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Libération sous caution du Libanais auteur d'une fausse alerte à la bombe à Montréal

Hicham Saadi doit se plier à une série de conditions, dont le versement d'une caution de 10 000 dollars, le respect d'un couvre-feu et l'interdiction d'utiliser l'Internet sans supervision.

Une photo de Hicham Saadi diffusée par la police de Montréal.

Hicham Saadi, accusé d'avoir lancé une fausse alerte à la bombe visant des étudiants musulmans à l'Université Concordia à Montréal a été libéré sous caution après avoir passé une semaine en prison.

L'homme de 47 ans d'origine libanaise fait face à trois chefs d'accusation en lien avec l'incident qui a entraîné l'évacuation de plus de 4.000 personnes de l'université anglophone canadienne : méfaits, profération de menaces et incitation à la crainte d'activités terroristes.

Le 1er mars dernier, Hicham Saadi a diffusé un message adressé à l'université et à certains médias locaux, menaçant de faire exploser plusieurs "petits engins artisanaux" à l'intérieur des locaux du campus pour protester contre la présence d'étudiants musulmans. Son message portait la signature d'un groupe se présentant comme le "Conseil des citoyens conservateurs du Canada".
"Maintenant que le président Trump est en poste au sud de la frontière, les choses ont changé. Nous ne tolérerons plus votre comportement", indique le courriel à l'adresse des étudiants musulmans.

Trois pavillons de l'université ont été évacués ce jour-là et tous les cours ont été suspendus jusqu'en début de soirée. Aucun engin explosif n'avait toutefois été découvert et les lieux avaient pu être sécurisés en fin d'après-midi. Une "semaine de sensibilisation à l'islam" se déroulait dans l'un des pavillons évacués.

"Très difficile pour son moral"

Selon la décision de justice, rendue publique vendredi, Hicham Saadi doit se plier à une série de conditions, dont le versement d'une caution de 10 000 dollars canadiens, ainsi que l'interdiction de communiquer et de se trouver dans un rayon de 100 mètres de toute université. Le prévenu doit également respecter un couvre-feu de 22h à 7h, subir une évaluation psychiatrique et se présenter à un poste de police chaque semaine. Il s'est vu en outre interdire l'utilisation de l'Internet sans la supervision de deux de ses proches qui se sont engagés à le prendre en charge.

Selon le journal La Presse, l'accusé a dû remettre ses pièces d'identité, ainsi que son passeport, aux autorités avant de retrouver la liberté. Un de ses amis a affirmé au journal que les membres de son entourage étaient prêts à lui apporter tout leur soutien. "Ça a été très difficile pour lui, pour son moral, a-t-il dit sous couvert d'anonymat. C'est la première fois qu'autant de gens le pointent du doigt".

Le journal Le Devoir rapporte, de son côté, que l'accusé est resté "impassible" face à l'annonce de la juge, "répondant simplement qu'il avait bien compris les conditions de sa remise en liberté".

La prochaine comparution de Hicham Saadi a été fixée au 20 avril.

 

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