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Liban - Exécutif

Hariri ne s’est pas délesté de certaines de ses prérogatives constitutionnelles, souligne son conseiller de presse

Le porte-parole du cabinet du Premier ministre Saad Hariri, son conseiller de presse, Hani Hammoud, a tenu hier une conférence de presse à la Maison du Centre pour répondre à la campagne selon laquelle le président du Conseil s'était délesté de certaines de ses prérogatives constitutionnelles au profit du directeur général de la présidence de la République, Antoine Choucair.
Soulevée par le quotidien al-Akhbar et la chaîne de télévision al-Jadeed, à partir d'une décision du Premier ministre en date du 4 janvier 2017 autorisant le directeur général à exécuter certaines tâches administratives qui sont à l'origine du ressort du président du Conseil, la question avait par la suite pris de l'ampleur sur les réseaux sociaux.
« Les responsables de cette campagne devraient savoir qu'ils visent tous les chefs de gouvernement, sans exception », a indiqué Hani Hammoud dans sa conférence de presse, précisant, tout en multipliant les exemples, que depuis Rafic Hariri en 2003, tous les présidents du Conseil s'étaient départis de certaines tâches administratives au profit du directeur général de la présidence de la République, y compris Omar Karamé et Nagib Mikati, mais aussi Fouad Siniora et Tammam Salam.
« Aucun des Premiers ministres mentionnés n'a renoncé à ses prérogatives constitutionnelles, mais ils ont délégué des prérogatives administratives liées aux vacances des employés au palais présidentiel à des mesures disciplinaires contre les employés lorsqu'ils commettent des erreurs, ou au transfert de fonds dans le cadre du budget de la présidence, afin de faciliter les travaux au sein de la direction générale de la présidence », a noté M. Hammoud.
« Les prérogatives constitutionnelles ne peuvent être abandonnées par quiconque en faveur de qui que ce soit, parce qu'elles figurent dans la Constitution à l'article 64. Mais le Premier ministre a d'autres tâches, purement administratives, qui exigent la signature de documents administratifs. Et comme nous l'avons vu, pour faciliter le travail et simplifier les procédures, tous les chefs de gouvernement ont signé des décisions similaires », a-t-il ajouté.
« Certains participants à cette campagne sur les réseaux sociaux ne savent peut-être pas cela. Ils le savent maintenant. S'ils ne connaissent pas la différence entre prérogatives administratives et prérogatives constitutionnelles, et ne savent pas que tous les Premiers ministres – à commencer par Rafic Hariri, très attaché à la Constitution et à l'accord de Taëf – les ont signées, c'est un problème, parce qu'ils posent un grand point d'interrogation sur leur capacité à s'occuper des affaires politiques et publiques. S'ils le savent, mais insistent sur le mensonge, alors c'est encore pire. Nous conseillons à ces gens, s'ils veulent mener des campagnes confessionnelles et continuer à assumer leur fonction de menteurs, de commencer par lire la Constitution », a conclu M. Hammoud.

Le porte-parole du cabinet du Premier ministre Saad Hariri, son conseiller de presse, Hani Hammoud, a tenu hier une conférence de presse à la Maison du Centre pour répondre à la campagne selon laquelle le président du Conseil s'était délesté de certaines de ses prérogatives constitutionnelles au profit du directeur général de la présidence de la République, Antoine Choucair.Soulevée...

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