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À La Une - Liban

Un mort à Aïn el-Héloué, accord pour un cessez-le feu

Les factions palestiniennes qui se sont réunies à l'ambassade palestinienne à Beyrouth ont décidé de constituer une force de sécurité commune.

Les factions palestiniennes sont parvenues mardi en fin d'après-midi à un cessez-le feu dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, dans la banlieue de Saïda (Liban-Sud), après une nouvelle journée d'affrontements faisant un mort et plusieurs blessés. REUTERS/Ali Hashisho

Les factions palestiniennes sont parvenues mardi en fin d'après-midi à un accord pour un cessez-le feu dans le camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, dans la banlieue de Saïda (Liban-Sud), après une nouvelle journée d'affrontements faisant un mort et plusieurs blessés. Les factions palestiniennes qui se sont réunies à l'ambassade palestinienne à Beyrouth ont également décidé de constituer une force de sécurité commune. Malgré cet accord de trêve, des colonnes de fumée s'élevaient toujours et les échanges de tirs ont continué pendant quelques heures. Mais en début de soirée, un calme précaire régnait dans le camp, selon les médias locaux.

Le leader de la Sécurité nationale palestinienne, le général Sobhi Abou Arab, a déclaré en début de soirée que "des efforts sont entrepris pour parvenir à un cessez-le-feu durable", soulignant que les combattants du Fateh le respectaient. "Nous voulons que notre peuple dans les camps se réconcilie. Nous ne voulons pas que nos enfants traînent dans les rues et nous voulons que ce camp soit sécurisé", a-t-il poursuivi, indiquant par ailleurs que "le Fateh n'a pas d'agenda interne ou externe". "Nous voulons préserver les camps palestiniens, et particulièrement celui de Aïn el-Héloué", a-t-il conclu.

Selon un bilan de l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les affrontements ont fait durant la journée de mardi un mort et six blessés, dont une femme enceinte. L'Ani avait annoncé dans un premier temps le décès d'un enfant, ce qu'a démenti sa famille par la suite, citée par Reuters. Selon l'agence, des témoins l'ont vu s'écrouler, touché d'une balle dans la tête.
Une source médicale, citée par l'AFP, a pour sa part fait état d'un mort et de quatre blessés. "Un civil de 23 ans a été tué dans les combats", a indiqué cette source à l'hôpital Rai de Saïda. "Nous avons également traité quatre personnes dont un enfant touché par une balle perdue et dont l'état est critique".

Dans la journée, des mitrailleuses et des roquettes ont été utilisées dans les accrochages sur la ligne de front Barksat-Safsaf (qui sépare le Fateh des islamistes) et les balles ont atteint des zones en dehors du camp, provoquant un incendie près de la mosquée al-Farouk, selon l'Ani. Les écoles et les institutions relevant de l'Unrwa ont fermé leurs portes. Fuyant les combats, des centaines d'habitants du camp ont trouvé refuge dans les mosquées voisines de Saïda.

Dans un communiqué publié par son bureau de presse, le ministre de l'Éducation Marwan Hamadé a lui aussi ordonné "l'arrêt des cours dans plusieurs instituts techniques et dans les écoles" aux alentours du camp. Plus tard dans la soirée, le président de l'Université libanaise, Fouad Ayoub, a annoncé la fermeture de cinq campus à Saïda mercredi, en raison de la situation à Aïn el-Héloué.

 

(Lire aussi : Rapports de force et contrôle du camp au cœur des affrontements de Aïn el-Helouél'analyse de Scarlett Haddad)

 

Grève générale demain à Saïda
Dans l'après-midi, l'association Nachet a organisé un sit-in devant la mosquée Mossalli dans le secteur de Taamir, situé à l'entrée du camp, pour dénoncer les affrontements, en présence de représentants de diverses factions palestiniennes. Les manifestants ont annoncé que leur sit-in se poursuivra jusqu'au retour au calme.

Dans le même temps, Bahia Hariri, députée de Saïda, a réuni les notables de la ville au siège de la municipalité de la capitale du Liban-Sud. Les participants à cette réunion ont appelé à une grève générale demain dans la localité pour protester contre les affrontements à Aïn el-Héloué, a déclaré Mme Hariri, appelant le gouvernement à traiter cette affaire avec sérieux.
"Il est demandé à toutes les parties dans le camp de trouver une solution à la situation actuelle et de ne pas rassembler davantage de combattants", avait martelé la députée dans la journée.

Les affrontements opposent depuis la semaine dernière des combattants du Fateh à des groupuscules islamistes radicaux. Cette dégradation sécuritaire a coïncidé avec la visite au Liban du président palestinien Mahmoud Abbas. La tension a augmenté d'un cran dans ce camp-poudrière avec la démission mi-février de Mounir Maqdah, le leader de la Force conjointe palestinienne dans les camps du Liban, et après le retrait du mouvement Fateh du Haut Comité de sécurité palestinien.

Mardi en début de soirée, Abou Charif Akl, un cadre du groupuscule islamiste Osbat el-Ansar, présent dans le camp, a appelé, selon la LBC, les Libanais recherchés par les autorités à "se rendre ou à quitter immédiatement Aïn el-Héloué car la situation devient insoutenable".

Dimanche, les différentes parties étaient parvenues à un premier accord de cessez-le-feu. Si une nette baisse de la tension avait alors été enregistrée, les armes ne s'étaient toutefois pas totalement tues. Dans la nuit de lundi à mardi, des grenades ont été lancées notamment dans le quartier Foukani du camp, toujours selon l'Ani.

Aïn el-Héloué est le plus grand camp de réfugiés palestiniens du Liban. Quelque 61.000 Palestiniens, dont 6.000 qui ont fui la guerre en Syrie, y sont réfugiés. L'armée libanaise, aux termes d'un accord très ancien, n'y entre jamais et la sécurité y est assurée par les factions palestiniennes.

 

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commentaires (4)

ILS S,ENTRE-TUENT PARTOUT ET FONT LE JEU D,ISRAEL... TOUT COMME L,IRAN ET LES PAYS ARABES... ET NETANYAHU DEGUSTE SON CAFE TRANQUILLEMENT ER RIT...

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 42, le 28 février 2017

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Commentaires (4)

  • ILS S,ENTRE-TUENT PARTOUT ET FONT LE JEU D,ISRAEL... TOUT COMME L,IRAN ET LES PAYS ARABES... ET NETANYAHU DEGUSTE SON CAFE TRANQUILLEMENT ER RIT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 42, le 28 février 2017

  • Tous ces Palestiniens, Syriens et autres combattants islamistes se permettent tout...car ils savent trop bien qu'au Liban...il n'y a pas d'autorité, pas de gouvernement, beaucoup de laxisme en tout...alors pourquoi ne profiteraient-ils pas de cette situation ? Au fait, le Liban en tant que pays...existe-t-il encore, ou est-il devenu un vaste terrain sans frontières ni loi où chacun peut faire ce qu'il veut...? Irène Saïd

    Irene Said

    18 h 25, le 28 février 2017

  • Même les camps sont infectés par la bactérie wahabite . A éradiquer aussi bien.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 25, le 28 février 2017

  • Encore une sequelle des accords du Caire de 1969! Il est grand temps de revoir cette mascarade et investir ces nids de terroristes. Palestiniens ou pas, il doivent etre mis au pas!

    IMB a SPO

    15 h 19, le 28 février 2017

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