La tempête « Perla » se résorbe après avoir apporté son lot de malheurs

La tempête Perla, qui s'est résorbée hier, a apporté, comme c'est le cas à chaque intempérie, son lot de malheurs, entre morts et dégâts matériels...
Dans le Akkar, Salam Aref Faouri, un nourrisson âgée de 5 mois, a été tuée samedi par la chute d'un arbre sur le dépôt où elle vivait avec ses parents, des réfugiés syriens, dans la localité de Kfar Melki. L'habitation a été complètement détruite, laissant la famille sans toit.
Toujours au Liban-Nord, une femme syrienne vivant dans le village frontalier de Kneissé, à Wadi Khaled, a donné naissance hier à son enfant dans une ambulance de la Croix-Rouge libanaise (CRL) – secteur Kobeyate, qui la transportait à l'hôpital as-Salam. La maman et l'enfant se portent bien. Il s'agit du deuxième accouchement dans la région qui a eu lieu pendant cette tempête, dans une ambulance. Il convient de noter que les secouristes du secteur de Kobeyate de la CRL ont effectué au cours du week-end non moins de dix-huit opérations de sauvetage dans plusieurs régions du caza.
Toujours au Akkar, les secouristes de la CRL ont distribué des couvertures, du pain et de l'eau potable à près de 250 familles de réfugiés syriens qui se trouvent dans les camps du village frontalier de Semmakié, endommagés par le fleuve al-Kabir qui a débordé de son lit. La crue a aussi entraîné de nombreux dégâts dans les plantations et abîmé près de 1 200 ruches d'abeilles.
Le comité de secours de Dar el-Fatwa a lui aussi distribué, en collaboration avec l'association Anera et grâce au financement de l'association Amcor, des aides à 450 familles syriennes dans les camps des réfugiés de Kherbet Daoud.
Plusieurs accidents de la route en raison du verglas ont également été signalés dans différentes régions du pays. De nombreux citoyens ont même été bloqués dans leurs voitures et n'auraient pas pu atteindre leurs habitations sans l'aide de la Défense civile.

Routes bloquées et villages isolés
Hier matin, de nombreux villages étaient encore isolés en raison du verglas et des fortes chutes de neige, à partir de 400 mètres d'altitude au Liban-Nord. Le paysage se répétait d'une région à l'autre.
Dans le Akkar, les basses températures ont entraîné le gel de l'eau potable dans les canalisations, poussant les habitants à chauffer la glace pour subvenir à leurs besoins en eau. La route reliant les localités de Kobeyate et de Bireh était coupée, bloquant plusieurs véhicules. Douze localités situées dans le jurd de Kaytah, peuplées de plus de 100 000 habitants ont également été isolées. Les habitants ont appelé le ministère des Travaux publics et des Transports à envoyer des pelleteuses sur les lieux pour débloquer les routes.
Les déneigeuses étaient également à pied d'œuvre dans les cazas de Denniyé et de Bécharré, où les autorités ont effectué des opérations de salage des routes. Des opérations similaires se déroulaient sur les hauteurs du Chouf.
La situation était la même sur les hauteurs du Metn et dans le jurd de Aley, ainsi qu'à Bhamdoun. Seules les voitures dont les pneus étaient équipés de chaînes étaient hier autorisées à rouler sur les routes, rendues dangereuses par le verglas. La plupart des habitants de ces régions ont préféré rester chez eux, évitant de se déplacer.
Par ailleurs, dans le Hermel et à Baalbeck, plusieurs villages étaient aussi isolés pour les mêmes raisons. Idem au Arkoub, à Chebaa et dans la Békaa-Nord.
Au Liban-Sud, la navigation a été suspendue dans le port de Tyr. Le Litani a lui aussi débordé de son lit. La tempête a également endommagé les plantations dans la région.

Report des examens à l'UL
En raison de la tempête, le doyen de la faculté des lettres et des sciences humaines à l'Université libanaise, Toufic Abou Ali, a annoncé hier le report à une date ultérieure des examens de master prévus aujourd'hui. De son côté, le bureau de presse du ministère de l'Éducation a annoncé que lundi sera un jour d'études normal dans les écoles et instituts techniques privés et publics, « sauf dans les régions qui sont toujours soumises à la tempête, où la décision est laissée aux directeurs des établissements ».
De son côté, Électricité du Liban (EDL) a annoncé samedi un rationnement accru du courant dans une partie du Beyrouth administratif en raison d'une panne au niveau d'un transformateur dans une station près de l'Unesco. L'alimentation en électricité devrait retourner à la normale à partir d'aujourd'hui.

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