Chaque fois que la question de l'ingérence iranienne au Liban, en Syrie, au Yémen et en Irak se pose, les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), notamment l'Arabie saoudite, se penchent sur la situation du Hezbollah et rappellent qu'ils le classent comme organisation terroriste, ce qui provoque un embarras pour le Liban officiel.
À chaque réunion regroupant des pays arabes, il est demandé à la délégation libanaise de prendre position vis-à-vis du Hezbollah. Or le Liban ne peut pas se prononcer contre le Hezbollah qui fait partie de son gouvernement, qui a des députés au Parlement et qui est l'allié du chef de l'État, Michel Aoun.
Une source diplomatique ayant pris part, mardi, à la réunion des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, au Caire, a rapporté à L'Orient-Le Jour que « le délégué du Liban par intérim auprès de la Ligue arabe, Antoine Azzam, a effectué divers contacts avant la réunion, ce qui a mené à une certaine flexibilité dans la position de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Ainsi, les représentants de ces deux pays n'ont pas pris position pour s'opposer à un article stipulant la solidarité avec le Liban, alors que le chef de la délégation bahreïnie a émis des réserves concernant ce sujet ».
Ainsi, malgré la flexibilité qui a été enregistrée, le Liban devrait agir rapidement pour balayer toutes les réserves ainsi de mobiliser et d'amener les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, à le soutenir que ce soit en l'aidant à assumer le coût de l'accueil des réfugiés syriens ou en matière de financement de l'armement des forces armées libanaises.
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commentaires (7)
"Chaque fois que la question de l'ingérence iranienne au Liban se pose, les pays du (CCG), notamment l'Arabie saoudite, se penchent sur la situation du héZébbb d'ici et rappellent qu'ils le classent comme organisation terroriste, ce qui provoque un embarras pour ses « amis » au Liban.... Or le Liban ne peut pas se prononcer contre ce héZébbb qui s'est imposé à tout gouvernement, qui a quelques députés au Parlement et qui est l'allié du boSSfééér-Bigaradier !" ! Donc, dilemme ! Que faire ? C'est tout simple.... Laissons-le s'engluer encore plus dans son mercenariat en bääSSyrie à défendre l'aSSadique noûSSâïrî, et il nous fichera alors la paix ici.
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
18 h 24, le 09 mars 2017