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Culture - Concert

À Paris, une évocation musicale du Liban

Les artistes saluant à l’issue du concert.

Dans une démarche toujours renouvelée de valorisation du patrimoine musical libanais, la délégation permanente du Liban auprès de l'Unesco à Paris a organisé un récital de musique de chambre libanaise.
Un quatuor vocal, constitué pour l'occasion mais néanmoins remarquablement homogène et composé de Marie-José Matar (soprano), Roula Safar (mezzo-soprano), Roberto Poma (ténor) et Louis Gal (baryton), présentait un florilège de pièces de douze compositeurs libanais différents, sur des textes de grands poètes français et libanais. Au piano, Georges Daccache, interprète de prédilection de ce répertoire.
Les pièces s'enchaînent, la salle retient son souffle, pas un bruit, la qualité de l'écoute est exceptionnelle, tant le public est curieux de découvrir ces musiques, pour certaines des créations mondiales dont les partitions dormaient dans les archives des compositeurs.
Le soprano pur et cristallin de Marie-José Matar subjugue le public dans Chant d'amour de Bechara el-Khoury sur un poème de Lamartine et Houmoum el-Yasamina d'Iyad Kanaan sur un poème de Saïd Akl. La voix profonde et intense de Roula Safar se déploie dans deux pièces de sa composition, Il n'y a personne sur un poème de Venus Khoury Ghata et Le cimetière marin sur un poème de Paul Valéry, puis dans l'Allée de Violaine Prince sur un poème de Jules Supervielle. Roberto Poma, ténor à la voix solaire et lumineuse dans Zahlé d'Iyad Kanaan sur un poème d'Antoine Raad et Louis Gal, baryton éloquent à la voix veloutée, émeut avec Demeure à mes côtés de Violaine Prince, sur un poème de Moussa Prince.
Les œuvres pour ensemble sont également très appréciées, deux chansons populaires de Toufic Succar, Taht ezzaitouné et Aatchan ya Sabaya, ainsi que Love Never Fails de Jihad Zeidan sur un texte de Saint Paul (repris en bis), Les yeux de Violaine Prince sur un poème de Sully Prudhomme, Ficus vitis de Karim Haddad sur un texte du compositeur, Femmes de mon pays de Wassim Soubra sur un poème de Nadia Tuéni et Les pas de Gabriel Yared sur un poème de Paul Valéry, œuvre de jeunesse jamais publiée.
La partie purement pianistique est quant à elle tout aussi variée, invitation au voyage dans l'univers de Georges Daccache compositeur, avec Lunga nakriz, et interprète au jeu profond et sensible, avec Évocation de Georges Baz, La mer de Violaine Prince, Valse pour une escarpolette de Gabriel Yared (composée à l'âge de quatorze ans), Adagio de Jamal Hosn.
Le ministre libanais de la Culture, Ghattas Khoury, présent à ce concert, avait, dans son allocution, dit sa grande fierté de la place occupée par le Liban au sein de l'Unesco, et l'ambassadeur Khalil Karam, dans son mot de bienvenue, avait précisé que, « comme témoins privilégiés, nous assistons ensemble à l'émergence et à la construction d'un patrimoine musical dont nous pouvons être fiers ».

Dans une démarche toujours renouvelée de valorisation du patrimoine musical libanais, la délégation permanente du Liban auprès de l'Unesco à Paris a organisé un récital de musique de chambre libanaise.Un quatuor vocal, constitué pour l'occasion mais néanmoins remarquablement homogène et composé de Marie-José Matar (soprano), Roula Safar (mezzo-soprano), Roberto Poma (ténor) et Louis...

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