI DU HEZB RESISTANT SE PORTE BIEN , A MERVEILLE . JE DIRAI MÊME MERCI DE NOUS CONFIRMER QUE LES usa n'ont pas réussit à le corrompre .

    FRIK-A-FRAK

    11 h 38, le 21 avril 2017

  • POUR NOUS LE HEZB N,EST PAS UN GROUPE TERRORISTE... MAIS IL EST UN GROUPE IRANIEN QUI CHERCHE A METTRE LA MAIN SUR LE PAYS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 46, le 21 avril 2017

  • "le Hezbollah « reste un groupe terroriste qui porte atteinte à la sécurité du Liban »".Cela devrait être une évidence pour tous. - "Terroriste": nous l'avons bien vu en 2005. - "qui porte atteinte à la sécurité du Liban": la milice iranienne a pris la peine de nous le montrer de façon péremptoire en 2006 et en 2008. Comment, alors peut-on lui permettre de participer aux destinées du pays? Même la peur n'est pas une excuse.

    Yves Prevost

    07 h 38, le 21 avril 2017

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