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À La Une - diplomatie

L'Iran teste de nouveaux missiles en plein regain de tension avec Washington

Selon les Gardiens de la révolution, l'objectif des manoeuvres est de montrer "la totale préparation à confronter les menaces" et "les sanctions humiliantes".

 

Le président iranien, Hassan Rouhani, et le ministre de la Défense, Hossein Dehghan, devant le nouveau missile de défense Bavar 373, le 21 août 2016, à Téhéran. Photo d'archives AFP.

L'Iran a mené samedi des exercices militaires incluant des missiles, au risque d'envenimer davantage ses relations exécrables avec les Etats-Unis, l'ennemi historique qui multiplie actes et déclarations hostiles contre Téhéran depuis l'investiture du président Donald Trump. La nouvelle administration américaine est revenue à la charge samedi, le secrétaire d'Etat à la Défense James Mattis affirmant que l'Iran était "le plus grand Etat soutenant le terrorisme au monde".

Les exercices militaires ont lieu dans la région de Semnan (nord-est), au lendemain de nouvelles sanctions américaines imposées à l'Iran en réponse à un tir de missile balistique le 29 janvier qui a provoqué la colère des Etats-Unis. Selon les Gardiens de la révolution, l'armée d'élite iranienne, l'objectif des manoeuvres est de montrer "la totale préparation à confronter les menaces" et "les sanctions humiliantes" contre l'Iran.

Différents types de systèmes de radars et de missiles de fabrication locale, ainsi que de centres de commandement y seront testés, selon Sepahnews, site des Gardiens de la révolution.
La liste des missiles utilisés pendant l'exercice publiée par Sepahnews, montre qu'il s'agit d'engins de très courte portée (75 kilomètres). L'Iran affirme disposer de différents types de missiles, y compris de longue portée (2.000 km) capables d'atteindre Israël, ennemi juré de l'Iran qui ne reconnaît pas son existence.

 

(Pour mémoire : Trump cherche à pousser Téhéran à la faute)

 

 

Avertissement iranien
"Si l'ennemi commet une erreur, nos missiles lui tomberont dessus", a averti le général Amir Ali Hajizadeh, commandant de la division aérospatiale des Gardiens de la révolution, cité par l'agence Tasnim.

Depuis l'investiture de M. Trump le 20 janvier, le ton n'a cessé de monter entre Washington et Téhéran, qui n'ont pas de relations diplomatiques depuis 1980, quelques mois après la révolution islamique de 1979 et l'invasion de l'ambassade américaine par des étudiants islamiques.

Vendredi, l'annonce des nouvelles sanctions américaines a entraîné la riposte immédiate du gouvernement iranien qui a annoncé des mesures de réciprocité visant "des individus et des entreprises américaines" soutenant des groupes "terroristes".

Cette réciprocité à l'encontre de citoyens américains a déjà été appliquée après la décision de l'administration Trump d'interdire l'entrée aux Etats-Unis des ressortissants de sept pays à majorité musulmane, dont l'Iran.
Une mesure "insultante" et "honteuse", selon Téhéran, bloquée temporairement vendredi par un juge fédéral américain.

Grand adepte de Twitter, M. Trump a multiplié sur son compte les petites phrases incendiaires contre l'Iran, la dernière, quelques heures avant les nouvelles sanctions, accusant ce pays de "jouer avec le feu".
En dépit de cette tension croissante, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a assuré que son pays n'était "pas impressionné par les menaces" et qu'il ne "déclencherait jamais une guerre".

 

(Il me plaît, Donald Trumpl'impression de Fifi ABOU DIB)

 

 

Déclarations éculées
Le premier vice-président iranien, Eshagh Jahangiri, a dénoncé samedi les "déclarations éculées" venues de Washington, ajoutant cependant que si on parle "respectueusement" à l'Iran, "les problèmes peuvent être résolus par les négociations et le dialogue".

En revanche, l'Iran exclut de renoncer à ce qu'il estime être son droit souverain de tester des missiles portant des armes "conventionnelles" et non-nucléaires, uniquement destinées à la défense de son territoire face à ses "ennemis".

Jeudi, le général Hossein Salami, numéro deux des Gardiens de la révolution, a affirmé que non seulement l'Iran poursuivrait sa politique mais allait même l'accentuer. "Le nombre de missiles de l'Iran, de vaisseaux de guerre, de lanceurs de missiles de défense, augmente chaque jour".

