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Liban

Aoun : Nul ne peut troubler les relations entre les chrétiens et les druzes dans la Montagne

Le président Aoun recevant hier la délégation druze à Baabda. Photo Dalati et Nohra

Le hasard des calendriers a voulu que le rendez-vous le plus médiatisé du président de la République hier soit celui du chef du parti al-Tawhid Wi'am Wahhab à la tête d'une délégation d'ulémas druzes. Cela a été l'occasion pour le chef de l'État de rassurer les Libanais sur l'impossibilité de revenir à la situation de guerre dans la Montagne, puisqu'il a assuré que « nul ne peut troubler la relation entre les chrétiens et les druzes. Les exactions du passé étaient une erreur historique et elles ne se reproduiront plus ».
Les propos du président Michel Aoun revêtent une grande importance au moment où le bras de fer entre les différentes parties politiques, en particulier le parti présidé par le leader druze Walid Joumblatt, se poursuit au sujet de la loi électorale et alors qu'il est question dans certains médias d'un regain de tension entre le PSP de Joumblatt et les deux grandes formations chrétiennes, le CPL et les FL.
Le président Aoun a donc profité de la présence d'une importante délégation d'ulémas druzes de la Montagne, de Rachaya et de Hasbaya, venue avec l'ancien ministre Wi'am Wahhab le féliciter pour son élection à la tête de l'État, pour préciser certains points.
Aoun a ainsi déclaré que « les jours noirs de la Montagne pendant la guerre sont une exception contraire à la tradition qui unit les chrétiens et les druzes dans cette région. Nous devons clore la page de cette exception pour construire l'avenir ensemble. Si nous choisissons de rester dans cette période exceptionnelle, nous n'aurons pas d'avenir ».
Le chef de l'État a aussi insisté sur le fait que nul ne peut troubler la relation entre les chrétiens et les druzes. « Nous sommes tous appelés à construire ensemble notre partie, en particulier dans la Montagne qui constitue le fief et le refuge qui vous a et nous a préservés pendant les jours difficiles de notre histoire. La Montagne est la colonne vertébrale du Liban qui unit le littoral à la plaine. Sans elle, il n'y a pas de Liban. » Le président a souhaité que « nul n'oublie cette réalité qui concrétise notre existence et notre continuité au Liban ». Le président s'est aussi déclaré prêt à faire tout ce qu'il faut pour le développement de la Montagne, ajoutant : « Le Liban est à tous ses fils. Il sera en bonne situation tant que nous y serons tous présents, libres et respectueux les uns des autres, sans que nul ne cherche à monopoliser le rôle de l'autre. »
Auparavant, l'ancien ministre Wi'am Wahhab avait prononcé un discours au nom de la délégation druze dans lequel il avait exprimé tout l'espoir que représente pour les druzes et les Libanais en général l'élection de Michel Aoun à la présidence. « M. le Président, a-t-il dit, nous savons que sous votre mandat, aucune composante de la société libanaise ne sera lésée. Vous êtes soucieux de donner à chacune ses droits au sein de l'administration publique, des services sécuritaires, des ministères importants et au Sénat qui devrait enfin voir le jour. »
À l'issue de cette entrevue avec le président, Wahhab a aussi déclaré qu'il a senti chez le chef de l'État une détermination à doter le Liban d'une nouvelle loi électorale qui n'exclue personne et ne vise aucune partie, qu'il s'agisse de personnalités ou de communautés. « La loi électorale devrait être à l'image de ce mandat : équitable et dans l'intérêt de tous les Libanais. »
Le chef de l'État a aussi reçu le ministre de l'Environnement Tarek el-Khatib.

Le hasard des calendriers a voulu que le rendez-vous le plus médiatisé du président de la République hier soit celui du chef du parti al-Tawhid Wi'am Wahhab à la tête d'une délégation d'ulémas druzes. Cela a été l'occasion pour le chef de l'État de rassurer les Libanais sur l'impossibilité de revenir à la situation de guerre dans la Montagne, puisqu'il a assuré que « nul ne peut...

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