Téhéran rappelle régulièrement la guerre Iran-Irak (1980-1988) au cours de laquelle le régime irakien de Saddam Hussein avait utilisé des armes chimiques en territoire iranien, pour justifier l'utilisation de "missiles défensifs".

Si M. Trump a mis à exécution ses menaces de durcir la position américaine envers Téhéran, il n'a pour l'instant pas fait dérailler l'accord international sur le nucléaire iranien scellé en 2015 par son prédécesseur Barack Obama et qu'il a vertement dénoncé.
Cet accord a permis à l'avionneur américain Boeing de signer avec l'Iran un gros contrat pour l'achat de 80 appareils devant renouveler sa flotte vieillissante. Le marché iranien intéresse également d'autres entreprises américaines, dont celles du secteur pétrolier et gazier.

 

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L'Iran a mené samedi des exercices militaires incluant des missiles, au risque d'envenimer davantage ses relations exécrables avec les Etats-Unis, l'ennemi historique qui multiplie actes et déclarations hostiles contre Téhéran depuis l'investiture du président Donald Trump. La nouvelle administration américaine est revenue à la charge samedi, le secrétaire d'Etat à la Défense James...

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ET SE PREPARE POUR DE NOUVEAUX DECULOTTAGES EN SERIE ...

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 13, le 05 février 2017

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Commentaires (5)

  • ET SE PREPARE POUR DE NOUVEAUX DECULOTTAGES EN SERIE ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 13, le 05 février 2017

  • Le Régime des mollah peine à museler les diverses déclarations des généraux du corps des gardiens de la révolution. Ainsi leur numéro 2 Hossein Salami, a affirmé que la récente mise en garde de Donald Trump , était plus incitative que dissuasive et l 'encourageait même à accentuer sa course à l'armement. Ces généraux persuadés d'un soutiens d'origine divine, ont toujours vécu au dessus des lois, en marge de considérations technocratiques , loin des intérêt du peuple et, n'obéissant qu'au seul guide suprême Ali Khamenei. A l'opposé Mohammad Javad Zarif, ministre des affaires étrangères a assuré que son pays ne "déclencherait jamais une guerre" Le premier vice-président iranien, Eshagh Jahangiri, quand à lui a réclamé le respect afin de relancer la négociations et le dialogue. De nombreuses sources iraniennes sont venues rappeler les intérêts américains notamment l'achat récent de 80 avions de ligne Boeing et les possibles partenariats dans l'exploitation d'hydrocarbures. Plus grave encore est la supplique envers le maître du Kremlin qui a imposé de figer provisoirement les mouvement de troupes dans l'ensemble des théâtres d'opération. Car, Donald Trump et Vladimir poutine ont décidé d'aplanir leurs différents et bâtir une alliance durable qui préfigure un Yalta du moyen orient. les récentes concertations avec Netanyahou et Salman sont les préambules d'un ordre nouveau ou les réfractaires auront du mal à défier à la fois l'ours et l'aigle.

    ANDRE HALLAK

    01 h 01, le 05 février 2017

  • A force de tester des missiles divins ..l'Iran va se trouver à cours de munitions réelles...!

    M.V.

    16 h 01, le 04 février 2017

  • Ils vont finir par recevoir des missiles ; mais américains eux au moins ; en plein faciès ces môllâhs Per(s)cés, tout comme Saddâm, du fait de leur grandes gueules !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    14 h 58, le 04 février 2017

  • Ça sera un bon, voir excellent test pour constater si les lignes rouges que Obama n'avaient pas eu le courage de franchir avec les soits disant attaques chimiques , si Trump va lui les franchir pour attaquer la NPR à cause de sa force de frappe balistique . ALORS ON COMPRENDRA SI C'EST un TRUMP OU une trumpette dans une tasse se café qu'on aura pour 4 ans . Pendant ce temps qatar airways vient d'embarquer pour les usa des ressortissants de pays musulmans soit disant sous embargo de visas ... hey hey hey hey.... QUAND ON VOUS DIT QUE LES USA SONT GOUVERNÉS PAR DES CLOWNS........

    FRIK-A-FRAK

    14 h 25, le 04 février 2017

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